Tous, malgré leurs différences idéologiques, ont exprimé une même conviction : face aux défis régionaux et aux menaces extérieures, l’Algérie doit rester unie, vigilante et solidaire derrière ses institutions et son armée.
Ce week-end, la scène politique algérienne a vibré au rythme d’un message commun : celui de la défense de la souveraineté nationale et du renforcement du front intérieur. Quatre leaders de partis — Abdelkader Bengrina du Mouvement El-Bina El-Watani, Lamine Osmani de Sawt Echaâb, Abdelkrim Benmebarek du Front de Libération nationale (FLN) et Mounder Bouden du Rassemblement National Démocratique (RND) — ont pris la parole dans différentes régions du pays, exprimant chacun à sa manière un appel à l’unité face aux menaces extérieures et aux défis internes.
Les calculs de Washington dénoncés
À Alger, le président du Mouvement El-Bina El-Watani, Abdelkader Bengrina, a vivement réagi aux propos de l’émissaire américain Steve Witkoff, diffusés sur CBS, évoquant une hypothétique signature d’un accord de paix entre l’Algérie et le Maroc. Le leader islamiste a dénoncé une « déclaration irresponsable et inacceptable », estimant qu’elle visait à affaiblir la position de l’Algérie sur le dossier du Sahara occidental et à l’impliquer dans des calculs géostratégiques étrangers. « Nous avons suivi avec stupéfaction et indignation cette déclaration du 19 octobre », a-t-il lancé, avant de rappeler que « la nation qui a vaincu le colonialisme ne se laissera pas abattre ».
Bengrina a appelé les autorités et les forces politiques à « une réponse nationale coordonnée », plaidant pour la tenue urgente d’un colloque national afin d’examiner les implications du projet de résolution du 31 octobre et de définir « une réponse politique et populaire claire ». Il a également alerté sur les « bouleversements géopolitiques au Sahel, en Libye et au Sahara occidental » qui, selon lui, « visent indirectement la stabilité et la souveraineté de l’Algérie ». En conclusion, il a lancé un appel à un « dialogue national inclusif » entre partis et élites, pour « dépasser les querelles stériles » et défendre ensemble « la cohésion avec notre Armée nationale populaire ».
À Oran, c’est Lamine Osmani, président du parti Sawt Echaâb (Voix du peuple), qui a fait entendre un discours aux accents patriotiques. S’adressant à un public féminin lors d’une rencontre régionale, il a rappelé que « les Algériens sont connus pour la diversité de leurs opinions, mais lorsqu’il s’agit de la sécurité du pays, tout le monde s’unit dans la défense de l’Algérie ». Interrogé sur la proposition de Donald Trump concernant un éventuel rétablissement des relations algéro-marocaines, Osmani a été catégorique : « La décision appartient au Président de la République, Abdelmadjid Tebboune. L’Algérie sait ce qui sert ses intérêts et respecte les autres États dans le cadre des lois et des usages internationaux. »
Il a également mis en garde contre les menaces qui pèsent sur le pays, notamment « la propagation des drogues qui franchissent nos frontières », soulignant que les Algériens, lorsqu’ils se sentent menacés, « se rangent tous aux côtés de leur armée, dans un seul et même élan ».
L’heure est à la mobilisation
À Annaba, le secrétaire général du FLN, Abdelkrim Ben El-Mebarek, a lui aussi placé son discours sous le signe de l’unité et de la mobilisation. Sous le slogan « Par la mobilisation générale, nous dessinons un avenir commun… », il a estimé que l’Algérie traverse une « phase décisive » de son histoire et qu’elle a besoin d’une « union nationale totale, loin des intérêts étroits et des calculs politiques conjoncturels ». Pour le chef du FLN, cette mobilisation ne doit pas être seulement sécuritaire, mais aussi citoyenne : « Il s’agit de renforcer le front intérieur, d’élever le niveau de conscience collective et de s’engager de manière responsable derrière les institutions de l’État. »
Ben El-Mebarek a également insisté sur le rôle des partis dans cette dynamique : « L’Algérie d’aujourd’hui a besoin de partis forts, responsables et sincères dans leurs orientations », a-t-il affirmé, avant d’appeler à ouvrir la voie aux jeunes, aux femmes et aux élites afin « d’insuffler un sang neuf capable de répondre aux aspirations du peuple ».
