La campagne multiforme qui cible actuellement le président Abdelmadjid Tebboune semble se dérouler selon un schéma bien connu dans l’histoire de l’Algérie, rappelant les attaques subies par l’ancien président Houari Boumediene dans les années 1970.
À l’époque, tout comme aujourd’hui, les positions fermes sur des questions de souveraineté nationale et de soutien aux mouvements de libération étaient au cœur des tensions qui se sont transformées en véritables guerres médiatiques et diplomatiques. Pour comprendre la profondeur de la situation actuelle, il est essentiel de faire un parallèle entre les deux périodes, tout en tenant compte des particularités économiques qui sous-tendent cette résistance à toute forme de domination étrangère.
«Sous la djellaba, un poignard marocain»
Dans les années 1970, Houari Boumediene était la cible d'une campagne internationale orchestrée principalement par la France et ses alliés, y compris le Maroc. Cette campagne était motivée par la position ferme de Boumediene contre la colonisation marocaine du Sahara occidental et son soutien indéfectible au Front Polisario. Les attaques prenaient différentes formes, allant des déclarations publiques aux manœuvres politiques en coulisses, et s’intensifiaient au fur et à mesure que l’Algérie, sous Boumediene, consolidait sa politique de non-alignement et de soutien aux mouvements de libération en Afrique et au-delà.
Boumediene, dans son discours du 14 novembre 1977, avait dénoncé avec une rare virulence la "fausse neutralité" du gouvernement français, accusant ouvertement le président Giscard d'Estaing de soutenir le Maroc sous couvert de défendre des intérêts mercantiles et impérialistes. Il décrivait une situation où la France se présentait en médiateur tout en armant discrètement le Maroc, illustrant cette duplicité par l’image frappante de Giscard «revêtant une gandoura et une djellaba, tout en cachant un poignard marocain». Ce discours soulignait la perception algérienne d’un complot ourdi par des puissances étrangères pour affaiblir un dirigeant qui refusait de plier sous les pressions extérieures et qui œuvrait à l’émancipation économique et politique de son pays.
Aujourd'hui, Abdelmadjid Tebboune semble faire face à une campagne d'une intensité comparable, où les réseaux sociaux et les médias numériques ont remplacé les journaux et les télégrammes diplomatiques. Les attaques contre Tebboune sont motivées par ses positions pro-palestiniennes, son soutien continu au Front Polisario, et ses critiques acerbes envers Israël et ses alliés, notamment le Maroc.
Cependant, les méthodes restent similaires : désinformation, fake news, et orchestrations souterraines visant à déstabiliser son régime et à le discréditer aux yeux de son peuple et de la communauté internationale.
L'émancipation comme acte de rébellion
Les acteurs principaux de cette campagne actuelle incluent non seulement le Maroc, mais aussi des pays comme les Émirats arabes unis, qui semblent être téléguidés par Israël, et la France, qui a récemment pris position en faveur de la marocanité du Sahara occidental, une position qui contredit ouvertement les résolutions de l'ONU. Cette alliance contre Tebboune reflète les mêmes dynamiques de pouvoir et de domination qui existaient lors de la présidence de Boumediene, où tout dirigeant osant défier l’ordre établi devenait un ennemi à abattre.
Derrière ces campagnes politiques et diplomatiques se cachent aussi des motifs économiques profonds. Boumediene, à son époque, avait lancé un programme ambitieux d'industrialisation et de modernisation de l’Algérie, visant à créer une économie autosuffisante, capable de produire «de l’aiguille à la fusée», selon ses propres termes. Ce programme était perçu comme une menace directe par les anciennes puissances coloniales et leurs alliés, car il représentait une tentative claire de libération économique, une émancipation du joug économique imposé par l’Occident.
De la même manière, Abdelmadjid Tebboune semble poursuivre cette vision d’une Algérie économiquement indépendante, notamment à travers des réformes visant à diversifier l’économie du pays, réduire la dépendance aux hydrocarbures, et encourager les investissements dans les secteurs stratégiques tels que l’agriculture, les énergies renouvelables, et les technologies avancées. Cette volonté de bâtir une économie solide et durable, capable de résister aux pressions extérieures, est perçue comme une menace par les acteurs internationaux qui cherchent à maintenir leur influence sur la région.
Ayant vécu de près, comme journaliste, les deux époques, je peux dire que les campagnes menées contre Boumediene et Tebboune ne sont pas seulement des attaques contre des individus, mais des tentatives de freiner l’émergence d’une Algérie souveraine et indépendante. A l'instar de Boumediene, Tebboune est perçu comme un obstacle à l’ordre de domination imposé par certaines puissances, et toute tentative d’émancipation économique ou politique est automatiquement considérée comme une rébellion à étouffer. Ainsi, les attaques multiforme contre Tebboune, bien que modernes dans leurs formes, restent profondément enracinées dans les mêmes dynamiques de pouvoir qui ont caractérisé l’ère Boumediene, illustrant une continuité historique dans la lutte pour l’indépendance et la souveraineté de l’Algérie.
source : le soir dalgerie
À l’époque, tout comme aujourd’hui, les positions fermes sur des questions de souveraineté nationale et de soutien aux mouvements de libération étaient au cœur des tensions qui se sont transformées en véritables guerres médiatiques et diplomatiques. Pour comprendre la profondeur de la situation actuelle, il est essentiel de faire un parallèle entre les deux périodes, tout en tenant compte des particularités économiques qui sous-tendent cette résistance à toute forme de domination étrangère.
