
Un enseignant de la Toulouse School of Economics a été suspendu, mercredi 4 septembre, après avoir notamment dénoncé la participation des athlètes israéliens aux JO de Paris 2024. Des propos « inadmissibles » pour Sylvie Retailleau
Mercredi 4 septembre, la Toulouse School of Economics a annoncé la suspension pour une durée de quatre mois de l’un de ses enseignants. Ce dernier a « manqué à son obligation de réserve » en se positionnant sur le conflit entre Israël et le Hamas lors d’un de ses cours, a précisé l’école dans un communiqué, relayé par Le Parisien.
« Ce mercredi, j’ai décidé de suspendre à titre conservatoire un de nos enseignants contractuels qui s’est exprimé sur la situation au Proche-Orient lors d’un cours de mathématiques mardi 3 septembre 2024 », a indiqué de son côté sur X Christian Gollier, directeur de l’établissement.
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Les propos de l’enseignant ont été enregistrés et partagés sur X. Devant ses élèves, le professeur de mathématiques a notamment dénoncé la participation des athlètes israéliens aux JO de Paris 2024 alors qu’on l’a interdit aux Russes. « Je ne comprends pas cette distinction », a-t-il confié. Aussi, il a expliqué trouver « totalement malhonnête de dire que le responsable de ce qu’il se passe actuellement (au Proche-Orient), c’est le Hamas ».
Athlètes israéliens, "200.000 morts"...
Dans un enregistrement audio diffusé sur X, à l'origine de la polémique, ce professeur de mathématiques assure devant ses élèves ne pas comprendre pourquoi les athlètes israéliens ont pu concourir sous leur drapeau aux Jeux olympiques "alors qu'on l'a interdit aux Russes".
Il évoque également, comme moyens de pression pour obtenir un cessez-le-feu, la possibilité de participer à des manifestations ou de se "renseigner" sur les campagnes de boycott de certains produits israéliens.
"Ces propos sont inadmissibles", a réagi la ministre démissionnaire de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau.
L'enregistrement mentionne aussi un bilan à Gaza de "près de 200.000 morts", attribué à la revue médicale The Lancet, ce que certains internautes dénoncent comme de la "désinformation".
Si un chiffre de 186.000 victimes est effectivement apparu dans cette revue, il correspond en réalité une projection statistique à long terme du nombre de victimes que pourrait faire la guerre, qui n'englobe pas seulement les personnes tuées directement par les combats mais aussi les décès liés aux conséquences des hostilités, comme la crise sanitaire et humanitaire.
Retailleau demande des sanctions
La Toulouse School of Economics a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative. L’école a rappelé « l’obligation de neutralité et de réserve des agents publics ». « Toulouse School of Economics ne prendra pas de position politique et souhaite lutter contre toute forme d’incitation à la haine », a poursuivi l’établissement.
De son côté, Sylvie Retailleau a dénoncé sur son compte X des propos « inadmissibles ». « J’ai demandé à ce que les sanctions qui s’imposent soient prises », a écrit la ministre démissionnaire de l’Enseignement supérieur. « Le rôle de l’enseignement supérieur est de bâtir une société meilleure. De combattre l’antisémitisme et toutes les discriminations. De lutter contre les fake news et les amalgames nauséabonds », a-t-elle soutenu.
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