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Pour déconstruire le mythe d'un François Mitterrand «décolonisateur»

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  • Pour déconstruire le mythe d'un François Mitterrand «décolonisateur»

    Loin d'avoir été un partisan de la décolonisation durant les années 1950, le président est resté jusqu'au bout fermement attaché à l'empire colonial français en Afrique, indispensable selon lui à la «grandeur» du pays.

    François Mitterrand, avant de devenir président de la République française, a joué un rôle significatif dans la politique coloniale française durant la IVe République. Son parcours ministériel l'a conduit à occuper des postes clés liés aux territoires d'outre-mer, notamment en tant que ministre de la France d'Outre-Mer (1950-1951), ministre de l'Intérieur (1954-1955) et garde des Sceaux (1956-1957). Ces fonctions l'ont placé au cœur des enjeux coloniaux, notamment en Afrique et en Algérie, où il a été confronté aux mouvements indépendantistes croissants.

    Contrairement à l'image d'un décolonisateur progressiste qu'il a pu projeter plus tard, Mitterrand était fermement attaché au maintien de l'Empire français. Il considérait les colonies, en particulier en Afrique, comme essentielles à la grandeur et à l'influence de la France sur la scène internationale. Ses écrits de l'époque, tels que "Aux frontières de l'Union française" (1953) et "Présence française et abandon" (1957), témoignent de sa volonté de préserver les liens coloniaux, tout en proposant des réformes pour moderniser l'administration coloniale et répondre aux aspirations des populations locales.

    Son approche réformiste visait à accorder une certaine autonomie aux colonies, mais toujours dans le cadre d'une union étroite avec la France. Il prônait une association politique où la défense, la monnaie et la politique étrangère resteraient sous contrôle français, tandis que d'autres domaines seraient dévolus aux autorités locales. Cette vision fédérale avait pour objectif de maintenir l'influence française tout en répondant aux demandes de changement émanant des colonies.

    Cependant, face aux mouvements indépendantistes, notamment en Algérie, Mitterrand a soutenu des politiques répressives pour maintenir l'ordre colonial. En tant que ministre de l'Intérieur, il a été responsable de la gestion de l'insurrection algérienne dès 1954, adoptant une ligne dure contre les nationalistes. Plus tard, en tant que garde des Sceaux, il a autorisé l'exécution de nombreux membres du Front de Libération Nationale (FLN) condamnés pour terrorisme, illustrant sa détermination à préserver l'intégrité territoriale française.

    Ces positions contrastent avec l'image d'un Mitterrand favorable à la décolonisation. En réalité, il a cherché à adapter et à réformer le système colonial pour le pérenniser, plutôt que de le démanteler. Cette approche, qualifiée de néocolonialiste par certains historiens, visait à maintenir l'influence française en Afrique par des moyens politiques et économiques, même après les indépendances formelles.

    Ainsi, l'engagement de François Mitterrand dans les affaires africaines et coloniales durant la IVe République révèle une volonté de conserver l'Empire français, en s'adaptant aux évolutions politiques de l'époque, mais sans envisager une rupture totale avec le passé colonial.


    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Mitterrand était un criminel!!!
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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    • #3
      Le cas des anglais est affligeant pour la France avec la perte de ses colonies elle est passer de premier pays par sa puissance à la banalité dans la profondeur de l'oublie de pays de seconde zone.

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      • #4
        J ai pu me rendre compte par moi-même en voyageant dans les Caraïbes au mois de décembre dernier, du degré d autonomie et du niveau de développement dont disposent les anciennes colonies anglaises par rapport aux départements d outre mer français de cette région.
        La Barbade, Tobago et Trinidad, Saint Kitts, la Grenade, Sainte Lucie .. Toutes ces îles, membres du communwealth, semblent faire preuve d un dynamisme économique remarquable, bien sur essentiellement basé sur le tourisme, par rapport aux anciennes possessions françaises.
        J ai visité la Martinique et la Guadeloupe pour la première fois. Le centre ville de Pointe à Pitre est dans un tel état de délabrement qu il prend des airs de Dakar.
        De plus je pense que l état d esprit instille par la France, : avantages sociaux, politisation du syndicalisme. système de prédation pratiqué par la minorité blanche sur le commerce local, n aident pas non plus au développement de ces départements.
        ​​​​​​Bien dommage que les revendications indépendantistes ne soient plus à l ordre du jour.
        Dernière modification par gdesmon, 16 mars 2025, 11h37.

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        • #5
          gdesmon
          ​​​​​​

          L' état de délabrement des anciennes colonies aujourd'hui territoires français est dans normalité de l'esprit français de la colonisation elle doivent rapporter et non pas coûter.

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          • #6
            Galaxy écrit.
            l état de délabrement des anciennes colonies aujourd'hui territoires français est dans normalité de l'esprit français de la colonisation elle doivent rapporter et non pas coûter.