«Sous la djellaba, un poignard marocain»
Dans les années 1970, Houari Boumediene était la cible d'une campagne internationale orchestrée principalement par la France et ses alliés, y compris le Maroc. Cette campagne était motivée par la position ferme de Boumediene contre la colonisation marocaine du Sahara occidental et son soutien indéfectible au Front Polisario. Les attaques prenaient différentes formes, allant des déclarations publiques aux manœuvres politiques en coulisses, et s’intensifiaient au fur et à mesure que l’Algérie, sous Boumediene, consolidait sa politique de non-alignement et de soutien aux mouvements de libération en Afrique et au-delà.
Boumediene, dans son discours du 14 novembre 1977, avait dénoncé avec une rare virulence la "fausse neutralité" du gouvernement français, accusant ouvertement le président Giscard d'Estaing de soutenir le Maroc sous couvert de défendre des intérêts mercantiles et impérialistes. Il décrivait une situation où la France se présentait en médiateur tout en armant discrètement le Maroc, illustrant cette duplicité par l’image frappante de Giscard «revêtant une gandoura et une djellaba, tout en cachant un poignard marocain». Ce discours soulignait la perception algérienne d’un complot ourdi par des puissances étrangères pour affaiblir un dirigeant qui refusait de plier sous les pressions extérieures et qui œuvrait à l’émancipation économique et politique de son pays.
Aujourd'hui, Abdelmadjid Tebboune semble faire face à une campagne d'une intensité comparable, où les réseaux sociaux et les médias numériques ont remplacé les journaux et les télégrammes diplomatiques. Les attaques contre Tebboune sont motivées par ses positions pro-palestiniennes, son soutien continu au Front Polisario, et ses critiques acerbes envers Israël et ses alliés, notamment le Maroc.
Cependant, les méthodes restent similaires : désinformation, fake news, et orchestrations souterraines visant à déstabiliser son régime et à le discréditer aux yeux de son peuple et de la communauté internationale.
L'émancipation comme acte de rébellion
Les acteurs principaux de cette campagne actuelle incluent non seulement le Maroc, mais aussi des pays comme les Émirats arabes unis, qui semblent être téléguidés par Israël, et la France, qui a récemment pris position en faveur de la marocanité du Sahara occidental, une position qui contredit ouvertement les résolutions de l'ONU. Cette alliance contre Tebboune reflète les mêmes dynamiques de pouvoir et de domination qui existaient lors de la présidence de Boumediene, où tout dirigeant osant défier l’ordre établi devenait un ennemi à abattre.
Derrière ces campagnes politiques et diplomatiques se cachent aussi des motifs économiques profonds. Boumediene, à son époque, avait lancé un programme ambitieux d'industrialisation et de modernisation de l’Algérie, visant à créer une économie autosuffisante, capable de produire «de l’aiguille à la fusée», selon ses propres termes. Ce programme était perçu comme une menace directe par les anciennes puissances coloniales et leurs alliés, car il représentait une tentative claire de libération économique, une émancipation du joug économique imposé par l’Occident.
De la même manière, Abdelmadjid Tebboune semble poursuivre cette vision d’une Algérie économiquement indépendante, notamment à travers des réformes visant à diversifier l’économie du pays, réduire la dépendance aux hydrocarbures, et encourager les investissements dans les secteurs stratégiques tels que l’agriculture, les énergies renouvelables, et les technologies avancées. Cette volonté de bâtir une économie solide et durable, capable de résister aux pressions extérieures, est perçue comme une menace par les acteurs internationaux qui cherchent à maintenir leur influence sur la région.
Ayant vécu de près, comme journaliste, les deux époques, je peux dire que les campagnes menées contre Boumediene et Tebboune ne sont pas seulement des attaques contre des individus, mais des tentatives de freiner l’émergence d’une Algérie souveraine et indépendante. A l'instar de Boumediene, Tebboune est perçu comme un obstacle à l’ordre de domination imposé par certaines puissances, et toute tentative d’émancipation économique ou politique est automatiquement considérée comme une rébellion à étouffer. Ainsi, les attaques multiforme contre Tebboune, bien que modernes dans leurs formes, restent profondément enracinées dans les mêmes dynamiques de pouvoir qui ont caractérisé l’ère Boumediene, illustrant une continuité historique dans la lutte pour l’indépendance et la souveraineté de l’Algérie.
source : le soir dalgerie
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