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Quand McCain entretient le flou sur les relations États-Unis/Espagne
Par Cyriel Martin
La polémique est vive parmi la communauté hispanophone après une interview du candidat républicain à la Maison-Blanche, John McCain. Interrogé le 17 septembre sur Radio Caracol Miami , l'adversaire de Barack Obama s'est montré évasif sur une éventuelle rencontre avec le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, s'il était élu président des États-Unis.
Après l'avoir interrogé sur le Venezuela, la Bolivie, l'Amérique latine dans son ensemble et Cuba, la journaliste en vient à l'Espagne (à trois minutes dans le lecteur ci-dessus).
- Parlons de l'Espagne. Si vous êtes élu président, voudriez-vous inviter José Luis Rodriguez Zapatero à la Maison-Blanche ?
- Je rencontrerai les chefs d'État qui sont nos amis et qui veulent coopérer avec nous. D'ailleurs, le président du Mexique Calderon mène un combat très très difficile contre les cartels de la drogue (...) Et j'envisage de faire avancer les relations et d'inviter autant de leaders que possible à la Maison-Blanche.
- Est-ce que cette invitation sera étendue au président (sic) Zapatero ?
- Franchement, je dois examiner nos relations, les situations et les priorités. Mais, je peux vous assurer que j'établirai des relations plus étroites avec nos amis et que je me dresserai contre ceux qui veulent faire du mal aux États-Unis. Je sais comment faire ces deux choses.
- Donc vous voulez attendre de voir s'il est prêt à vous rencontrer ?
- Encore une fois, tout ce que je peux vous dire, c'est que je ne veux travailler qu'avec des dirigeants qui sont dans l'esprit d'être amis avec nous, et je me dresserai contre ceux qui ne le sont pas. Je le déciderai en fonction de l'importance des relations avec l'Amérique latine... et la région entière.
- D'accord. Mais là, je parle du président (sic) de l'Espagne. Voudriez-vous le rencontrer si vous êtes élu président ?
- Je ne rencontrerai que les chefs d'État qui ont les mêmes principes et la même philosophie que nous : droits de l'homme, démocratie et liberté. Et j'affronterai ceux qui ne l'ont pas.
Washington ne pardonne pas à Madrid son retrait d'Irak
Au bout du compte, la journaliste conclut l'interview sans obtenir de réponse plus précise. La presse américaine et espagnole s'interroge désormais pour savoir quel est le sens de ce "flou". Le site du journal espagnol El Pais , qui appartient au même groupe que Radio Caracol Miami, rappelle ainsi que John McCain, interviewé il y cinq mois dans ses colonnes , s'était déclaré "heureux de rencontrer José Luis Zapatero à la Maison-Blanche". Mais dans cette même interview, le sénateur de l'Arizona avait déclaré : "Il est temps de laisser derrière nous les divergences avec l'Espagne (...) Je veux normaliser les relations avec l'Espagne."
Les "divergences" auxquelles fait référence John McCain sont liées au retrait précipité des troupes espagnoles d'Irak, en 2004, peu de temps après l'élection de Zapatero à la tête du gouvernement espagnol. George W. Bush, et plus largement le camp républicain, n'a jamais pardonné cette décision à Madrid, refusant dès lors toute rencontre bilatérale avec José Luis Zapatero.
Jeudi, Randy Scheunemann, conseiller de John McCain en matière de politique étrangère, a semblé accréditer la thèse du "flou" volontaire. "L'intervieweuse a interrogé le sénateur McCain à plusieurs reprises sur sa volonté de rencontrer Zapatero (et l'a identifié dans sa question, de sorte que le sénateur McCain savait de qui elle parlait). Le sénateur McCain a refusé de s'engager à rencontrer le président Zapatero à la Maison-Blanche dans cette interview", a-t-il écrit dans un communiqué, sans donner plus d'explications.
À Madrid, José Luis Zapatero a jugé "logique que (John McCain) respecte une nécessaire prudence. Il y a un processus électoral en cours". Le chef du gouvernement espagnol a également rappelé qu'il n'avait jamais été reçu par le président américain George W. Bush. "Mais cela n'a pas empêché (l'Espagne et les États-Unis) de travailler ensemble", a-t-il ajouté. José Luis Zapatero a souligné qu'il souhaitait coopérer avec le prochain gouvernement américain "quelle que soit sa couleur politique" avec "une volonté constructive et loyale comme cela est de rigueur entre deux pays alliés".
