Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s’est saisi lundi 2 juin 2025 de l’enquête sur le meurtre d’un homme de nationalité tunisienne, samedi à Puget-sur-Argens (Var), dont le suspect a diffusé deux vidéos « au contenu raciste ».
Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s’est saisi lundi 2 juin 2025 de l’enquête ouverte après qu’un homme, de nationalité tunisienne, a été tué samedi soir à Puget-sur-Argens (Var), et qu’un autre, de nationalité turque, a été blessé. Le mis en cause, un homme de nationalité française, voisin de la personne qui a été tuée, est actuellement en garde à vue.
Après que sa compagne a donné l’alerte, il a été interpellé par le GIGN, à bord de son véhicule, où ont été retrouvées des armes « de type pistolet automatique, fusil à pompe et arme de poing », selon le parquet de Draguignan, qui avait initié l’enquête avant de s’en dessaisir au profit du Pnat. Il est désormais interrogé dans le cadre d’une enquête confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la Sous-direction antiterroriste (SDAT), a indiqué le Pnat, confirmant une information de Paris Match.
Les investigations sont menées pour assassinat et tentative d’assassinat, en relation avec une entreprise terroriste, « commis en raison de la race, de l’ethnie, la nation ou la religion ». Elles sont aussi lancées pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Un « infâme meurtre raciste »
Adepte du tir sportif, le mis en cause avait « diffusé, avant et après son passage à l’acte, deux vidéos sur son compte d’un réseau social au contenu raciste et haineux », selon le procureur. Dans la foulée de cette attaque, l’association SOS Racisme a dénoncé dans un communiqué un « double crime », « résultat d’un travail minutieux mené par le camp du racisme et visant à rendre légitime l’expression du racisme en mots et en actes ».
De son côté, le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a déploré un « infâme meurtre raciste » sur son compte X et ciblé « la faillite dangereuse de Bruno Retailleau ». Sur le même réseau social, le ministre de l'Intérieur a indiqué que « le racisme [devait] être sévèrement puni », ajoutant que le « caractère raciste » de l’acte ne faisait « aucun doute ».
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