Face à la menace de manifestations d’envergure initiées par le mouvement « GenZ 212 », les autorités d’occupation marocaines ont été contraintes d’annuler plusieurs événements prévus à Smara. Ces célébrations, au coût exorbitant de deux milliards de dirhams , devaient marquer le 50ème anniversaire de la « Marche Verte » et sont dénoncées comme un gaspillage éhonté des deniers publics.
Un nouveau signe de fébrilité parcourt l’appareil sécuritaire et politique du Makhzen dans les territoires sahraouis occupés. Selon des informations concordantes, les autorités marocaines ont pris la décision, dans la précipitation, d’annuler une série de festivités qui devaient se tenir sur l’esplanade de la grande mosquée de la ville de Smara. Cette reculade spectaculaire n’est pas le fruit du hasard, mais la conséquence directe de la pression exercée par un nouvel acteur de la contestation sociale au Maroc : le mouvement « GenZ 212 ».
Ce collectif de jeunes, particulièrement actif sur les réseaux sociaux, avait lancé plusieurs appels à la mobilisation pour « gâcher la fête » et dénoncer ce qu’ils qualifient de « provocation » et de « gaspillage de l’argent du peuple ». Leur message, simple et percutant, a trouvé un large écho : alors que de nombreux Marocains font face à une inflation galopante et à des difficultés sociales croissantes, le régime s’apprêtait à dépenser des sommes colossales pour une opération de pure propagande.
Une opération de communication à 187 millions d’euros
L’ampleur du budget alloué à cet événement donne le vertige et expose la déconnexion totale du Makhzen avec les réalités de sa population. Une source au sein de l’administration locale marocaine a en effet révélé que l’enveloppe budgétaire pour la commémoration du 50ème anniversaire de la « Marche Verte », prévue le 6 novembre prochain, s’élevait à pas moins de deux milliards de dirhams (environ 187 millions d’euros).
Cette somme faramineuse était principalement destinée à financer une opération de charme à l’échelle internationale. Près de 4000 ressortissants étrangers avaient été conviés, tous frais payés, pour assister aux célébrations. Selon la même source, la liste des invités comprenait des personnalités françaises, des Émiratis, ainsi que des représentants sionistes, dans une tentative claire de légitimer l’occupation du Sahara Occidental à travers le prisme des Accords d’Abraham et des alliances stratégiques du Maroc. L’hébergement, le transport et les divertissements de ces milliers d’invités devaient être intégralement pris en charge par le budget de l’État, illustrant une fois de plus la priorisation de l’image sur le bien-être des citoyens.
La crainte d’un embrasement social
La décision d’annuler les festivités à Smara témoigne de la crainte panique du régime marocain de voir une simple manifestation se transformer en un soulèvement populaire. Le choix de Smara, ville martyre et symbole de la résistance sahraouie, pour accueillir ces célébrations fastueuses était déjà perçu comme une provocation. En menaçant de perturber l’événement, le mouvement « GenZ 212 » a mis en lumière la fragilité du contrôle marocain sur les territoires occupés.
Les services de sécurité marocains, redoutant des images de protestations massives qui feraient le tour du monde et ruineraient leur coûteuse opération de communication, ont préféré battre en retraite. Cette annulation est une victoire tactique indéniable pour la jeunesse contestataire et un aveu d’échec pour le Makhzen. Elle démontre que malgré l’appareil répressif, la censure et les tentatives d’acheter le silence social, la voix du peuple, amplifiée par les nouvelles technologies, parvient encore à faire trembler les fondements du pouvoir.
fildalgerie

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