Tweet
Les opérations de harcèlement de l’Armée populaire de libération du Sahara (APLS) contre les unités de l’armée coloniale marocaine augmentent d’intensité. Depuis quelques mois, les combattants sahraouis prennent pour cible le système de détection de mouvement installé sur le mur de séparation. Des équipements constitués de divers types de radars acquis auprès d’entreprises israéliennes.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir)
Déclenchée le 13 novembre 2020, la guerre de harcèlement menée dans le désert par l’Armée populaire de libération du Sahara (APLS) prend une nouvelle forme. Les récentes opérations visent à détruire les capacités de détection des Forces armées royales (FAR) installées le long du mur de séparation marocain. Notons que cette barrière est constituée d’une série de cantonnement d’unités dont une des missions est de détecter les mouvements dans la partie libérée du Sahara occidental. Contacté par Le Soir d’Algérie, Boukhari Mohammed, officier de l’APLS, explique que les combattants sahraouis ciblent en priorité les tours d'espionnage et de surveillance.
A titre d’exemple, il cite l’opération contre «un point sensible du mur de séparation» qui a eu lieu le 2 septembre dernier. «Une de nos unités a détruit avec un missile une salle de contrôle de caméras thermiques et de capteurs dédiés à la surveillance des zones adjacentes au mur de l'humiliation et de la honte. Dans cette salle se trouvaient des batteries qui fournissent l'énergie électrique aux dispositifs installés sur la tour», indique le militaire du Front Polisario. «Cette opération a été menée après une étude de l'emplacement de la cible et l'utilisation des moyens de ciblage les plus appropriés, ce qui a conduit à la destruction de la salle ciblée et à l'élimination des soldats qui s'y trouvaient, en plus d'importantes pertes matérielles», ajoute-t-il. L’attaque aurait causé des morts et fait plusieurs blessés parmi les militaires marocains en poste dans la salle de contrôle de cette position.
Notons que ce type d’équipements est fourni en grande partie par des entreprises israéliennes. Il est basé sur les mêmes technologies que les stations de détection construites le long de la frontière avec le Liban et celle qui sépare la bande de Ghaza du territoire palestinien occupé. Les unités du Hezbollah libanais les avaient pris régulièrement pour cibles depuis le 7 octobre 2023, idem pour les combattants du Hamas durant le déclenchement de l’opération «Déluge d'Al-Aqsa».
«Faiblesse technologique»
Selon le témoignage d’un autre officier sahraoui, ce système a été installé essentiellement dans la partie est du mur. «Les tours ont commencé à être construites après la normalisation entre le Makhzen et l’entité sioniste. Les équipements qui les composent permettent aux forces marocaines d’identifier et de surveiller en profondeur et sur plusieurs dizaines de kilomètres les mouvements des combattants sahraouis.
Lorsque les caméras interceptent une de nos unités, elles transmettent leurs positions à l’artillerie qui procède immédiatement au pilonnage. Si la cible est trop éloignée, l’armée marocaine fait intervenir les drones.» Pour sa part, Boukhari Mohammed note que ce dispositif a perdu en efficacité depuis quelque temps. En plus des destructions menées par le Front Polisario, l’armée coloniale est confrontée à un retrait de l’aide militaire israélienne à cause du contexte de guerre au Moyen-Orient. «L’armée ennemie souffre d’une faiblesse technologique depuis le 7 octobre 2023. Son allié sioniste est plus préoccupé par l’agression contre Ghaza, le Liban, le Yémen et l'Iran.
Ce facteur a rendu l'armée d'invasion orpheline dans la confrontation et sans soutien ni conseils en matière de renseignement de la part de son allié israélien», souligne Boukhari Mohammed. L’officier sahraoui note que le commandement des FAR a mis en œuvre un plan de retrait de la ligne de front «pour tenter de minimiser ses pertes humaines». «Cette décision a été prise en raison de l'intensité des bombardements de l’APLS. Mais cette nouvelle tactique a complètement échoué car les bases arrière ont été prises sous le feu de nos tirs. Cela est dû essentiellement au développement de la capacité de nos missiles, qui ciblent tous les points hostiles, qu'ils soient à l'avant ou à l'arrière, y compris les quartiers généraux de commandement et de ravitaillement et les aérodromes militaires», explique l’officier sahraoui.
