Le verdict est tombé dans l’affaire du maillot la RS Berkane (RSB) : le Tribunal arbitral du sport (TAS) a considéré qu’arborer la carte du Maroc est contraire au règlement de la CAF. Cependant, la RSB n'est pas sanctionnée et le score du match (3-0 sur tapis vert) contre l'USM Alger reste inchangé. Les détails
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a conclu ce 26 février que les maillots de la Renaissance Sportive de Berkane (RSB) portés durant la Coupe de la confédération 2023-2024 étaient « contraires aux règlements de la Confédération africaine de football ». La raison ? « Ils représentent une carte territoriale comprenant une image à caractère politique, étaient contraires aux règlements de la CAF », indique un communiqué du tribunal lausannois.
A l’époque, le maillot porté par la RS Berkane avait fait grand bruit puisqu’il comprenait une carte du Maroc comprenant le territoire du Sahara occidental. Un détail qui n’était pas du goût des autorités algériennes, dont les douanes ont saisi les maillots à l’arrivée de la délégation du club marocain à Alger. La Fédération algérienne de football (FAF) avait alors fourni des maillots de rechange à la RSB, mais les dirigeants de celle-ci ont tout simplement refusé de fouler la pelouse du stade du 5 juillet 1962 où la demi-finale aller de la Coupe de la CAF devait se jouer.
Trois jours plus tard, la commission des compétitions interclubs de l’instance africaine de football sanctionne le club algérien, lui imputant une défaite 3-0 sur tapis vert. La FAF interjette appel devant la CAF, qui rejette recours des responsables algériens. Quelques heures avant le match retour à Berkane, l’USM Alger réitère sa décision de refuser de disputer le match tant que la carte litigieuse est arborée sur le maillot de l’adversaire. Le club de Berkane est alors déclaré vainqueur de la rencontre 3-0 sur tapis vert et ainsi qualifié en finale de la Coupe de la confédération, qu’il perdra face au club égyptien de Zamalek.
L’USM Alger, accompagnée de la Fédération algérienne de football, porte l’affaire devant le TAS. Une audience par vidéoconférence a lieu le 13 novembre 2024. « Pendant l’audience, aucune des Parties n’a contesté que les maillots litigieux présentaient une carte géographique du territoire du Maroc comprenant le territoire du Sahara occidental et que ceci ne correspondait pas à la carte officielle du Maroc telles que publiée par l’Organisation des Nations Unies », précise le communiqué de la cour.
LA CAF SOMMÉE DE RESPECTER « LA NEUTRALITÉ POLITIQUE »
Pour le TAS, « l’image d’une carte territoriale du Maroc, intégrant le Sahara occidental, sur les maillots litigieux véhicule un message, une manifestation ou une propagande à caractère politique, étant donné que cette carte représente l’affirmation d’une souveraineté territoriale qui demeure à ce jour contestée et encore non résolue sur le plan international ».
Le tribunal fait référence à l’article 1-03 du règlement de l’équipement de la CAF et à l’alinéa 5 de la loi 4 de l’IFAB (Conseil international du football association, l’instance qui détermine et fait évoluer les règles du jeu du football). Celle-ci dispose que « l’équipement ne doit présenter aucun slogan, inscription ou image à caractère politique, religieux ou personnel », ajoutant que « les joueurs ne sont pas autorisés à exhiber de slogans, messages ou images à caractère politique, religieux, personnel ou publicitaire sur leurs sous-vêtements autres que le logo du fabricant ». En cas d’infraction, le joueur et/ou l’équipe « sera sanctionné par l’organisateur de la compétition, par la fédération nationale ou par la FIFA », prévoit l’IFAB.
Pour ces raisons, le TAS somme la CAF « de respecter et de mettre en œuvre le devoir de neutralité politique ». Désormais, la décision de la CAF de maintenir l'approbation des maillots est « ainsi annulée », conclut le communiqué du tribunal, bien que la décision « n’a aucun effet sur les résultats de la Coupe de la Confédération de la CAF 2023/2024 ».
Cette saison en coupe de la CAF, la RS Berkane a continué à arborer la carte du Maroc objet de la polémique. Qualifiée en quarts de finale, la RS Berkane qui n'est pas sanctionnée, le score restant inchangé, affrontera le club ivoirien de l’ASEC Mimosas. En cas de victoire, la formation marocaine devrait croiser en demi-finale le vainqueur de la double-confrontation entre les clubs algériens de Constantine et de… l’USM Alger.
