Le roi du Maroc Mohamed VI n’aime pas les sujets qui fâchent. Dimanche, le souverain marocain s’est absenté de Rabat, sans doute pour éviter de recevoir la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, arrivée samedi soir dans le pays dans le cadre de sa tournée maghrébine. Mme Rice venait de séjourner quelques heures à Alger où elle avait été reçu par le président Abdelaziz Bouteflika. Dans le cadre de sa tournée maghrébine qui a débuté le 4 septembre, elle a également effectué des visites en Libye et en Tunisie où elle a eu des entretiens avec les présidents Kadhafi et Ben Ali.
Officiellement, Mohamed VI est parti en tournée dans l'est du Maroc pour l'inauguration de plusieurs projets socio-économiques, notamment à Oujda, près de la frontière algérienne. Mais cette absence semble en réalité liée aux sujets que devait aborder Mme Rice lors de ses entretiens avec les responsables marocains : le terrorisme et le Sahara occidental. Si le premier dossier ne semble poser aucun problème pour Rabat, la seconde question met les autorités marocaines dans une position peu confortable, surtout après leur dernier revers à l’ONU, avec le départ de l’ancien médiateur onusien dans les négociations de paix, qui était favorable à la position défendue par le Maroc.
Samedi, profitant de la visite de Mme Rice, le président Sahraoui Mohamed Abdelaziz avait interpellé la Secrétaire d’État américaine sur les questions de l’indépendance du Sahara occidental et des violations des droits de l’Homme par les forces de sécurité marocaines dans les territoires sahraouis occupés. «Nous sommes profondément préoccupés de ce qui se passe dans les parties occupés par le Maroc où de graves violations des droits de l’homme y sont commises. Au jour d’aujourd’hui, le Maroc détient encore dans le secret plus de 500 civils et 151 prisonniers de guerre sahraouis et il est urgent d’informer de leur sort et de les libérer, et depuis le 21 mai 2005, les protestations pacifiques des citoyens sahraouis sont continues et les graves violations perpétrées par les autorités marocaines sont quotidiennes et systématiques. Il y a eu des morts, de nombreux blessés, beaucoup de militants injustement incarcérés et systématiquement soumis aux plus dures méthodes de torture. Et tout cela se passe alors que la MINURSO est présente dans le territoire », avait indiqué M. Abdelaziz dans sa lettre.
En l’absence du roi, la secrétaire d’Etat américaine a dû se contenter d’évoquer le sujet avec ses interlocuteurs : le Premier ministre Abbas El Fassi, le ministre de l'Intérieur Chakib Benmoussa et le chef des renseignements militaires Yassine Mansouri, lors d'un dîner offert en son honneur, samedi soir, par le chef de la diplomatie marocaine Taïeb Fassi-Fihri.
rafik tayeb, TSA
Officiellement, Mohamed VI est parti en tournée dans l'est du Maroc pour l'inauguration de plusieurs projets socio-économiques, notamment à Oujda, près de la frontière algérienne. Mais cette absence semble en réalité liée aux sujets que devait aborder Mme Rice lors de ses entretiens avec les responsables marocains : le terrorisme et le Sahara occidental. Si le premier dossier ne semble poser aucun problème pour Rabat, la seconde question met les autorités marocaines dans une position peu confortable, surtout après leur dernier revers à l’ONU, avec le départ de l’ancien médiateur onusien dans les négociations de paix, qui était favorable à la position défendue par le Maroc.
Samedi, profitant de la visite de Mme Rice, le président Sahraoui Mohamed Abdelaziz avait interpellé la Secrétaire d’État américaine sur les questions de l’indépendance du Sahara occidental et des violations des droits de l’Homme par les forces de sécurité marocaines dans les territoires sahraouis occupés. «Nous sommes profondément préoccupés de ce qui se passe dans les parties occupés par le Maroc où de graves violations des droits de l’homme y sont commises. Au jour d’aujourd’hui, le Maroc détient encore dans le secret plus de 500 civils et 151 prisonniers de guerre sahraouis et il est urgent d’informer de leur sort et de les libérer, et depuis le 21 mai 2005, les protestations pacifiques des citoyens sahraouis sont continues et les graves violations perpétrées par les autorités marocaines sont quotidiennes et systématiques. Il y a eu des morts, de nombreux blessés, beaucoup de militants injustement incarcérés et systématiquement soumis aux plus dures méthodes de torture. Et tout cela se passe alors que la MINURSO est présente dans le territoire », avait indiqué M. Abdelaziz dans sa lettre.
En l’absence du roi, la secrétaire d’Etat américaine a dû se contenter d’évoquer le sujet avec ses interlocuteurs : le Premier ministre Abbas El Fassi, le ministre de l'Intérieur Chakib Benmoussa et le chef des renseignements militaires Yassine Mansouri, lors d'un dîner offert en son honneur, samedi soir, par le chef de la diplomatie marocaine Taïeb Fassi-Fihri.
rafik tayeb, TSA
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