Par Cyriel Martin
La polémique est vive parmi la communauté hispanophone après une interview du candidat républicain à la Maison-Blanche, John McCain. Interrogé le 17 septembre sur Radio Caracol Miami , l'adversaire de Barack Obama s'est montré évasif sur une éventuelle rencontre avec le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, s'il était élu président des États-Unis.
Après l'avoir interrogé sur le Venezuela, la Bolivie, l'Amérique latine dans son ensemble et Cuba, la journaliste en vient à l'Espagne (à trois minutes dans le lecteur ci-dessus).
- Parlons de l'Espagne. Si vous êtes élu président, voudriez-vous inviter José Luis Rodriguez Zapatero à la Maison-Blanche ?
- Je rencontrerai les chefs d'État qui sont nos amis et qui veulent coopérer avec nous. D'ailleurs, le président du Mexique Calderon mène un combat très très difficile contre les cartels de la drogue (...) Et j'envisage de faire avancer les relations et d'inviter autant de leaders que possible à la Maison-Blanche.
- Est-ce que cette invitation sera étendue au président (sic) Zapatero ?
- Franchement, je dois examiner nos relations, les situations et les priorités. Mais, je peux vous assurer que j'établirai des relations plus étroites avec nos amis et que je me dresserai contre ceux qui veulent faire du mal aux États-Unis. Je sais comment faire ces deux choses.
- Donc vous voulez attendre de voir s'il est prêt à vous rencontrer ?
- Encore une fois, tout ce que je peux vous dire, c'est que je ne veux travailler qu'avec des dirigeants qui sont dans l'esprit d'être amis avec nous, et je me dresserai contre ceux qui ne le sont pas. Je le déciderai en fonction de l'importance des relations avec l'Amérique latine... et la région entière.
- D'accord. Mais là, je parle du président (sic) de l'Espagne. Voudriez-vous le rencontrer si vous êtes élu président ?
- Je ne rencontrerai que les chefs d'État qui ont les mêmes principes et la même philosophie que nous : droits de l'homme, démocratie et liberté. Et j'affronterai ceux qui ne l'ont pas.
Washington ne pardonne pas à Madrid son retrait d'Irak
Au bout du compte, la journaliste conclut l'interview sans obtenir de réponse plus précise. La presse américaine et espagnole s'interroge désormais pour savoir quel est le sens de ce "flou". Le site du journal espagnol El Pais , qui appartient au même groupe que Radio Caracol Miami, rappelle ainsi que John McCain, interviewé il y cinq mois dans ses colonnes , s'était déclaré "heureux de rencontrer José Luis Zapatero à la Maison-Blanche". Mais dans cette même interview, le sénateur de l'Arizona avait déclaré : "Il est temps de laisser derrière nous les divergences avec l'Espagne (...) Je veux normaliser les relations avec l'Espagne."
Les "divergences" auxquelles fait référence John McCain sont liées au retrait précipité des troupes espagnoles d'Irak, en 2004, peu de temps après l'élection de Zapatero à la tête du gouvernement espagnol. George W. Bush, et plus largement le camp républicain, n'a jamais pardonné cette décision à Madrid, refusant dès lors toute rencontre bilatérale avec José Luis Zapatero.
Jeudi, Randy Scheunemann, conseiller de John McCain en matière de politique étrangère, a semblé accréditer la thèse du "flou" volontaire. "L'intervieweuse a interrogé le sénateur McCain à plusieurs reprises sur sa volonté de rencontrer Zapatero (et l'a identifié dans sa question, de sorte que le sénateur McCain savait de qui elle parlait). Le sénateur McCain a refusé de s'engager à rencontrer le président Zapatero à la Maison-Blanche dans cette interview", a-t-il écrit dans un communiqué, sans donner plus d'explications.
À Madrid, José Luis Zapatero a jugé "logique que (John McCain) respecte une nécessaire prudence. Il y a un processus électoral en cours". Le chef du gouvernement espagnol a également rappelé qu'il n'avait jamais été reçu par le président américain George W. Bush. "Mais cela n'a pas empêché (l'Espagne et les États-Unis) de travailler ensemble", a-t-il ajouté. José Luis Zapatero a souligné qu'il souhaitait coopérer avec le prochain gouvernement américain "quelle que soit sa couleur politique" avec "une volonté constructive et loyale comme cela est de rigueur entre deux pays alliés".
saha shourek
Je pense que ce type serait pire que Bush aux commandes des US. Il avoue clairement qu'il ne connait rien a l'economie, veut bombarder l'iran, veut rester en iraq, etc...
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