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Crise de la Banane à l’horizon : L’Équateur au Cœur d’une Diplomatie Algérienne à Double Tranchant

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  • Crise de la Banane à l’horizon : L’Équateur au Cœur d’une Diplomatie Algérienne à Double Tranchant

    Sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a adopté une politique plus assertive concernant le Sahara occidental, intensifiant son soutien au Front Polisario et contestant activement la souveraineté marocaine sur ce territoire. Cette approche contraste avec la position traditionnelle de l’Algérie, qui, bien que soutenant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, maintenait une certaine réserve diplomatique. Historiquement, l’Algérie s’alignait sur les résolutions des Nations unies, appelant à une solution politique juste et durable, conforme aux principes de décolonisation et d’autodétermination. Cette position équilibrée visait à favoriser le dialogue et la négociation entre les parties concernées.


    Cependant, l’escalade récente des actions diplomatiques, telles que la suspension du traité d’amitié avec l’Espagne en juin 2022 et le rappel de l’ambassadeur en France en juillet 2024 après la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le territoire sahraouis, marque un durcissement notable de la politique algérienne. Cette attitude intransigeante a conduit à des tensions diplomatiques accrues et à des répercussions économiques significatives, notamment la perturbation des relations commerciales avec plusieurs pays.
    Cette stratégie soulève des questions quant à sa cohérence avec les principes de l’ONU, qui prône une solution négociée et mutuellement acceptable au conflit du Sahara occidental. En adoptant une posture plus agressive, l’Algérie risque de s’éloigner des efforts internationaux visant à parvenir à une résolution pacifique et consensuelle, tout en s’exposant à un isolement diplomatique et à des défis économiques internes.


    Contre tout attente, en octobre et novembre 2024, l’Algérie a décidé de suspendre ses relations commerciales avec l’Équateur et le Panama, deux nations qui ont récemment modifié leur position en faveur du Maroc sur le Sahara occidental. Ces décisions suscitent de nombreuses interrogations, car ni l’Équateur ni le Panama ne sont des acteurs géopolitiques majeurs dans la région maghrébine ou sur la scène régionale. L’Équateur, par exemple, bien qu’étant le premier exportateur mondial de bananes, n’a qu’une influence limitée en dehors de son rôle économique dans ce secteur. Sa décision de suspendre sa reconnaissance de la « République arabe sahraouie démocratique » (RASD) semble davantage motivée par des considérations économiques et diplomatiques pragmatiques, alignées sur les perspectives de coopération avec le Maroc et d’autres cercles économiques. De même, le Panama, premier pays d’Amérique latine à reconnaître la RASD en 1978, a modifié sa position en faveur du plan marocain d’autonomie, citant l’importance d’améliorer les relations bilatérales avec le Royaume.
    Ces ruptures semblent disproportionnées au regard de l’importance réelle de ces pays pour la diplomatie algérienne. Elles donnent l’impression que l’Algérie applique une politique punitive envers des nations perçues comme faciles à sanctionner, tout en évitant des confrontations similaires avec des acteurs géopolitiques majeurs.


    La position de l’Algérie soulève particulièrement des questions lorsqu’on la compare avec son approche vis-à-vis des États-Unis. En décembre 2020, l’administration de Donald Trump a reconnu officiellement la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, dans le cadre d’un accord de normalisation entre le Maroc et Israël. Pourtant, malgré cette reconnaissance claire et directe, l’Algérie n’a pas pris de mesures similaires contre les États-Unis, ni suspendu ses relations commerciales ou diplomatiques avec Washington.
    Ce « deux poids, deux mesures » s’explique probablement par des considérations pragmatiques. Les États-Unis sont un acteur stratégique mondial et un partenaire important dans des domaines clés tels que la sécurité régionale, les échanges économiques et les importations technologiques. Rompre ou même réduire les relations avec Washington aurait des conséquences bien plus graves pour l’Algérie que celles liées à l’Équateur ou au Panama. Cette distinction révèle une certaine flexibilité dans la diplomatie algérienne, où les principes proclamés semblent céder face aux réalités géopolitiques.


    Le choix de suspendre les relations commerciales avec l’Équateur a des implications immédiates pour l’économie algérienne. L’Équateur est le premier fournisseur de bananes pour le marché algérien, représentant une part dominante des importations dans ce secteur. Suite à la suspension, de nombreux opérateurs économiques se sont vu refuser la domiciliation bancaire pour l’importation de bananes équatoriennes. Cette situation menace de provoquer une pénurie majeure de bananes en Algérie dans les semaines à venir, un fruit particulièrement prisé par les consommateurs algériens.


    Les conséquences économiques pourraient être particulièrement sévères, avec une hausse des prix sur le marché local et une difficulté accrue à trouver des fournisseurs alternatifs à court terme. Les partenaires potentiels comme les Philippines ou le Costa Rica ne disposent pas de la capacité logistique immédiate pour répondre aux besoins du marché algérien, accentué par le refus de l’Algérie de tout transbordement dans le port de Tanger.


    En suspendant ses relations commerciales avec des pays secondaires tout en maintenant des relations avec des acteurs majeurs comme les États-Unis, l’Algérie semble privilégier une approche punitive sélective, où les coûts politiques et économiques dictent les choix. Cette stratégie, bien que cohérente sur le plan tactique, risque de nuire à la crédibilité de l’Algérie sur la scène internationale.
    Ce paradoxe expose également les limites d’une diplomatie basée sur des principes idéologiques. Alors que l’Algérie défend le droit à l’autodétermination pour le peuple sahraoui, elle semble adapter ses décisions en fonction de la puissance et de l’influence des pays concernés, créant une perception d’incohérence dans son positionnement.


    La question sahraouie, érigée en cause nationale, continue de polariser la diplomatie algérienne et d’affecter ses intérêts économiques. Alors que la défense des principes de souveraineté et d’autodétermination reste une priorité déclarée, la réalité des décisions prises montre que ces principes sont parfois mis en balance avec des considérations stratégiques. Si cette approche peut protéger les intérêts algériens à court terme, elle risque de compromettre la crédibilité et l’efficacité de la diplomatie algérienne à long terme, tout en affectant directement les citoyens par des crises comme celle annoncée sur le marché de la banane.

  • #2

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    • #3
      Charabia , le titre parle de la banane et le texte du polisario ; tu as pris trop de hash
      Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
      (Paul Eluard)

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      • #4
        Charabia , le titre parle de la banane et le texte du polisario ; tu as pris trop de hash
        C'est que tu n'as rien compris

        Au moins ne pas attaquer tes propres médias

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        • #5
          La banane contre le retour du polisario en équateur et le panama
          lbanane ya lbanane
          La haine aveugle

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          • #6
            Charabia , le titre parle de la banane et le texte du polisario ; tu as pris trop de hash
            Prenez au moins la peine de lire et comprendre un article avant de le commenter.
            Vous faites souvent ce genre d'erreur, vous avez des réponses et interventions/attaques prêtes quelque que soit le contenu de l'article.

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            • #7
              lbanane ya lbanane
              Ce fruit si cher au mrrakas, tous les marrariks parlent de la banane et font des videos avec de la banane

              Commentaire


              • #8
                Tous les fruits sont si cher aux mrarka sauf le lait en poudre et encore moins faire la queue de 5km tôt le matin pour le procurer

                Commentaire


                • #9
                  Ce fruit si cher au mrrakas, tous les marrariks parlent de la banane et font des videos avec de la banane
                  C'est vrai que le singe, tu lui montres la politique mais vise la banane

                  Commentaire

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