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Eclairage – Entrisme à la sauce marocaine
lapatrienews
Mohamed Abdoun
mise à jour 2024/04/28 at 12:42
Entrisme à la sauce marocaine
Par Mohamed
Il me souvient qu’on avait tiré la sonnette d’alarme dès le mois de janvier passé. Et même depuis bien avant. En vain, ou presque. Le scandale dit « Adel Amrouche », aurait dû servir de sonnette d’alarme par anticipation avant que les choses ne s’aggravent autant, et n’aillent aussi loin. Le point de non-retour est désormais atteint et largement dépassé.
L’affaire de la carte coloniale floquée sur les maillots de l’ancien club de Fouzi Lekdjaâ prouve on ne peut mieux, si besoin en était encore, que le Maroc, à l’aide de son entrisme basé sur chantage et la corruption, exerce un contrôle quasi-absolu sur la CAF. Les milliers de documents confidentiels des AE et services secrets marocains expliquent comment Rabat a patiemment tissé sa toile, et accentué son emprise sur cette instance du foot africain.
La récente déclaration dithyrambique sur le foot marocain du préside de la FIFA me fait craindre que la gangrène makhzenienne n’ai fini par contaminer l’instance que dirige Infantino. Nul doute que le Maroc, qui a de solides atouts en main, va jouer à fond la carte de la diplomatie sportive. Il a devant lui une CAN et une coupe du monde. Ce n’est franchement pas peu dire. A nous de rattraper le temps perdu, d’anticiper les évènements et d’agir en amont.
Il faut frapper au cœur cette idée saugrenue de cartes défendant l’occupation d’un pays par un autre. Les textes sportifs existent. Il faut les sortir, les dépoussiérer et les remettre au goût du jour. Nul doute non plus que le Maroc va tenter d’organiser des matchs au niveau des territoires occupés sahraouis durant ces CAN et coupe du monde à venir. Là encore, l’anticipation doit être de mise.
Nous ne nous y prenons jamais assez tôt face à un Maroc qui creuse, ronge, achète et avance subtilement ses pions depuis des années. Quant à ceux qui ironisent sur les pouvoirs quasi-surnaturels de Fouzi Lekdjaâ, il me suffit de rappeler comment il descend personnellement dans l’arène et force la CAF à décider selon ses desiderata à chaque fois que le besoin pour lui s’en fait sentir. Son cas me fait penser à cette subtile réflexion de Charles Baudelaire : « La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas. ». Non, Fouzi Lekdjaâ n’est pas le démon. Mais il fait à coup sûr partie de ses plus disciplinés disciples.
M.A.
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