Le salafisme est un mouvement sunnite revendiquant un retour à l'islam des origines.
Étymologiquement, « salafisme » (en arabe : السلفية as-salafiyyah) provient du mot salaf, « prédécesseur » ou « ancêtre », qui désigne les compagnons du prophète de l'islam Mahomet et les deux générations qui leur succédèrent.
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Les origines
Les salafistes ne sont pas un mouvement de fondation récente : ils représentent la continuation de l'islam des premiers siècles avec les problèmes d'adaptation à la société actuelle que cet ancrage particulièrement ancien implique.[pas clair] Le mot arabe salafi fait référence à la première génération de musulmans « pieux prédécesseurs » qui suivaient le Coran à la lettre ainsi que la tradition de Mahomet suivant la compréhension des « pieux prédécesseurs ». Et c'est bien plus tard, au XIVe siècle, que le mot Salaf a été réemployé par Ibn Taymiyya, qui déclarait ainsi : « il n'y a nul inconvénient à s'attribuer aux salafs, plutôt il est obligatoire d'accepter ceci avec approbation. Certes, la voie des Salaf n'est rien d’autre que la vérité ». On trouve aussi cette attribution dans les écrits de son élève, historien et spécialiste du hadith, Adh-Dhahabiy.
Les principaux fondements du salafisme
Relations avec les Frères Musulmans et autres mouvements
Les Frères musulmans sont plus ou moins sympathisants du salafisme, mais le mouvement en lui-même n'est pas salafi. Hassan El-Banna, le fondateur de ce mouvement, le définissait comme "à la fois salafiste et soufiste", dans un souci de rassembler le plus de musulmans dans son mouvement politico-religieux. Les salafistes sont très critiques envers le mouvement des Frères musulmans. Ils les accusent notamment :
« Quant au groupe des Frères Musulmans, parmi les principaux aspects de leur appel, on relève : le secret, la dissimulation, la versatilité, le rapprochement de ceux qui présentent un intérêt pour eux (...). Aussi, parmi les aspects [distinctifs] de ce groupe et ses fondements, est le fait qu'ils empêchent leurs disciples d'entendre les avis qui s'opposent au leur. Ils ont pour cela des tactiques variés : occuper le temps des jeunes du matin au soir (...) pour qu'ils n'aient plus l'occasion de s'intéresser à autre chose, accuser les gens qui connaissent leur vérité et les diffamer (...) pour empêcher les autres de les écouter. Ils sont en cela semblables aux polythéistes, dans un certain aspect, lesquels accusaient le Messager d'Allah (...), en public, de divers maux pour empêcher les gens de le suivre. (...)D'autre part, le but ultime de l'appel [des Frères Musulmans] est d'arriver au pouvoir. (...) Quant au fait que les gens soient sauvés du châtiment d'Allah (...) et entrent au paradis, ceci n'est pas important pour eux.»
Les salafistes désavouent les croyances des chiites, des mourjis, des mou'tazila, des ach'arites, des frères musulmans, des khawarijs, des jahmites, des habaches, des soufis, des tijanis, des tablighis... Car selon eux, ces sectes font partie des 72 groupes qui passeront par l'enfer, cela appuyé par certains hadiths authentique du Prophète.
Les médias amalgament souvent salafisme et terrorisme.
Étymologiquement, « salafisme » (en arabe : السلفية as-salafiyyah) provient du mot salaf, « prédécesseur » ou « ancêtre », qui désigne les compagnons du prophète de l'islam Mahomet et les deux générations qui leur succédèrent.
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Les origines
Les salafistes ne sont pas un mouvement de fondation récente : ils représentent la continuation de l'islam des premiers siècles avec les problèmes d'adaptation à la société actuelle que cet ancrage particulièrement ancien implique.[pas clair] Le mot arabe salafi fait référence à la première génération de musulmans « pieux prédécesseurs » qui suivaient le Coran à la lettre ainsi que la tradition de Mahomet suivant la compréhension des « pieux prédécesseurs ». Et c'est bien plus tard, au XIVe siècle, que le mot Salaf a été réemployé par Ibn Taymiyya, qui déclarait ainsi : « il n'y a nul inconvénient à s'attribuer aux salafs, plutôt il est obligatoire d'accepter ceci avec approbation. Certes, la voie des Salaf n'est rien d’autre que la vérité ». On trouve aussi cette attribution dans les écrits de son élève, historien et spécialiste du hadith, Adh-Dhahabiy.
