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L’Arabie, un grand souk pour les marchands de fatwas

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  • #16
    Le problème est justement là, ce n'est pas tant les questions, il est facile de comprendre, surtout avec la tyrannie de nos jours, qu'une personne peu ou pas instruite pose des questions qui paraissent élémentaires.

    Le problème réside dans le fait que les réponses, au lieu de leur expliquer que le coran n'est pas un guide des bonnes manières ni un code juridique, sont de nature à égarer davantage ces malheureux. Mais bon, c'est bien connu : au royaume des aveugles les borgnes sont rois et moins on a de savoir, plus on l'étale.

    Heureusement qu'il reste quelques personnes sensées comme en témoignent les réponses apportées plus haut.
    « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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    • #17
      Autre problème: les questions qui nous éloignent de l'essentiel (ou ce qu'on appelle "le Fiqh des priorités"). Je retiens surtout l'histoire d'un Imam qui arriva à sa mosquée juste avant la prière de l'icha pour trouver une foule de fidèle en haute tension! Sujet du conflit: Doit-on se limiter à trois "rakaât" de Sunna après la prière de l'Icha ? Excédé, l'Imam déclara "Je propose qu'on ferme la mosquée pour ce soir et que chacun aille faire sa prière (de l'Icha) chez lui! car la prière après l'Icha est une sunna alors que l'union de l'Umma est un devoir."

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      • #18
        C'est bizarre, mais on ne tire pas les même conclusions de l'article...

        On part tous du constat de base, les gens sont ignorants dans leur religion.

        Mais là où certains voient que c'est la faute des savants, moi je dis que c'est la faute des musulmans qui émettent des fatwas sans aucune science et qui ne veulent absolument pas s'en référer aux savants, du coup il y a en certains (en réaction à cette cacophonie) qui décident de s'en remettre totalement aux savants (ce qui donne parfois des question étonnantes, comme un jour une personne qui demandait si elle pouvait faire les tarawih chez elle devant la télé qui diffuse les tarawih de la Mecque...)...


        S'ajoute à ça, que beaucoup de musulmans dès qu'ils voient un homme en barbe/kamis, se disent directement c'est un Cheikh et absorbe comme de l'eau ses paroles (sans même avoir cherché qui est cet homme, avec qui il a étudié, il est recommandé par qui, et sans penser à vérifier sa réponse auprès d'un autre savant).


        Le problème réside dans le fait que les réponses, au lieu de leur expliquer que le coran n'est pas un guide des bonnes manières ni un code juridique, sont de nature à égarer davantage ces malheureux.
        Oh si les savants se sont plusieurs fois exprimés là dessus. Surtout concernant les frères de France qui ont acquis une sale réputation à force d'appeler pour n'importe quoi et surtout d'appeler dans le seul but de pouvoir faire le takfir de quelqu'un. Exemple, quelqu'un appelle au sujet d'un conférencier européen et dit au Cheikh "tel personne a dit ça, quel est le jugement de l'Islam?", le Cheikh lui répond "c'est une parole de kufr et l'auteur doit s'en repentir" (donc le cheikh ne dit pas que l'auteur est kafir) et ensuite le frère va s'amuser à propager l'information selon quoi "tel cheikh a dit que tel homme était kafir"...


        Mais en même temps les chouyoukhs sont obligés de répondre aux questions qu'on leur pose, même si ils estiment qu'elles sont débiles...


        Autre problème: les questions qui nous éloignent de l'essentiel (ou ce qu'on appelle "le Fiqh des priorités").
        Nous sommes d'accord, et quel est la priorité des priorités? Apprendre la Science (de l'Islam s'entend).

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        • #19
          Exemple, quelqu'un appelle au sujet d'un conférencier européen et dit au Cheikh "tel personne a dit ça, quel est le jugement de l'Islam?", le Cheikh lui répond "c'est une parole de kufr et l'auteur doit s'en repentir" (donc le cheikh ne dit pas que l'auteur est kafir) et ensuite le frère va s'amuser à propager l'information selon quoi "tel cheikh a dit que tel homme était kafir"...
          En même temps, le cheikh sous-entend que c'est un kafir puisqu'il dit des paroles de kufr.