            Et bien non, elles ne nous rapportent rien, et en plus comme dirait Macron, elles nous coûtent un pognon de dingue.
            D ailleurs, si elles devaient rapporter quelque chose, il y a bien longtemps qu elles auraient demandé l indépendance.
            Dernière modification par gdesmon, 16 mars 2025, 12h46.

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            • #7
              gdesmon

              De plus je pense que l état d esprit instille par la France, : avantages sociaux, politisation du syndicalisme.
              Qui plus est, le tourisme est plombé par l'attitude exécrable du personnel hôtelier et de restauration qui font délaisser les îles françaises des Antilles au profit de celles ex-britanniques.
              Il faut résider sur place pour se rendre compte des problèmes relationnels.
              J'ai travaillé trois ans à la Martinique dans les années 80.
              Il y avait une école hôtelière à Schoelcher. Le directeur de cette école avait précisé dans une interview que la première tâche leur incombant était de "décomplexer" les élèves à l'idée de servir des clients, surtout des blancs, car le racisme est partout aux Antilles et il se niche même dans tous les domaine de la société, y compris entre Antillais suivant la couleur de peau.

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              • #8
                galaxy

                L' état de délabrement des anciennes colonies aujourd'hui territoires français est dans normalité de l'esprit français de la colonisation
                Puisque vous faites du french-bashing en permanence, je vous invite à y faire un tour pour constater que le niveau de vie est supérieur aux îles indépendantes environnantes.
                Même si c'est artificiel, en raison des avantages sociaux généreusement versées.
                Il y a un indice qui le prouve, c'est que les habitants des autres îles indépendantes émigrent vers les Antilles françaises pour trouver du travail que les habitants du cru ne veulent pas faire.
                Par exemple, lors de chaque campagne de coupe de la canne à sucre, il n'y a pas de volontaires français pour ce travail difficile et ce sont les "Anglais" voisins qui viennent volontairement.
                De toute façon, il ne peut y avoir de miracle économique car se sont des petites îles surpeuplées et qui ne produisent pratiquement rien et dont la dotation financière est assurée à 80 % par la métropole.
                Il y aura donc toujours un chômage important et c'est pour cela qu'hormis quelques rêveurs, la population n'est pas prête à lâcher les avantages sociaux de la France pour un avenir sombre.

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                • #9
                  alibigoud Le réseau routier et l'habitat ont l'air bien entretenus en Martinique et Guadeloupe.
                  Par contre, je ne sais pas si tu connais, le centre ville de Pointe à Pitre, le marché aux épices, ça ressemble à une ville du tiers monde.
                  Peut être que dans les années 80 c'était mieux.
                  En outre quand je compare les départements français avec les territoires anglophones de la région, je parle du dynamisme, du moins à ce que j'ai cru percevoir, et non du PIB,
                  car les territoires français vivent largement de ce qu'ils appellent eux même " l 'argent braguette" dispensé par la métropole.

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                  • #10
                    gdesmon

                    je ne sais pas si tu connais, le centre ville de Pointe à Pitre, le marché aux épices, ça ressemble à une ville du tiers monde.
                    C'est lorsque j'étais en poste en Guyane que je suis venu en vacances en Guadeloupe, en 1987.
                    A l'époque, le centre ville et le marché étaient bien tenus, comme d'ailleurs ceux de Fort de France, à l'époque où je les ai connus.

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                    • #11
                      j'ai traversé La Martinique de Fort de France jusqu'à St pierre en passant par le centre et retour en longeant la cote, c'est très joli.
                      En Guadeloupe, marché aux épices de Pointe à Pitre et détente sur la plage de la petite ile de Gosier... paradisiaque.
                      Ca te rappelle peut-être des souvenirs ?

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                      • #12
                        Ca te rappelle peut-être des souvenirs ?
                        Oui effectivement, mais à l'époque la criminalité et la délinquance étaient beaucoup plus basses qu'actuellement.

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                        • #13
                          car les territoires français vivent largement de ce qu'ils appellent eux même " l 'argent braguette" dispensé par la métropole.
                          La différence entre l'île de La Réunion et l'île Maurice est frappante, comme le jour et la nuit.
                          Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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                          • #14
                            Zek écrit
                            La différence entre l'île de La Réunion et l'île Maurice est frappante, comme le jour et la nuit.
                            Je ne connais pas ces territoires, mais je pense que l'on y retrouve la même dichotomie que dans la zone Caraibe, à savoir initiatives d'un coté et assistanat de l'autre.

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                            • #15
                              D'ailleurs les Mauriciens considèrent les Réunionnais comme des "enfants gâtés".
                              Car ceux-ci ont les mêmes avantages sociaux que tous les Français, alors qu'eux n'ont droit à aucune aide.
                              Il y a des fonctionnaires de la Réunion qui prennent leur retraite à l'île Maurice, car avec la bonification de 35 % qu'ils perçoivent et le coût de la vie plus bas à Maurice, ils sont largement gagnants.

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