Un sujet difficile à aborder. Un thème sensible qui suscite l’inquiétude et même la peur. Certains évitent d’en parler par superstition, afin de conjurer le mauvais sort, pensent-ils; d’autres pour ne pas ressusciter des douleurs, encore vives, après la perte de proches ou d’êtres très chers.
J’ai souvent eu à réfléchir sur la question de la mort, depuis tout petit. D’abord l’incompréhension autour de cette idée à cause du flou entretenu par les adultes, eux-mêmes, et qui évitent de trop s’étaler sur la question se limitant à des explications telles que : « tel est allé rejoindre son Créateur », « Il est parti auprès de Dieu » ou encore « la mort est amère ». Ensuite, l’inquiétude que moi ou quelqu’un de mes proches soit touché , jusqu’à la rencontre indirecte avec la mort, après la disparition d’un être cher. A l’heure où j’écris ces mots, j’ai l’impression que ma façon de regarder la mort a changé avec l’âge et je suis même surpris de voir la chose telle que je la vois actuellement.
Quand j’étais jeune, ma mère était très malade et, à un moment, j’étais persuadé que son heure était proche. J’avais le sentiment que ce n’était qu’une question de temps et l’inquiétude me rongeait au point où j’allais, plusieurs fois par nuit, m’assurer qu’elle était encore parmi nous. Cette situation a engendré chez moi une angoisse terrible au point où je ne pensais qu’à ça. En 1996, mon cousin et mon meilleur ami, avait été assassiné. Dix ans plus tard, un autre ami très proche est décédé dans un accident de la route. Ces deux événements on changé ma vision de la mort dans le sens où, je commençais déjà à la considérer non comme un visiteur sordide qui vient juste vous ôter la joie du cœur, ce qui reste vrai, mais aussi comme un passage inévitable et surtout, ce qui était nouveau pour moi à l’époque, comme une étape qui libère certains de leurs souffrances pour les inviter à d’autres horizons plus cléments. Et même si cela peut paraître comme une vision cynique, cela ne change pas le fait que c’est le sentiment que j’ai eu après ces deux événements. Après le chagrin suite à la perte de ces deux amis chers à mon cœur, je laissais place à la réflexion et je commençais à me demander, tout bonnement, pourquoi sont-ils morts si jeunes, en laissant derrière eux des enfants en bas âge, alors qu’ils étaient les meilleurs hommes que l’on puisse avoir car bons et généreux pour leurs parents, aimant leurs épouses et leurs enfants, et très positifs dans la société dans laquelle ils vivaient. Mais j’étais aussi parmi les rares personnes qui savaient qu’ils souffraient aussi dans leurs vies sans se plaindre, acceptant leurs situations avec résignation. Ainsi, la réponse, pour moi, était évidente : Dieu les a choisi afin d'alléger leurs souffrances et qu'Il a choisi le meilleur pour eux. Et même si cette situation pouvait engendrer beaucoup de peine pour leurs proches, elle faisait d’eux, néanmoins, des élus pour une vie meilleure où le mal n’a plus lieu d’être.
Depuis quelques temps, je pense à la mort. J’y pense non pas par désespoir, comme le ferai quelqu’un qui préfère mettre fin à ces jours, jugeant, dans un moment de fragilité extrême, qu’il ne peut plus supporter la vie qu’il mène, mais j’y pense plutôt avec sérénité, sans voir en elle un danger imminent et capable de briser, en un bref moment, tous mes espoirs. Et j’avoue que parfois, je ressens un soulagement à l’idée qu’après la mort on pourrait retrouver tous ces êtres aimés qui nous ont précédé et qui nous manquent, mais aussi tous ceux que nous aimons et que, hélas, nous ne pourrons jamais avoir auprès de nous, ici-bas.
J'aurai à intervenir plus en détails après avoir lu vos avis.
J’ai souvent eu à réfléchir sur la question de la mort, depuis tout petit. D’abord l’incompréhension autour de cette idée à cause du flou entretenu par les adultes, eux-mêmes, et qui évitent de trop s’étaler sur la question se limitant à des explications telles que : « tel est allé rejoindre son Créateur », « Il est parti auprès de Dieu » ou encore « la mort est amère ». Ensuite, l’inquiétude que moi ou quelqu’un de mes proches soit touché , jusqu’à la rencontre indirecte avec la mort, après la disparition d’un être cher. A l’heure où j’écris ces mots, j’ai l’impression que ma façon de regarder la mort a changé avec l’âge et je suis même surpris de voir la chose telle que je la vois actuellement.
Quand j’étais jeune, ma mère était très malade et, à un moment, j’étais persuadé que son heure était proche. J’avais le sentiment que ce n’était qu’une question de temps et l’inquiétude me rongeait au point où j’allais, plusieurs fois par nuit, m’assurer qu’elle était encore parmi nous. Cette situation a engendré chez moi une angoisse terrible au point où je ne pensais qu’à ça. En 1996, mon cousin et mon meilleur ami, avait été assassiné. Dix ans plus tard, un autre ami très proche est décédé dans un accident de la route. Ces deux événements on changé ma vision de la mort dans le sens où, je commençais déjà à la considérer non comme un visiteur sordide qui vient juste vous ôter la joie du cœur, ce qui reste vrai, mais aussi comme un passage inévitable et surtout, ce qui était nouveau pour moi à l’époque, comme une étape qui libère certains de leurs souffrances pour les inviter à d’autres horizons plus cléments. Et même si cela peut paraître comme une vision cynique, cela ne change pas le fait que c’est le sentiment que j’ai eu après ces deux événements. Après le chagrin suite à la perte de ces deux amis chers à mon cœur, je laissais place à la réflexion et je commençais à me demander, tout bonnement, pourquoi sont-ils morts si jeunes, en laissant derrière eux des enfants en bas âge, alors qu’ils étaient les meilleurs hommes que l’on puisse avoir car bons et généreux pour leurs parents, aimant leurs épouses et leurs enfants, et très positifs dans la société dans laquelle ils vivaient. Mais j’étais aussi parmi les rares personnes qui savaient qu’ils souffraient aussi dans leurs vies sans se plaindre, acceptant leurs situations avec résignation. Ainsi, la réponse, pour moi, était évidente : Dieu les a choisi afin d'alléger leurs souffrances et qu'Il a choisi le meilleur pour eux. Et même si cette situation pouvait engendrer beaucoup de peine pour leurs proches, elle faisait d’eux, néanmoins, des élus pour une vie meilleure où le mal n’a plus lieu d’être.
Depuis quelques temps, je pense à la mort. J’y pense non pas par désespoir, comme le ferai quelqu’un qui préfère mettre fin à ces jours, jugeant, dans un moment de fragilité extrême, qu’il ne peut plus supporter la vie qu’il mène, mais j’y pense plutôt avec sérénité, sans voir en elle un danger imminent et capable de briser, en un bref moment, tous mes espoirs. Et j’avoue que parfois, je ressens un soulagement à l’idée qu’après la mort on pourrait retrouver tous ces êtres aimés qui nous ont précédé et qui nous manquent, mais aussi tous ceux que nous aimons et que, hélas, nous ne pourrons jamais avoir auprès de nous, ici-bas.
J'aurai à intervenir plus en détails après avoir lu vos avis.
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