          Mais bon admettons que ce ne soit pas le cas, la transmission de l'info ne te rappelle rien? La fiabilité d'une information transmise oralement d'une personne à l'autre.
          Mais en même temps les chouyoukhs sont obligés de répondre aux questions qu'on leur pose, même si ils estiment qu'elles sont débiles...
          Rien n'empêche d'expliquer que la question est sans objet et d'autre part, elle ne doit pas nécessairement faire 15 pages...

          Mais là où certains voient que c'est la faute des savants, moi je dis que c'est la faute des musulmans qui émettent des fatwas sans aucune science et qui ne veulent absolument pas s'en référer aux savants
          D'où à mon sens, l'intérêt d'un clergé qui, à défaut d'être une solution idéale, limiterait la casse et empêcherait ce vaste cirque qu'est devenu l'islam.
          « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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          • #20
            néanmoins tous les musulmans doivent savoir que l'Islam leur impose de suivre celui qui a le plus de savoir en religion.
            Tu ne trouves pas ça dangereux que les Musulmans suivent tous une seule personne ? D'ailleurs les critères de sélection d'un "bon" Imam sont très difficiles à évaluer (en particulier la piété et l'honnêteté).
            Donc une solution s'impose: le consensus parmi les écoles. Mais là, ça semble utopique à cause des gens qui continuent à dire "Je ne m'allie pas avec quelqu'un qui trouve que la photo est halal". La raison de ce problème, c'est l'aisance avec laquelle certains muftis définissent la notion de
            المعلوم من الدين بالضرورة

            c-à-dire les choses qu'il est indispensable de connaître en Islam, et dont le refus impliquerait l'exclusion de la communauté. Ainsi, on a vu, il y a quelques semaines, un Cheikh décréter que les personnes autorisant la mixité étaient des mécréants à combattre. Eh ben ça ne me surprenait pas tant que ça, car toute fatwa brevetée doit contenir le cachet "ceci est معلوم من الدين بالضرورة

            Bref, on est loin de l'époque où les Ulémas ne prononçaient presque jamais les mots "Hallal" ou "Haram".

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            • #21
              En même temps, le cheikh sous-entend que c'est un kafir puisqu'il dit des paroles de kufr.
              Faux on peut dire une parole de kufr (dans certains cas) sans que cela nous fasse sortir de l'Islam (sujet complexe). Par exemple si la personne qui le dit n'est pas au courant de ce qu'implique la parole qu'elle prononce...


              Mais bon admettons que ce ne soit pas le cas, la transmission de l'info ne te rappelle rien? La fiabilité d'une information transmise oralement d'une personne à l'autre.
              La science du hadith est beaucoup plus compliqué que ça (hadiths qui ont d'ailleurs commencé à être mis par écrit dès la mort du Prophète sallallahu aalayhi wa salem), et ici ce n'est pas du tout le même cas. Il n'y a pas eu rencontre physique entre les deux, la personne qui rapporte est inconnue donc le hadith ne sera pas accepté, et de plus l'info est vérifiable à travers les écrits du cheikh ( si un tel dit qu'un cheikh a dit tel chose, et à coté le cheikh a écrit des livres dans lequel il affirme clairement autre chose, alors l'information rapportée est nécessairement fausse), tout comme les hadiths sont comparés avec les enseignements de l'Islam pour voir s'ils contredisent ou non... De plus dans le cadre d'un hadith, la menace de l'enfer est au dessus de la tête de celui qui ment (ce qui fait que ça en calme plus d'un) ce qui n'est pas tout à fait pareil pour les dires d'un savant... Enfin la différence entre les 3 premières générations est un tel fossé que faire le parallèle est un non sens...


