Les autorités brésiliennes ont intercepté une tentative de trafic de 605 kilogrammes de cocaïne destinés à l’exportation, à destination du Maroc.
Selon un communiqué de la Recette Fédérale Brésilienne (RFB), les douaniers du port de Santos, dans l’Etat de São Paulo, ont découvert, lors d’un contrôle de routine jeudi dernier, la présence de stupéfiants soigneusement dissimulés dans un conteneur transportant 13 tonnes de fruits d’açaï congelés qui devait être acheminé d’abord vers le port de Tanger Med au Maroc, puis réexpédiée au Portugal.
Une inspection minutieuse du conteneur a permis de retrouver de la cocaïne cachée dans quatre des dix-huit caisses qu’il contenait. Dès la confirmation de la présence de cocaïne, les officiers de police fédérale ont été appelés pour mener une enquête approfondie et constituer un dossier judiciaire sur cette affaire.
Le Maroc est souvent cité quand il s’agit de trafic de drogue et d’êtres humains vers l’Europe, notamment depuis l’Espagne.
avril dernier, les autorités espagnoles ont saisi 25 tonnes de haschisch d’une valeur de 50 millions d’euros, dissimulées dans un camion en provenance du Maroc censé transporter des melons à destination de la France.
Et en mars, la Garde Civile espagnole avait annoncé la saisie de plus de 4.400 kilos de haschisch en provenance du Maroc, dans le port de Motril à Grenade (sud).
Dans son rapport publié en 2023, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) s’était alarmé de l’ampleur de l’activité illicite du cannabis et de toutes sortes de drogues au Maroc, désigné comme « la plaque tournante du trafic de la drogue et du kif dans le monde ».
Une étude de l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (un réseau indépendant) a évalué, quant à elle, la production marocaine annuelle de cannabis à plus de 700 tonnes, pour une valeur de 23 milliards de dollars.
Figurant en première place des pays producteurs de cannabis dans le monde, le Maroc mise de plus en plus sur ce trafic pour engranger des recettes et pour faire taire les tensions dans le Rif, notamment dans les provinces d’Al-Hoceima, de Chefchaouen et de Taounate, régions surpeuplées et soumises à la pauvreté extrême et qui dépendent du cannabis.
Les profits générés par le trafic de haschisch et de drogue dure sont d’une ampleur financière telle qu’ils permettent au Royaume de nourrir la corruption, soulignent deux chercheurs européens, dans un ouvrage consacré à « l’économie de la drogue et réseaux de corruption au Maroc ».
Les auteurs de cette étude confirment que la « culture » du cannabis représente au Maroc la plus importante source de devises dans l’économie du pays, tout en précisant que « les profits de la drogue sont à l’origine de réseaux de corruption et de clientélisme allant du village aux plus hauts niveau des autorités de l’Etat et que ces réseaux se prolongent jusqu’à l’Europe ». Ces données sont en effet appuyées par l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), estimant qu’environ 90% du haschich saisi en Europe provenait du Rif marocain.
LSA
Selon un communiqué de la Recette Fédérale Brésilienne (RFB), les douaniers du port de Santos, dans l’Etat de São Paulo, ont découvert, lors d’un contrôle de routine jeudi dernier, la présence de stupéfiants soigneusement dissimulés dans un conteneur transportant 13 tonnes de fruits d’açaï congelés qui devait être acheminé d’abord vers le port de Tanger Med au Maroc, puis réexpédiée au Portugal.
Une inspection minutieuse du conteneur a permis de retrouver de la cocaïne cachée dans quatre des dix-huit caisses qu’il contenait. Dès la confirmation de la présence de cocaïne, les officiers de police fédérale ont été appelés pour mener une enquête approfondie et constituer un dossier judiciaire sur cette affaire.
Le Maroc est souvent cité quand il s’agit de trafic de drogue et d’êtres humains vers l’Europe, notamment depuis l’Espagne.
avril dernier, les autorités espagnoles ont saisi 25 tonnes de haschisch d’une valeur de 50 millions d’euros, dissimulées dans un camion en provenance du Maroc censé transporter des melons à destination de la France.
Et en mars, la Garde Civile espagnole avait annoncé la saisie de plus de 4.400 kilos de haschisch en provenance du Maroc, dans le port de Motril à Grenade (sud).
Dans son rapport publié en 2023, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) s’était alarmé de l’ampleur de l’activité illicite du cannabis et de toutes sortes de drogues au Maroc, désigné comme « la plaque tournante du trafic de la drogue et du kif dans le monde ».
Une étude de l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (un réseau indépendant) a évalué, quant à elle, la production marocaine annuelle de cannabis à plus de 700 tonnes, pour une valeur de 23 milliards de dollars.
Figurant en première place des pays producteurs de cannabis dans le monde, le Maroc mise de plus en plus sur ce trafic pour engranger des recettes et pour faire taire les tensions dans le Rif, notamment dans les provinces d’Al-Hoceima, de Chefchaouen et de Taounate, régions surpeuplées et soumises à la pauvreté extrême et qui dépendent du cannabis.
Les profits générés par le trafic de haschisch et de drogue dure sont d’une ampleur financière telle qu’ils permettent au Royaume de nourrir la corruption, soulignent deux chercheurs européens, dans un ouvrage consacré à « l’économie de la drogue et réseaux de corruption au Maroc ».
Les auteurs de cette étude confirment que la « culture » du cannabis représente au Maroc la plus importante source de devises dans l’économie du pays, tout en précisant que « les profits de la drogue sont à l’origine de réseaux de corruption et de clientélisme allant du village aux plus hauts niveau des autorités de l’Etat et que ces réseaux se prolongent jusqu’à l’Europe ». Ces données sont en effet appuyées par l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), estimant qu’environ 90% du haschich saisi en Europe provenait du Rif marocain.
LSA
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