Dans un communiqué, le recteur de l’institution musulmane qualifie le lanceur d’alerte Chawki Benzehra, à l’origine de l’arrestation de deux influenceurs algériens, «d’obscur blogueur» et dénonce les propos tenus par Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie.
Dans un communiqué publié lundi 6 janvier, le recteur Chems-eddine Hafiz s’en est pris à la chaîne CNews, dénonçant une «campagne calomnieuse intolérable» menée par la chaîne d’information en continu à l’encontre de l’institution musulmane, sur fond d’arrestations de plusieurs influenceurs algériens en France.
Le recteur a particulièrement condamné les propos tenus sur CNews par Chawki Benzehra, présenté comme le «lanceur d’alerte à l’origine des arrestations de deux influenceurs algériens» par la chaîne, et que la mosquée de Paris qualifie d’«obscur blogueur».
«Discriminer l’ensemble des musulmans»
Durant son intervention vidéo, Chawki Benzehra a appelé à «s’intéresser à la mosquée de Paris qui accueille des influenceurs, et qui les finance. Le recteur de la mosquée rencontre chaque mois le président algérien Tebboune. Est-ce que vous considérez que c’est normal qu’il y ait un agent d’influence du régime algérien et de la junte militaire algérienne sur le sol français et qu’il soit à la tête de la mosquée de Paris ? Et que cette mosquée soit au service d’une campagne de déstabilisation de la France ?»
Dans son communiqué, le recteur de la mosquée de Paris rejette «entièrement ces propos». Il dénonce une «stratégie globale de CNews» plus large, «visant à discriminer l’ensemble des musulmans de France, à leur nier le simple droit d’exister dans notre pays, et à diffuser le poison de l’extrême droite dans notre société». Il a également regretté «l’absence de contradiction et le silence des autorités françaises quand certains groupuscules et idéologues extrémistes mènent une campagne sournoise pour tenter de déstabiliser la Grande Mosquée de Paris».
L’institution musulmane a par ailleurs cité Xavier Driencourt, l’ancien ambassadeur de France en Algérie de 2008 à 2012 et de 2017 à 2020. Le communiqué affirme qu’il est «connu pour son hostilité aveugle contre le pays où il fut en fonction».
Des liens étroits avec l’Algérie
Pour le recteur, cette «campagne calomnieuse» est «en partie le résultat des positions et des engagements forts de la Grande Mosquée de Paris contre l’extrême droite, notamment lors des dernières élections de juin et juillet 2024». Le 28 juin dernier, quelques semaines après les élections européennes remportées par Jordan Bardella et la veille des législatives, Chems-eddine Hafiz avait publié un communiqué dans lequel il faisait part de son inquiétude face à «la montée du Rassemblement national» et appelait les musulmans à contrer l’extrême droite.
Alors que les liens étroits entre la Grande Mosquée et le régime algérien sont pointés par différentes personnalités en France, le recteur s’est défendu en rappelant que l’établissement «est régi par une association de loi française – comme l’ensemble des mosquées qui lui sont affiliées sur le territoire français». Ce qui ne «l’empêche aucunement de bénéficier de liens forts et historiques avec l’Algérie, et ce en parfait accord avec l’État français et en toute cohérence avec les missions vertueuses et universelles de l’institution», poursuit-il. Et d’ajouter: «La Grande Mosquée de Paris entend demeurer une institution indépendante, portant la voix de l’islam et de tous les musulmans en France, ouverte fraternellement sur les autres et sur le monde en cultivant des liens avec de nombreux pays, dont l’Algérie.»
Chems-eddine Hafiz menace enfin d’engager «des poursuites contre toute allégation mensongère diffusée par CNews, ou par d’autres médias, lorsqu’elle porte atteinte à l’intégrité de l’institution et de nos concitoyens musulmans qu’elle représente».
Lefigaro.fr
Dans un communiqué publié lundi 6 janvier, le recteur Chems-eddine Hafiz s’en est pris à la chaîne CNews, dénonçant une «campagne calomnieuse intolérable» menée par la chaîne d’information en continu à l’encontre de l’institution musulmane, sur fond d’arrestations de plusieurs influenceurs algériens en France.
Le recteur a particulièrement condamné les propos tenus sur CNews par Chawki Benzehra, présenté comme le «lanceur d’alerte à l’origine des arrestations de deux influenceurs algériens» par la chaîne, et que la mosquée de Paris qualifie d’«obscur blogueur».
«Discriminer l’ensemble des musulmans»
Durant son intervention vidéo, Chawki Benzehra a appelé à «s’intéresser à la mosquée de Paris qui accueille des influenceurs, et qui les finance. Le recteur de la mosquée rencontre chaque mois le président algérien Tebboune. Est-ce que vous considérez que c’est normal qu’il y ait un agent d’influence du régime algérien et de la junte militaire algérienne sur le sol français et qu’il soit à la tête de la mosquée de Paris ? Et que cette mosquée soit au service d’une campagne de déstabilisation de la France ?»
Dans son communiqué, le recteur de la mosquée de Paris rejette «entièrement ces propos». Il dénonce une «stratégie globale de CNews» plus large, «visant à discriminer l’ensemble des musulmans de France, à leur nier le simple droit d’exister dans notre pays, et à diffuser le poison de l’extrême droite dans notre société». Il a également regretté «l’absence de contradiction et le silence des autorités françaises quand certains groupuscules et idéologues extrémistes mènent une campagne sournoise pour tenter de déstabiliser la Grande Mosquée de Paris».
L’institution musulmane a par ailleurs cité Xavier Driencourt, l’ancien ambassadeur de France en Algérie de 2008 à 2012 et de 2017 à 2020. Le communiqué affirme qu’il est «connu pour son hostilité aveugle contre le pays où il fut en fonction».
Des liens étroits avec l’Algérie
Pour le recteur, cette «campagne calomnieuse» est «en partie le résultat des positions et des engagements forts de la Grande Mosquée de Paris contre l’extrême droite, notamment lors des dernières élections de juin et juillet 2024». Le 28 juin dernier, quelques semaines après les élections européennes remportées par Jordan Bardella et la veille des législatives, Chems-eddine Hafiz avait publié un communiqué dans lequel il faisait part de son inquiétude face à «la montée du Rassemblement national» et appelait les musulmans à contrer l’extrême droite.
Alors que les liens étroits entre la Grande Mosquée et le régime algérien sont pointés par différentes personnalités en France, le recteur s’est défendu en rappelant que l’établissement «est régi par une association de loi française – comme l’ensemble des mosquées qui lui sont affiliées sur le territoire français». Ce qui ne «l’empêche aucunement de bénéficier de liens forts et historiques avec l’Algérie, et ce en parfait accord avec l’État français et en toute cohérence avec les missions vertueuses et universelles de l’institution», poursuit-il. Et d’ajouter: «La Grande Mosquée de Paris entend demeurer une institution indépendante, portant la voix de l’islam et de tous les musulmans en France, ouverte fraternellement sur les autres et sur le monde en cultivant des liens avec de nombreux pays, dont l’Algérie.»
Chems-eddine Hafiz menace enfin d’engager «des poursuites contre toute allégation mensongère diffusée par CNews, ou par d’autres médias, lorsqu’elle porte atteinte à l’intégrité de l’institution et de nos concitoyens musulmans qu’elle représente».
Lefigaro.fr
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