Les principaux fondements du salafisme
- Insister sur le tawhid (monothéisme, unicité divine). Le salafisme distingue 3 catégories dans cette notion, ce qui le différencie vis-à-vis des autres théologiens musulmans :
- Tawhid rububiya (unicité dans sa seigneurerie) : l'unicité d'Allah comme créateur, maître (possesseur) de sa création et administrateur (gérant) de sa création.
- Tawhid uluhiya (unicité dans son adoration): le fait de consacrer tous ses actes d'adoration à Allah et à lui seul. La première mission de tous les prophètes a été d'appeler les gens à se conformer à ce (tawhîd) monothéisme.
- Tawhid asma was sifat (unicité dans ses noms et attributs) : le fait d'accepter le sens apparent des attributs et actes divins qui apparaissent dans le Coran et la sunna authentique, sans les interpréter de façon métaphorique, et sans les assimiler aux attributs humains.
- Revenir à la religion telle que pratiquée par les « pieux prédécesseurs » et dénoncer toutes superstitions et toutes innovations dans les préceptes ou les pratiques religieuses (une innovation est une adoration sans preuve : ni dans le Coran, ni dans la sunna), ce qui amène bien souvent à dénoncer des choses qui ne sont pas reconnues comme des innovations par les autres sectes considérées égarées, ces derniers tolérant plus ou moins certaines nouveautés religieuses.
- Aucune parole ou avis d'aucune personne ne doit primer sur les textes du Coran et de la sunna. Ils citent ainsi souvent la parole de l'imam Malik : « L'avis de toute personne est susceptible d'être accepté ou refusé, sauf [les paroles de] celui qui gît dans cette tombe », montrant la tombe de Mahomet : « Si le hadith se révèle authentique [alors qu'il se contredit avec ma parole], alors jetez ma parole contre le mur. »
Relations avec les Frères Musulmans et autres mouvements
Les Frères musulmans sont plus ou moins sympathisants du salafisme, mais le mouvement en lui-même n'est pas salafi. Hassan El-Banna, le fondateur de ce mouvement, le définissait comme "à la fois salafiste et soufiste", dans un souci de rassembler le plus de musulmans dans son mouvement politico-religieux. Les salafistes sont très critiques envers le mouvement des Frères musulmans. Ils les accusent notamment :
- de ne pas suffisamment appeler à l'unicité divine dans leur prêche.
- de rassembler des gens de diverses croyances sans se soucier de corriger leurs éventuelles déviances.
- de fonder les critères d'alliance et de désaveu sur l'appartenance à leur mouvement, le respect de ses règles, et l'obéissance à leur murchid au lieu de les fonder sur le respect de l'islam.
- de s'être rapprochés des chiites, qu'ils considèrent très égarés.
« Quant au groupe des Frères Musulmans, parmi les principaux aspects de leur appel, on relève : le secret, la dissimulation, la versatilité, le rapprochement de ceux qui présentent un intérêt pour eux (...). Aussi, parmi les aspects [distinctifs] de ce groupe et ses fondements, est le fait qu'ils empêchent leurs disciples d'entendre les avis qui s'opposent au leur. Ils ont pour cela des tactiques variés : occuper le temps des jeunes du matin au soir (...) pour qu'ils n'aient plus l'occasion de s'intéresser à autre chose, accuser les gens qui connaissent leur vérité et les diffamer (...) pour empêcher les autres de les écouter. Ils sont en cela semblables aux polythéistes, dans un certain aspect, lesquels accusaient le Messager d'Allah (...), en public, de divers maux pour empêcher les gens de le suivre. (...)D'autre part, le but ultime de l'appel [des Frères Musulmans] est d'arriver au pouvoir. (...) Quant au fait que les gens soient sauvés du châtiment d'Allah (...) et entrent au paradis, ceci n'est pas important pour eux.»
Les salafistes désavouent les croyances des chiites, des mourjis, des mou'tazila, des ach'arites, des frères musulmans, des khawarijs, des jahmites, des habaches, des soufis, des tijanis, des tablighis... Car selon eux, ces sectes font partie des 72 groupes qui passeront par l'enfer, cela appuyé par certains hadiths authentique du Prophète.
Les médias amalgament souvent salafisme et terrorisme.
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