T. H.
lesoirdalgerie
Tarek Hafid - Alger (Le Soir)
Déclenchée le 13 novembre 2020, la guerre de harcèlement menée dans le désert par l’Armée populaire de libération du Sahara (APLS) prend une nouvelle forme. Les récentes opérations visent à détruire les capacités de détection des Forces armées royales (FAR) installées le long du mur de séparation marocain. Notons que cette barrière est constituée d’une série de cantonnement d’unités dont une des missions est de détecter les mouvements dans la partie libérée du Sahara occidental. Contacté par Le Soir d’Algérie, Boukhari Mohammed, officier de l’APLS, explique que les combattants sahraouis ciblent en priorité les tours d'espionnage et de surveillance.
A titre d’exemple, il cite l’opération contre «un point sensible du mur de séparation» qui a eu lieu le 2 septembre dernier. «Une de nos unités a détruit avec un missile une salle de contrôle de caméras thermiques et de capteurs dédiés à la surveillance des zones adjacentes au mur de l'humiliation et de la honte. Dans cette salle se trouvaient des batteries qui fournissent l'énergie électrique aux dispositifs installés sur la tour», indique le militaire du Front Polisario. «Cette opération a été menée après une étude de l'emplacement de la cible et l'utilisation des moyens de ciblage les plus appropriés, ce qui a conduit à la destruction de la salle ciblée et à l'élimination des soldats qui s'y trouvaient, en plus d'importantes pertes matérielles», ajoute-t-il. L’attaque aurait causé des morts et fait plusieurs blessés parmi les militaires marocains en poste dans la salle de contrôle de cette position.
Notons que ce type d’équipements est fourni en grande partie par des entreprises israéliennes. Il est basé sur les mêmes technologies que les stations de détection construites le long de la frontière avec le Liban et celle qui sépare la bande de Ghaza du territoire palestinien occupé. Les unités du Hezbollah libanais les avaient pris régulièrement pour cibles depuis le 7 octobre 2023, idem pour les combattants du Hamas durant le déclenchement de l’opération «Déluge d'Al-Aqsa».
«Faiblesse technologique»
Selon le témoignage d’un autre officier sahraoui, ce système a été installé essentiellement dans la partie est du mur. «Les tours ont commencé à être construites après la normalisation entre le Makhzen et l’entité sioniste. Les équipements qui les composent permettent aux forces marocaines d’identifier et de surveiller en profondeur et sur plusieurs dizaines de kilomètres les mouvements des combattants sahraouis.
Lorsque les caméras interceptent une de nos unités, elles transmettent leurs positions à l’artillerie qui procède immédiatement au pilonnage. Si la cible est trop éloignée, l’armée marocaine fait intervenir les drones.» Pour sa part, Boukhari Mohammed note que ce dispositif a perdu en efficacité depuis quelque temps. En plus des destructions menées par le Front Polisario, l’armée coloniale est confrontée à un retrait de l’aide militaire israélienne à cause du contexte de guerre au Moyen-Orient. «L’armée ennemie souffre d’une faiblesse technologique depuis le 7 octobre 2023. Son allié sioniste est plus préoccupé par l’agression contre Ghaza, le Liban, le Yémen et l'Iran.
Ce facteur a rendu l'armée d'invasion orpheline dans la confrontation et sans soutien ni conseils en matière de renseignement de la part de son allié israélien», souligne Boukhari Mohammed. L’officier sahraoui note que le commandement des FAR a mis en œuvre un plan de retrait de la ligne de front «pour tenter de minimiser ses pertes humaines». «Cette décision a été prise en raison de l'intensité des bombardements de l’APLS. Mais cette nouvelle tactique a complètement échoué car les bases arrière ont été prises sous le feu de nos tirs. Cela est dû essentiellement au développement de la capacité de nos missiles, qui ciblent tous les points hostiles, qu'ils soient à l'avant ou à l'arrière, y compris les quartiers généraux de commandement et de ravitaillement et les aérodromes militaires», explique l’officier sahraoui.
T. H.
lesoirdalgerie
Commentaire