Le chef du gouvernement espagnol, à la tête d’une coalition fragile, dénonce le « harcèlement de la droite et de l’ultradroite » dans un climat politique de plus en plus polarisé.
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Le chef du gouvernement espagnol va-t-il faire mentir le titre de sa propre autobiographie, Manuel de resistancia (« manuel de résistance », Ediciones Peninsula, non traduit), parue en 2019 ? Pedro Sanchez s’est, en tout cas, donné cinq jours pour « réfléchir » et « répondre à la question de savoir si cela vaut la peine » de « continuer à la tête du gouvernement ou [s’il lui faut] renoncer à cet honneur ». Lundi 29 avril, le dirigeant socialiste communiquera sa décision, a-t-il précisé dans une « lettre aux citoyens », publiée sur ses réseaux sociaux, mercredi 24 avril au soir, à la surprise générale.
Dans la matinée, la justice avait annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire contre son épouse, Begoña Gomez, pour trafic d’influence et corruption en entreprise, après une plainte déposée par l’association d’extrême droiteManos Limpias (« mains propres »). « Je suis conscient qu’ils portent plainte contre Begoña non pas parce qu’elle a fait quelque chose d’illégal – ils savent qu’il n’y a pas d’affaire –, mais parce qu’elle est mon épouse, a réagi M. Sanchez, sur X. La droite et l’ultradroite ont dépassé les limites du respect à la vie de famille d’un président du gouvernement » en essayant de « déshumaniser et [de] délégitimer l’adversaire politique par le biais de plaintes aussi scandaleuses que fausses ».
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