Le Desk
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a conclu ce 26 février que les maillots de la Renaissance Sportive de Berkane (RSB) portés durant la Coupe de la confédération 2023-2024 étaient « contraires aux règlements de la Confédération africaine de football ». La raison ? « Ils représentent une carte territoriale comprenant une image à caractère politique, étaient contraires aux règlements de la CAF », indique un communiqué du tribunal lausannois.
A l’époque, le maillot porté par la RS Berkane avait fait grand bruit puisqu’il comprenait une carte du Maroc comprenant le territoire du Sahara occidental. Un détail qui n’était pas du goût des autorités algériennes, dont les douanes ont saisi les maillots à l’arrivée de la délégation du club marocain à Alger. La Fédération algérienne de football (FAF) avait alors fourni des maillots de rechange à la RSB, mais les dirigeants de celle-ci ont tout simplement refusé de fouler la pelouse du stade du 5 juillet 1962 où la demi-finale aller de la Coupe de la CAF devait se jouer.
Trois jours plus tard, la commission des compétitions interclubs de l’instance africaine de football sanctionne le club algérien, lui imputant une défaite 3-0 sur tapis vert. La FAF interjette appel devant la CAF, qui rejette recours des responsables algériens. Quelques heures avant le match retour à Berkane, l’USM Alger réitère sa décision de refuser de disputer le match tant que la carte litigieuse est arborée sur le maillot de l’adversaire. Le club de Berkane est alors déclaré vainqueur de la rencontre 3-0 sur tapis vert et ainsi qualifié en finale de la Coupe de la confédération, qu’il perdra face au club égyptien de Zamalek.
L’USM Alger, accompagnée de la Fédération algérienne de football, porte l’affaire devant le TAS. Une audience par vidéoconférence a lieu le 13 novembre 2024. « Pendant l’audience, aucune des Parties n’a contesté que les maillots litigieux présentaient une carte géographique du territoire du Maroc comprenant le territoire du Sahara occidental et que ceci ne correspondait pas à la carte officielle du Maroc telles que publiée par l’Organisation des Nations Unies », précise le communiqué de la cour.
LA CAF SOMMÉE DE RESPECTER « LA NEUTRALITÉ POLITIQUE »
Pour le TAS, « l’image d’une carte territoriale du Maroc, intégrant le Sahara occidental, sur les maillots litigieux véhicule un message, une manifestation ou une propagande à caractère politique, étant donné que cette carte représente l’affirmation d’une souveraineté territoriale qui demeure à ce jour contestée et encore non résolue sur le plan international ».
Le tribunal fait référence à l’article 1-03 du règlement de l’équipement de la CAF et à l’alinéa 5 de la loi 4 de l’IFAB (Conseil international du football association, l’instance qui détermine et fait évoluer les règles du jeu du football). Celle-ci dispose que « l’équipement ne doit présenter aucun slogan, inscription ou image à caractère politique, religieux ou personnel », ajoutant que « les joueurs ne sont pas autorisés à exhiber de slogans, messages ou images à caractère politique, religieux, personnel ou publicitaire sur leurs sous-vêtements autres que le logo du fabricant ». En cas d’infraction, le joueur et/ou l’équipe « sera sanctionné par l’organisateur de la compétition, par la fédération nationale ou par la FIFA », prévoit l’IFAB.
Pour ces raisons, le TAS somme la CAF « de respecter et de mettre en œuvre le devoir de neutralité politique ». Désormais, la décision de la CAF de maintenir l'approbation des maillots est « ainsi annulée », conclut le communiqué du tribunal, bien que la décision « n’a aucun effet sur les résultats de la Coupe de la Confédération de la CAF 2023/2024 ».
Cette saison en coupe de la CAF, la RS Berkane a continué à arborer la carte du Maroc objet de la polémique. Qualifiée en quarts de finale, la RS Berkane qui n'est pas sanctionnée, le score restant inchangé, affrontera le club ivoirien de l’ASEC Mimosas. En cas de victoire, la formation marocaine devrait croiser en demi-finale le vainqueur de la double-confrontation entre les clubs algériens de Constantine et de… l’USM Alger.
Le Desk
Commentaire