              Rien n'empêche d'expliquer que la question est sans objet et d'autre part, elle ne doit pas nécessairement faire 15 pages...
              Le fidèle attend sa réponse donc le cheikh se doit de lui répondre, et les 15 pages c'est pour les arguments sur lesquels il se base... Tu serais pas en train de reprocher aux Chouyoukhs de donner leurs arguments? Tu veux qu'ils disent c'est comme ça et puis c'est tout?


              D'où à mon sens, l'intérêt d'un clergé qui, à défaut d'être une solution idéale, limiterait la casse et empêcherait ce vaste cirque qu'est devenu l'islam.
              C'est à toi de regarder les différends arguments (d'où les 15 pages) et décider quel avis te semble le plus juste... Un clergé pourquoi faire? Tu serais la première à dénoncer en disant "bouh les méchants savants qui se sont appropriés la religion alors que le Prophète sallallahu aalayhi wa salem n'a jamais parlé de clergé"... Au passage il y a déjà des sortes de structures (Haut Conseil Islamique en Algérie, El Azhar en Egypte, Conseil de l'Ifta en Arabie Saoudite, Ligue Mondiale Islamique etc...) mais de toute façon tu n'acceptes pas leurs fatwas...

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              • #22
                Par exemple si la personne qui le dit n'est pas au courant de ce qu'implique la parole qu'elle prononce...
                Elle devrait dans ce cas, se souvenir que si la parole est d'argent le silence lui est d'or. Surtout si elle est conférencière...

                Pour les hadiths, il y a déjà un post et on peut en débattre dessus si tu veux bien.

                Le fidèle attend sa réponse donc le cheikh se doit de lui répondre, et les 15 pages c'est pour les arguments sur lesquels il se base... Tu serais pas en train de reprocher aux Chouyoukhs de donner leurs arguments? Tu veux qu'ils disent c'est comme ça et puis c'est tout?
                Le cheikh peut très bien dire au fidèle que sa question n'a pas lieu d'être posée (quand elle est manifestement élémentaire si pas débile tout court). Si la personne n'a pas de connaissances au point de poser une question pour laquelle le simple bon sens apporte une réponse satisfaisante, je ne vois pas très bien comment elle fera le tri dans 15 pages d'arguments.
                Reprocher aux chouyoukhs de donner des arguments quand la question est idiote? Sûrement.
                Mais encore une fois, ce n'est pas tant la question (chacun pose les questions qu'il peut en fonction de ses moyens et ses acquis) que l'attitude des prétendus savants que je blâme.

                Dans le fatras de fatwas imbéciles en voici une qui n'est pas mal :

                Une dame qui demandait si elle pouvait mettre une perruque du fait qu'elle avait perdu ses cheveux à la suite d'une chimiothérapie (atteinte d'un cancer). Elle précise également qu'elle ne souhaite la porter que chez elle puisqu'elle sort voilée. Réponse : non c'est haram et d"y aller avec un hadith qui même s'il est répertorié authentique (voire!!!) laisse quelque peu perplexe...et pour faire bonne mesure, d'y ajouter que c'est de la tromperie et que c'est un péché (ah bon??)
                Quel mal ferait cette femme en portant une perruque si elle se sent gênée? Et comment, vu le contexte, ce "savant" ose parler de tromperie puisqu'il s'agit de son cercle familial lequel sait pertinement qu'elle n'a plus ses cheveux à la suite de son traitement? Et histoire de couper court, il ne s'agit pas d'un lambda illuminé mais d'un responsable local du conseil des oulémas au Maroc.
                « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                • #23
                  Elle devrait dans ce cas, se souvenir que si la parole est d'argent le silence lui est d'or. Surtout si elle est conférencière...
                  Bah ça tu devrais le dire à tous les pseudo intellectuels musulmans qui font leurs conférences en Europe...


                  Pour les hadiths, il y a déjà un post et on peut en débattre dessus si tu veux bien.
                  Non merci, je débat pas sur les sujets sur lesquels je n'ai pas assez de connaissances... Si tu veux réellement des réponses, va faire 4 ans d'études à l'université Emir Abdelkader à Constantine, où tu auras les bases de cette science, et ensuite le reste de ta vie pour peut être un jour devenir une experte en la matière... Et personnellement je n'ai jamais entendu parlé d'une personne qui ose remettre en cause les hadiths après avoir étudié cette science avec des savants...


