Pendant el Djahiliya, les Mecqois aimaient notre bien aimé prophète (salla allahou 3alayhi wa sallam)… Ils l'aimaient bien qu'il n'adorait pas leurs idoles, n'assistait pas à leurs fêtes, ne partageaient pas leurs superstitions… Mais quand il leur a dit "Je viens vous avertir contre un châtiment douloureux", quand il leur a dit "Dites il n'y a point de divinités hormis Allah et vous serez sauvés", ils l'ont insulté, agressé, assiégé, chassé et ils l'ont combattu. Ils l'ont haï.
Le peuple de Salih (3alayhi assalam) lui a dit "Et ils dirent, Ô Salih, tu étais auparavant un espoir pour nous" (11:62) et Salih (3alayhi essalam) était un espoir, non pas parce qu'il avait des affinités avec son peuple, mais bien parce qu'il avait une bonne conduite… Ils l'ont aimé pour son honnêteté, sa loyauté et ses bonnes actions… Mais quand il a annoncé son message, leurs espoirs se sont évanouis pour laisser place à leurs menaces et leur incrédulité.
Moussa (3alayhi essalam) a grandit dans le palais du Pharaon. Il ne partageait certes pas ses croyances mais le Pharaon n'a jamais tenté de lui faire du mal ou de le tuer jusqu'à ce qu'il annonce son message.
Ceci est la destiné de tous les prophètes. Ils étaient infaillibles avant leur prophétie mais l'inimité des gens contre eux n'a commencé qu'avec cette prophétie.
Al Djahiliya n'était point perturbée par les Hommes bons mais elle l'était bien par les réformateurs. Bien plus que ça, elle aimait les Hommes bons qui ne s'occupaient que de leurs affaires, elle les voyait avec beaucoup de respect et de considération… Ils étaient un espoir, on leur donnait les plus hauts titres mais dès qu'ils essayaient de changer leur société, al Djahiliya montrait son autre visage et revenait sur son jugement afin de conserver le statu quo. Le Pharaon dit à son peuple : "Et le Pharaon dit, laissez-moi donc tuer Moussa et qu'il appelle son Seigneur! Je crains qu’il ne change votre religion ou qu’il ne fasse apparaître la corruption sur terre." (40:26), la religion ici est à comprendre au sens large de "mode de vie".
La réaction du peuple de Loth (3alayhi assalam) n'était guère meilleure :
"[Et rappelle-leur] Loṭ, quand il dit à son peuple: «Vous livrez-vous à la turpitude [l’homosexualité] alors que vous voyez clair». (54) Vous allez aux hommes au lieu des femmes pour assouvir vos désirs? Vous êtes plutôt un peuple ignorant. (55) Puis son peuple n’eut que cette réponse: «Expulsez de votre cité la famille de Loṭ! Car ce sont des gens qui affectent la pureté. (56)" 27
Le prophète Shou3ayb (3alayhi assalam) n'a pas pris les armes et n'a pas décrété de combat contre la mécréance. Il s'est contenté d'une attitude pacifique et de dialogue :
"Si une partie d’entre vous a cru au message avec lequel j’ai été envoyé, et qu’une partie n’a pas cru, patientez donc jusqu’à ce qu’Allah juge parmi nous car Il est le Meilleur des juges." 7:87
Mais al Djahiliya ne veut d'aucune réforme, fut-elle pacifique :
"Les notables de son peuple qui s’enflaient d’orgueil, dirent: «Nous t’expulserons certes de notre cité, ô Chu‘aïb, toi et ceux qui ont cru avec toi. Ou que vous reveniez à notre religion.»" 7:88
Ceci est la logique de toute Djahiliya "Revenez à notre religion ou bien on vous expulsera de notre pays". C'est ce qu'ils ont toujours dit depuis la nuit des temps "Et ceux qui ont mécru dirent à leurs messagers: «Nous vous expulserons certainement de notre territoire, à moins que vous ne réintégriez notre religion!»" 14:13
Ceci est al Djahiliya : Elle instaure des lois qu'elle sera la première à transgresser quand il s'agit de conserver le statu quo. Al Djahiliya affrontera toujours les réformes sérieuses, peu importe leurs moyens.
C'est ce que nous vivons aussi aujourd'hui : l'Homme qui se contente d'être droit chez lui, qui rend "ce qui est à César à César, et ce qui est à Dieu à Dieu" est toléré. Encore mieux, il est utilisé comme alibi contre ceux, intolérables, qui cherchent à changer les choses.
قل هذه سبيلي أدعو إلى الله على بصيرة أنا ومن اتبعني وسبحان الله ومآ أنا من المشركين
Dis: «Voici ma voie, j’appelle les gens à [la religion] d’Allah, moi et ceux qui me suivent, nous basant sur une preuve évidente. Gloire à Allah! Et je ne suis point du nombre des associateurs.
12:108
Adapté de l'arabe d'après un article sur Said al Fawid.
Adapté de l'arabe d'après un article sur Said al Fawid.
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