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Data centers en Afrique : les acteurs prévoient une croissance de 17,5% sur les 12 prochains mois (ADCA)

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  • Data centers en Afrique : les acteurs prévoient une croissance de 17,5% sur les 12 prochains mois (ADCA)

    Agence Ecofin) - Alors que les Data centers opérationnels sur le continent représentent actuellement moins de 1% des capacités mondiales, l’industrie offre un important gisement d’opportunités. Des contraintes structurelles et opérationnelles persistantes empêchent cependant le secteur de prendre définitivement son envol.

    93,6 % des acteurs de l’industrie des centres de données en Afrique anticipent une croissance forte ou modérée du secteur durant les douze prochains mois, avec un taux de progression moyen anticipé de 17,5 %, selon un rapport publié le lundi 23 juin, par l’Association africaine des Data centers (Africa Data Centres Association/ADCA) en collaboration avec le cabinet Rising Advisory.

    Intitulé « Data centers in Africa : Where do decision makers see the sector heading ? », le rapport se base sur une enquête réalisée entre avril et juin 2025 auprès de 31 dirigeants d’entreprises opérant dans l’industrie des Data centers sur le continent comme les opérateurs de centres de données, les fabricants d’équipements spécialisés et les sociétés actives dans le domaine de la conception et de la construction des centres de données.

    Dans le détail, 22,6 % des dirigeants sondés prévoient une expansion marquée de l’industrie des Data centers, tandis que la majorité (71 %) s’attend à une croissance modérée, ce qui indique une trajectoire régulière plutôt qu’accélérée. Aucun répondant n’anticipe de déclin, soulignant la confiance continue dans les fondamentaux du secteur. Ces chiffres traduisent un optimisme prudent façonné par des contraintes persistantes en matière d’infrastructures, de politiques publiques et d’investissement.
    L’optimisme mesuré des acteurs de l’industrie transparaît aussi dans les intentions d’investissement. Interrogées sur la probabilité que leur entreprise réalise un investissement en capital significatif au cours des douze prochains mois, une large majorité des répondants (77,4 %) ont déclaré que cela leur semblait « très probable » ou « probable ». Ce niveau élevé d’intentions d’investissement témoigne d’une confiance soutenue dans les perspectives du marché. A l’inverse, 3,2 % des répondants estiment un tel investissement « peu probable » ou « très peu probable », mais une part non négligeable (19,4%) adopte une position « neutre ». Ce résultat suggère une certaine réserve, probablement liée à des incertitudes pesant sur le calendrier des projets, le cadre réglementaire ou encore l’accès au financement.

    L’enquête révèle également une vision plutôt optimiste du climat actuel des affaires pour l’industrie des centres de données sur le continent. En effet, 80,6 % des acteurs du secteur interrogés jugent le climat des affaires « très favorable » (29%) ou « plutôt favorable » (51,6%). 16,1 % adoptent une position neutre, tandis que 3,2 % estiment que le climat des affaires est « plutôt défavorable », reflétant un secteur en croissance, mais à un rythme inférieur aux attentes initiales.
    Des fondamentaux solides

    Le décalage entre le potentiel du secteur et la croissance réellement observée traduit toujours des contraintes structurelles et opérationnelles profondes. Plusieurs raisons ont été avancées par les répondants pour expliquer l’optimisme prudent quant aux perspectives de l’industrie. En premier lieu, l’arrivée des hyperscalers, attendue à grande échelle, tarde à se concrétiser sur le continent. D’autre part, les capitaux mondiaux tendent à se rediriger vers les infrastructures liées à l’IA dans les marchés plus matures, au détriment des projets africains. Pourtant, les fondamentaux de l’industrie en Afrique restent solides : la demande pour l’hébergement local et les services cloud progresse, les financements sont globalement accessibles, et le secteur poursuit son expansion.

    Les principaux moteurs de croissance du marché des centres de données en Afrique qui ont été cités par les dirigeants sondés sont l’augmentation soutenue de la consommation de données et du taux de pénétration d’Internet, ainsi que la montée en puissance de la demande en services cloud. Les facteurs liés à l’offre ou au contexte réglementaire, tels que les politiques publiques, l’« edge computing » ou encore l’IA sont jugés de moindre importance à ce stade.

    Sur un autre plan, les principaux défis rencontrés lors de l'expansion des infrastructures de centres de données en Afrique sont, dans l’ordre, la pénurie de professionnels qualifiés, le manque de fiabilité de l’approvisionnement en électricité et les incertitudes réglementaires.

    En ce qui concerne l’impact de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) sur le marché des centres de données en Afrique, la majorité des acteurs du secteur estiment que les progrès réalisés sur le chemin de la mise en place d’un marché commun continental n’ont actuellement aucun effet notable sur l’industrie. Cela peut notamment s’expliquer par le stade précoce de mise en œuvre de la Zone et l’absence de résultats concrets à ce jour dans des secteurs à forte intensité d’infrastructures et fortement réglementés, comme celui des centres de données.
    Parmi les bénéfices anticipés d’une intégration régionale plus poussée, les principales attentes portent sur l’augmentation des investissements et une expansion du marché (24,4 %), l’harmonisation des réglementations et politiques (24,4 %), la hausse des flux de données transfrontaliers (19,5 %) et la baisse des coûts des équipements (14,6 %).
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