                  Le cheikh peut très bien dire au fidèle que sa question n'a pas lieu d'être posée (quand elle est manifestement élémentaire si pas débile tout court).
                  Si la question est importante pour le fidèle, tu crois que le cheikh va le laisser partir bredouille? Il fait ce qu'il a à faire, il lui répond...



                  Si la personne n'a pas de connaissances au point de poser une question pour laquelle le simple bon sens apporte une réponse satisfaisante, je ne vois pas très bien comment elle fera le tri dans 15 pages d'arguments.
                  L'argumentation n'est pas seulement pour le fidèle qui a posé la question, mais aussi pour les autres savants au cas où ils voudraient savoir sur quoi c'est basé tel cheikh pour donné telle réponse...



                  Dans le fatras de fatwas imbéciles en voici une qui n'est pas mal
                  Cette fatwa s'appuie sur un hadith sahih... (on tourne en rond). Pour la dame, un bandana et l'affaire est réglée. (et le hijab quand elle est dehors, tu vois que l'Islam est bien fait...).

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                  • #24
                    Bah ça tu devrais le dire à tous les pseudo intellectuels musulmans qui font leurs conférences en Europe...
                    En quoi sont-ils pseudo intellectuels? Tu peux citer des exemples?

                    Non merci, je débat pas sur les sujets sur lesquels je n'ai pas assez de connaissances... Si tu veux réellement des réponses, va faire 4 ans d'études à l'université Emir Abdelkader à Constantine, où tu auras les bases de cette science, et ensuite le reste de ta vie pour peut être un jour devenir une experte en la matière... Et personnellement je n'ai jamais entendu parlé d'une personne qui ose remettre en cause les hadiths après avoir étudié cette science avec des savants...
                    Tu ne débats pas sur les sujets que tu ne connais pas mais tu émets quand même ton avis. Et tu n'hésites pas non plus à prêter des intentions ou des sentiments à autrui sans pourtant avoir les connaissances
                    A moins que la réponse ne soit pirouette?
                    Oui je connais la méthodologie mais je reste quand même sceptique quant à l'authenticité de certaines paroles rapportées.

                    L'argumentation n'est pas seulement pour le fidèle qui a posé la question, mais aussi pour les autres savants au cas où ils voudraient savoir sur quoi c'est basé tel cheikh pour donné telle réponse...
                    Donc en plus de perdre un temps précieux à répondre à des idioties, il fait perdre celui de ses confrères qui auraient à se pencher sur les mêmes âneries...une sorte de jurisprudence de la connerie en somme...

                    Cette fatwa s'appuie sur un hadith sahih... (on tourne en rond). Pour la dame, un bandana et l'affaire est réglée. (et le hijab quand elle est dehors, tu vois que l'Islam est bien fait...).
                    Ah et sur quelle base repose cette interdiction? Pourquoi une dame ne pourrait-il mettre une perruque? Et si elle ne veut pas porter un bandana? Si on y regarde de près, justement, le désir de cette dame n'est-il pas de se conformer aux préceptes en adoptant une attitude réservée et empêcher que les regards ne convergent vers elle, fûssent-ils ceux de sa famille? Et le meilleur moyen de se faire remarquer ne serait-il justement pas de porter un voile ou ce qui en tient lieu dans un cercle où justement, on se promène tête nue?
                    En quoi bon sang de bonsoir, une perruque pourrait gêner Dieu? A moins que l'idée de cette interdiction farfelue (que je n'attribue même pas au prophète) ne soit l'oeuvre d'un quelconque illuminé qui aurait trouvé là le moyen de se démarquer d'un certain courant juif où les femmes se rasent la tête et mettent de faux cheveux? Je ne sais d'ailleurs pas si ça remonte si loin mais je ne vois que ça comme hypothèse plausible.
                    « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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