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Xavier Driencourt : la France a davantage d'intérêts avec le Maroc qu'avec l'Algérie

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    Xavier Driencourt : la France a davantage d'intérêts avec le Maroc qu'avec l'Algérie



    Par Hicham Oukerzaz jeudi 1 août 2024

    Le quotidien français Le Figaro a publié dans sa livraison de ce mardi 31 juillet une interview dans laquelle Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, analyse les implications de la nouvelle position de la France relative au Sahara marocain. Selon ce diplomate, la reconnaissance par la France du plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 comme base exclusive de résolution de ce conflit artificiel est une décision stratégique avec des répercussions importantes sur la dynamique internationale autour de ce dossier.

    L’ancien ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, met en lumière les effets de la décision de la France de reconnaître le plan d’autonomie comme unique base de résolution du conflit artificiel autour du Sahara marocain. Selon ce diplomate, cette décision est susceptible de peser sur la dynamique internationale en faveur du Maroc. En catalysant un soutien plus large à la marocanité du Sahara, la France pourrait jouer un rôle décisif dans la résolution de ce conflit vieux de près de 50 ans, tout en renforçant ses relations avec un partenaire clé dans la région.

    Une décision pour dépasser le statu quo

    La décision de la France de soutenir la souveraineté marocaine sur le Sahara s’inscrit, selon Driencourt, dans une volonté de dépasser le statu quo, “qui n’était pas payant”. Il explique que Paris a pesé les avantages et les inconvénients de cette position, concluant que les bénéfices d’une relation renforcée avec le Maroc l’emportaient désormais sur les coûts potentiels d’une telle décision avec l’Algérie.

    “De mon point de vue, certainement. Rien, ou peu de choses, ne bouge en effet du côté algérien et le gouvernement a pesé les avantages et les inconvénients des deux côtés. Il a sans doute estimé que, tout compte fait, il y avait plus d’avantages à se rapprocher de Rabat que de maintenir les faux-semblants avec Alger”, dit-il. Et d’ajouter : “on connaît à Paris les possibles réactions algériennes et j’imagine qu’on les a anticipées. Mais franchement, qui a le plus à perdre? N’exagérons pas la coopération économique avec l’Algérie, les entreprises françaises ont davantage d’intérêts au Maroc (par exemple les opportunités créées par l’organisation de la Coupe du monde de football)”.

    L’Algérie n’a pas intérêt à pousser dans la voie de l’escalade avec la France

    Quant aux conséquences possibles sur les relations entre la France et l’Algérie, Driencourt estime que les autorités algériennes doivent faire preuve de prudence pour éviter une escalade qui pourrait nuire à leurs propres intérêts. Il rappelle que la France dispose de plusieurs leviers de pression, notamment les accords sur les visas et les passeports diplomatiques, qui pourraient être utilisés si nécessaire. Selon lui, Alger aurait tout à gagner en évitant des mesures qui pourraient entraîner des restrictions significatives de la part de Paris.

    “Il faut savoir raison garder, d’autant plus que Paris dispose, pour ce qui le concerne, de plusieurs leviers qui, s’il le voulait, pourraient être utilisés très rapidement. Par exemple, évidemment, les visas, l’accord de 1968 sur l’installation des Algériens en France, mais aussi, si on voulait aller plus loin, l’accord de 2007 qui exonère de visas les détenteurs algériens de passeports les détenteurs algériens de passeports diplomatiques (c’est-à-dire tous les dirigeants civils et militaires), les accords de sécurité sociale, etc.”, rappelle le diplomate se demandant si “Alger a-t-il intérêt à pousser la France dans cette voie?”.

    Et le diplomate d’affirmer qu’ “il y aura certainement, comme toujours, une «bouderie» algérienne avec le rappel de l’ambassadeur, les mesures habituelles, etc. Et après? Dans quelques semaines, on reprendra le cours des choses. Ce sera «business as usual»… N’oublions pas que le président algérien est en campagne électorale et qu’il a intérêt à froncer les sourcils vis-à-vis de Paris et à faire des grands moulinets, au moins jusqu’au 7 septembre, date de l’élection. C’est toujours payant”.

