Nasser D. Khalili, 64 ans, est milliardaire, amateur d'art islamique et philanthrope. Pour faire "partager sa passion", il fait tourner dans le monde son exceptionnelle collection, qui fait une halte à partir du 6 octobre à l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris.
De cette collection de quelque 20.000 pièces - la plus complète au monde détenue en mains privées - l'IMA expose une sélection de 471 pièces, verres, bijoux, laques, boiseries, céramiques, miniatures, datant du VIIe au début du XXe siècle, dans "Arts de l'Islam" du 6 octobre au 14 mars 2010.
"Pour moi, l'art est un remède à de nombreux problèmes", dit le collectionneur dans un entretien à l'AFP, et a également une fonction, celle de "jeter des passerelles entre les peuples".
L'homme, mince, volubile et toujours souriant, le cheveu lisse coiffé en arrière, est un personnage étonnant.
Né en 1945 à Ispahan, en Iran, dans une famille juive de marchands d'art - le D. signifie David - il part en 1967 à New York poursuivre des études scientifiques.
Il s'installe à Londres en 1978, où il réside toujours, avec son épouse et ses trois fils. Il y a fait fortune comme marchand d'art puis en investissant dans l'immobilier commercial ou les nouvelles technologies.
Mais "les affaires, c'est un outil", dit-il, "je me considère plutôt comme un universitaire, un collectionneur, plutôt qu'un homme d'affaires", dit ce diplômé d'art iranien.
Car Nasser Khalili collectionne, depuis 40 ans. De l'art islamique surtout mais aussi de l'art japonais du XIXe, des textiles suédois, des émaux et de l'orfèvrerie espagnole.
Et plus que collectionneur, Nasser Khalili est philanthrope : "Je ne collectionne pas pour mon seul plaisir. Je veux partager ma passion".
Hormis les quelques dizaines d'objets qui ornent ses bureaux londoniens, il est impossible de voir rassemblée la collection Khalili. Ses objets d'art, quand ils ne sont pas tout simplement stockés, font depuis une quinzaine d'années le tour du monde, à ses frais.
"C'est une façon positive de rapprocher les peuples", dit-il.
Des sélections sont exposées dans les plus grands musées, tels que le Van Gogh Museum à Amsterdam, le British Museum de Londres ou récemment Abou Dhabi pour l'exposition qui vient à Paris. L'Ermitage à Saint-Petersbourg va également bientôt accueillir quelques-uns de ses émaux.
L'art islamique, qui forme l'écrasante partie de sa collection - 20.000 pièces sur 25.000 - est sa "passion", dit-il. "Ce n'est pas parce que je suis né dans un pays islamique, mais parce que c'est l'art le plus beau du monde", assure-t-il.
Par delà leur beauté, elles montrent "combien les juifs et les musulmans ont en commun", dit-il, assuré que "l'art peut aider à lever les incompréhensions" entre juifs et musulmans ou chrétiens et musulmans.
Car Nasser D. Khalili est aussi un militant de la paix, par la culture. Il publie ses collections dans une quarantaine d'ouvrages déjà parus, finance une chaire d'art islamique à l'Université de Londres et un centre de recherches sur l'art et la culture du Moyen Orient à Oxford.
Et pour aller encore plus loin, il a créé la fondation Maimonide, qui organise des conférences pour promouvoir "la paix et la compréhension entre juifs et musulmans".
(IMA, tlj sauf le lundi de 10h00 à 18h00, week-ends et jours fériés jusqu'à 20h00. Jeudi jusqu'à 22h00. Entrée : 10,5 euros, TR : 8,5 ou 6,5 euros. Catalogue, 400 pages, IMA/Hazan, 39 euros).
De Fabienne FAUR (AFP)
De cette collection de quelque 20.000 pièces - la plus complète au monde détenue en mains privées - l'IMA expose une sélection de 471 pièces, verres, bijoux, laques, boiseries, céramiques, miniatures, datant du VIIe au début du XXe siècle, dans "Arts de l'Islam" du 6 octobre au 14 mars 2010.
"Pour moi, l'art est un remède à de nombreux problèmes", dit le collectionneur dans un entretien à l'AFP, et a également une fonction, celle de "jeter des passerelles entre les peuples".
L'homme, mince, volubile et toujours souriant, le cheveu lisse coiffé en arrière, est un personnage étonnant.
Né en 1945 à Ispahan, en Iran, dans une famille juive de marchands d'art - le D. signifie David - il part en 1967 à New York poursuivre des études scientifiques.
Il s'installe à Londres en 1978, où il réside toujours, avec son épouse et ses trois fils. Il y a fait fortune comme marchand d'art puis en investissant dans l'immobilier commercial ou les nouvelles technologies.
Mais "les affaires, c'est un outil", dit-il, "je me considère plutôt comme un universitaire, un collectionneur, plutôt qu'un homme d'affaires", dit ce diplômé d'art iranien.
Car Nasser Khalili collectionne, depuis 40 ans. De l'art islamique surtout mais aussi de l'art japonais du XIXe, des textiles suédois, des émaux et de l'orfèvrerie espagnole.
Et plus que collectionneur, Nasser Khalili est philanthrope : "Je ne collectionne pas pour mon seul plaisir. Je veux partager ma passion".
Hormis les quelques dizaines d'objets qui ornent ses bureaux londoniens, il est impossible de voir rassemblée la collection Khalili. Ses objets d'art, quand ils ne sont pas tout simplement stockés, font depuis une quinzaine d'années le tour du monde, à ses frais.
"C'est une façon positive de rapprocher les peuples", dit-il.
Des sélections sont exposées dans les plus grands musées, tels que le Van Gogh Museum à Amsterdam, le British Museum de Londres ou récemment Abou Dhabi pour l'exposition qui vient à Paris. L'Ermitage à Saint-Petersbourg va également bientôt accueillir quelques-uns de ses émaux.
L'art islamique, qui forme l'écrasante partie de sa collection - 20.000 pièces sur 25.000 - est sa "passion", dit-il. "Ce n'est pas parce que je suis né dans un pays islamique, mais parce que c'est l'art le plus beau du monde", assure-t-il.
Par delà leur beauté, elles montrent "combien les juifs et les musulmans ont en commun", dit-il, assuré que "l'art peut aider à lever les incompréhensions" entre juifs et musulmans ou chrétiens et musulmans.
Car Nasser D. Khalili est aussi un militant de la paix, par la culture. Il publie ses collections dans une quarantaine d'ouvrages déjà parus, finance une chaire d'art islamique à l'Université de Londres et un centre de recherches sur l'art et la culture du Moyen Orient à Oxford.
Et pour aller encore plus loin, il a créé la fondation Maimonide, qui organise des conférences pour promouvoir "la paix et la compréhension entre juifs et musulmans".
(IMA, tlj sauf le lundi de 10h00 à 18h00, week-ends et jours fériés jusqu'à 20h00. Jeudi jusqu'à 22h00. Entrée : 10,5 euros, TR : 8,5 ou 6,5 euros. Catalogue, 400 pages, IMA/Hazan, 39 euros).
De Fabienne FAUR (AFP)
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