Enfin, à Mostaganem, le secrétaire général du RND, Mounder Bouden, a dressé un tableau préoccupant des défis que rencontre l’Algérie. Il a mis en garde contre un « triptyque dangereux » — la drogue, la désinformation et l’immigration clandestine — qu’il considère comme une menace directe pour la sécurité, la stabilité et la cohésion sociale du pays. Bouden a rappelé que « le pays voisin de l’Ouest produit ces poisons spécialement pour les envoyer en Algérie », tout en saluant la mise en œuvre d’une stratégie nationale de lutte contre les drogues pour la période 2025-2029.
Concernant la désinformation, il a dénoncé « les campagnes hostiles qui visent à déstabiliser l’opinion publique », insistant sur le fait que « l’Algérie est un État d’institutions, non un État de pages sur les réseaux sociaux ». Il a également évoqué la nécessité de former de nouveaux cadres et de promouvoir une économie solide comme pilier de la souveraineté nationale : « L’Algérie, voix des opprimés, doit être forte dans son économie, son armée et sa société. »
De Bengrina à Osmani, en passant par Benmebarek et Bouden, un même fil conducteur traverse ces interventions : la défense de la souveraineté nationale, le renforcement du front intérieur et la nécessité de la cohésion nationale. Tous, malgré leurs différences idéologiques, ont exprimé une même conviction : face aux défis régionaux et aux menaces extérieures, l’Algérie doit rester unie, vigilante et solidaire derrière ses institutions et son armée.
Ce week-end politique illustre ainsi une constante du paysage algérien : lorsque la patrie est en jeu, les divergences s’effacent, et la voix de l’unité nationale s’élève au-dessus des clivages.
cresus
Ce week-end, la scène politique algérienne a vibré au rythme d’un message commun : celui de la défense de la souveraineté nationale et du renforcement du front intérieur. Quatre leaders de partis — Abdelkader Bengrina du Mouvement El-Bina El-Watani, Lamine Osmani de Sawt Echaâb, Abdelkrim Benmebarek du Front de Libération nationale (FLN) et Mounder Bouden du Rassemblement National Démocratique (RND) — ont pris la parole dans différentes régions du pays, exprimant chacun à sa manière un appel à l’unité face aux menaces extérieures et aux défis internes.
Les calculs de Washington dénoncés
À Alger, le président du Mouvement El-Bina El-Watani, Abdelkader Bengrina, a vivement réagi aux propos de l’émissaire américain Steve Witkoff, diffusés sur CBS, évoquant une hypothétique signature d’un accord de paix entre l’Algérie et le Maroc. Le leader islamiste a dénoncé une « déclaration irresponsable et inacceptable », estimant qu’elle visait à affaiblir la position de l’Algérie sur le dossier du Sahara occidental et à l’impliquer dans des calculs géostratégiques étrangers. « Nous avons suivi avec stupéfaction et indignation cette déclaration du 19 octobre », a-t-il lancé, avant de rappeler que « la nation qui a vaincu le colonialisme ne se laissera pas abattre ».
Bengrina a appelé les autorités et les forces politiques à « une réponse nationale coordonnée », plaidant pour la tenue urgente d’un colloque national afin d’examiner les implications du projet de résolution du 31 octobre et de définir « une réponse politique et populaire claire ». Il a également alerté sur les « bouleversements géopolitiques au Sahel, en Libye et au Sahara occidental » qui, selon lui, « visent indirectement la stabilité et la souveraineté de l’Algérie ». En conclusion, il a lancé un appel à un « dialogue national inclusif » entre partis et élites, pour « dépasser les querelles stériles » et défendre ensemble « la cohésion avec notre Armée nationale populaire ».