  • #2
    Pour une fois Driencourt a tout à fait raison la France ne pense qu'à ses intérêts sans lignes rouges elle dépéce votre économie en vous caressait dans le sens du poils.

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    • #3
      "Par exemple, évidemment, les visas, l’accord de 1968 sur l’installation des Algériens en France, mais aussi, si on voulait aller plus loin, l’accord de 2007 qui exonère de visas les détenteurs algériens de passeports les détenteurs algériens de passeports diplomatiques (c’est-à-dire tous les dirigeants civils et militaires), les accords de sécurité sociale"

      Donc les seuls moyens de pressions de la France concernant l'Algérie sont relatifs aux...visas ?

      Il est à 2 doigts de nous dire que la France peut, en réprésailles, interdire les joueurs Franco-Algériens de jouer pour l'Algérie

      Finalement Boutef a eu du nez en nous désendettant et en élargissant notre coopération à d autres pays

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      • #4
        Comme je l'ai toujours dit, le SO est un faux problème utile aux français et sionnistes pour diviser les 2 pays. Malheureusement, et l'Algérie et le Maroc n'ont jamais su être à la hauteur.

        Maintenant, en ce qui concerne ce que dit ce Xavier, je suis d'accord avec lui quand il dit que la France ne cherche que ses intérêts, c'est tout à fait normal. Et c'est pourquoi, cette reconnaissance de la France n'est qu'un infime détail dans la relation entre la France et l'Algérie. Le retrait de l'Ambassadeur n'avait pas lieu d'être. Ce qui importe, ce ne sont pas ces gestes symboliques qui n'apportent rien. Ce qui importe, c'est d'aller au fond des choses. L'Algérie, avec tout le potentiel, devrait donner plus d'opportunités aux algériens. Cela passe par plus de transparence, de justice, de réformes sociales et économiques etc. Ils doivent inciter les algériens à rester au pays et le développer. Apparemment, y'a du mieux, il faut pousser encore plus !

        La partie algérienne devrait divulguer ce qu'elle donne en échange à la France contre ces visas et les 2 pays devraient les annuler (Accords d'Evian) et avoir une relation quelconque. L'Algérie doit pousser pour son développement au maximum, produire sur place ce dont elle a besoin et qu'elle peut exporter au lieu d'importer pour des milliards de la France mais aussi d'autres pays.

        L'Arabie Saoudite est en train de faire cela, en envoyant balader les USA et en jouant habilement le jeu d'alliances avec les BRICS notamment. Chapeau MBS ! L'Algérie devrait en faire autant !
        ...

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        • #5
          Il a raison. La France n a pas grand chose en Algérie.
          ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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          • #6
            Malheureusement, et l'Algérie et le Maroc n'ont jamais su être à la hauteur.
            Je ne suis pas d'accord. Le Maroc n'a pas à être ou ne pas être à la hauteur. Le Maroc ne fait que défendre son intégrité territoriale. Nous n'en serions pas là si l'Algérie s'occupait de ses fesses et ne se mêlait pas de ce qui ne la concerne pas.

            Pour le reste de ton message je suis tout à fait d'accord.

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            • #7
              Xavier Driencourt : la France a davantage d'intérêts avec le Maroc qu'avec l'Algérie
              C'est bien résumé.

              La France n'a rien à gratter en Algérie.

              Alors que le maroc appartient totalement à la France, qui s'y promène en terrain conquis.

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              • #8
                La France n'a rien à gratter en Algérie.
                C'est vrai qu'à l'exception des hydrocarbures, il n'y a pas grand chose à gratter en Algérie, ni pour la France, ni pour qui que ce soit. Même la Chine, qui bénéficie pourtant avec largesse des marchés publique algériens, elle préfère investir les milliards qu'elle gagne en Algérie, au Maroc.

                Pour les hydrocarbures, il ne faut pas oublier que Total "gratte" la moitié de la production de certains puits algériens. Tout comme les américains et les italiens.

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