À Oran, c’est Lamine Osmani, président du parti Sawt Echaâb (Voix du peuple), qui a fait entendre un discours aux accents patriotiques. S’adressant à un public féminin lors d’une rencontre régionale, il a rappelé que « les Algériens sont connus pour la diversité de leurs opinions, mais lorsqu’il s’agit de la sécurité du pays, tout le monde s’unit dans la défense de l’Algérie ». Interrogé sur la proposition de Donald Trump concernant un éventuel rétablissement des relations algéro-marocaines, Osmani a été catégorique : « La décision appartient au Président de la République, Abdelmadjid Tebboune. L’Algérie sait ce qui sert ses intérêts et respecte les autres États dans le cadre des lois et des usages internationaux. »
Il a également mis en garde contre les menaces qui pèsent sur le pays, notamment « la propagation des drogues qui franchissent nos frontières », soulignant que les Algériens, lorsqu’ils se sentent menacés, « se rangent tous aux côtés de leur armée, dans un seul et même élan ».
L’heure est à la mobilisation
À Annaba, le secrétaire général du FLN, Abdelkrim Ben El-Mebarek, a lui aussi placé son discours sous le signe de l’unité et de la mobilisation. Sous le slogan « Par la mobilisation générale, nous dessinons un avenir commun… », il a estimé que l’Algérie traverse une « phase décisive » de son histoire et qu’elle a besoin d’une « union nationale totale, loin des intérêts étroits et des calculs politiques conjoncturels ». Pour le chef du FLN, cette mobilisation ne doit pas être seulement sécuritaire, mais aussi citoyenne : « Il s’agit de renforcer le front intérieur, d’élever le niveau de conscience collective et de s’engager de manière responsable derrière les institutions de l’État. »
Ben El-Mebarek a également insisté sur le rôle des partis dans cette dynamique : « L’Algérie d’aujourd’hui a besoin de partis forts, responsables et sincères dans leurs orientations », a-t-il affirmé, avant d’appeler à ouvrir la voie aux jeunes, aux femmes et aux élites afin « d’insuffler un sang neuf capable de répondre aux aspirations du peuple ».
Enfin, à Mostaganem, le secrétaire général du RND, Mounder Bouden, a dressé un tableau préoccupant des défis que rencontre l’Algérie. Il a mis en garde contre un « triptyque dangereux » — la drogue, la désinformation et l’immigration clandestine — qu’il considère comme une menace directe pour la sécurité, la stabilité et la cohésion sociale du pays. Bouden a rappelé que « le pays voisin de l’Ouest produit ces poisons spécialement pour les envoyer en Algérie », tout en saluant la mise en œuvre d’une stratégie nationale de lutte contre les drogues pour la période 2025-2029.
Concernant la désinformation, il a dénoncé « les campagnes hostiles qui visent à déstabiliser l’opinion publique », insistant sur le fait que « l’Algérie est un État d’institutions, non un État de pages sur les réseaux sociaux ». Il a également évoqué la nécessité de former de nouveaux cadres et de promouvoir une économie solide comme pilier de la souveraineté nationale : « L’Algérie, voix des opprimés, doit être forte dans son économie, son armée et sa société. »
De Bengrina à Osmani, en passant par Benmebarek et Bouden, un même fil conducteur traverse ces interventions : la défense de la souveraineté nationale, le renforcement du front intérieur et la nécessité de la cohésion nationale. Tous, malgré leurs différences idéologiques, ont exprimé une même conviction : face aux défis régionaux et aux menaces extérieures, l’Algérie doit rester unie, vigilante et solidaire derrière ses institutions et son armée.
Ce week-end politique illustre ainsi une constante du paysage algérien : lorsque la patrie est en jeu, les divergences s’effacent, et la voix de l’unité nationale s’élève au-dessus des clivages.
cresus

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