Le boson de Higgs a été découvert avec 99,999999 % de certitude par les scientifiques du CERN le 4 juillet 2012
Le célèbre boson de Higgs serait enfin trouvé. Les physiciens de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) ont annoncé le 4 juillet 2012 avoir «probablement» découvert le chaînon manquant de la physique des particules, celui sur lequel repose toute la théorie actuelle de la constitution de la matière. Il s’agit de la «particule de Dieu», appelée ainsi parce qu’elle est à l'origine des interactions avec toutes les autres particules qui nous entourent. L’expression est restée intacte depuis la parution en 1993 du livre de Leon Lederman «The God Particle», consacré à la quête du boson de Higgs.
Cette découverte largement médiatisée devrait selon le directeur du CERN «lever le voile sur d’autres mystères de notre univers». Le boson de Higgs, en contribuant à la recherche scientifique sur l’origine du monde peut-il faire de l’ombre à la religion ? Inquiets devant les conséquences possibles de cette trouvaille, plusieurs magazines chrétiens outre-Atlantique ont d’emblée pris les devants, expliquant notamment que l’expression «particule de Dieu» n’avait rien à voir avec le créateur et n’était pas validée par les scientifiques eux-mêmes.
Depuis le XVIIème siècle, les relations entre la science et la foi ont donné lieu à des débats métaphysiques. La science, en tentant d’expliquer les phénomènes, les principes, le «comment» de l’existence chercherait à éclipser la religion en remettant en cause l’existence de Dieu. Interrogé par l’AFP au sujet du boson de Higgs, l’astrophysicien et philosophe Hubert Reeves, a reconnu que cette découverte était «un grand moment pour la physique», tout en estimant qu’«elle n'aura pas un impact sur toute la pensée humaine comme celle de Galilée». Le procès en 1632 de cet ardent défenseur de l’héliocentrisme, condamné par l’Eglise catholique en raison de ses découvertes, a en effet marqué une rupture entre la science et la religion.
Au XXème siècle, le créationnisme est apparu en opposition à la théorie de l’évolution de Darwin adoptée par la communauté scientifique. Encore de nos jours aux Etats-Unis les initiatives se multiplient dans certains états très religieux pour introduire le doute sur la théorie de l'évolution. L'offensive actuelle s'exerce surtout au niveau des programmes scolaires; le quotidien écossais The Scotsman a fait remarquer récemment que des livres scolaires en Louisiane enseignent l’existence du monstre du Loch Ness pour mettre en valeur le créationnisme et contrer la théorie de Darwin.
La découverte du boson de Higgs s’inscrit-elle parmi les avancées scientifiques de nature à mettre en danger la foi ? «Nous ne sommes ni plus près, ni plus loin de Dieu qu'hier» a déclaré le théologien Jacques Arnould à l’AFP. «Le savoir ne peut pas imposer quoi que ce soit au croire personnel et inversement, sinon on arrive à des mélanges des genres dont Galilée est un triste exemple.», a-t-il ajouté.
Qu’en pensez-vous ? La science veut-elle la peau de Dieu ?
newsring
Le célèbre boson de Higgs serait enfin trouvé. Les physiciens de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) ont annoncé le 4 juillet 2012 avoir «probablement» découvert le chaînon manquant de la physique des particules, celui sur lequel repose toute la théorie actuelle de la constitution de la matière. Il s’agit de la «particule de Dieu», appelée ainsi parce qu’elle est à l'origine des interactions avec toutes les autres particules qui nous entourent. L’expression est restée intacte depuis la parution en 1993 du livre de Leon Lederman «The God Particle», consacré à la quête du boson de Higgs.
Cette découverte largement médiatisée devrait selon le directeur du CERN «lever le voile sur d’autres mystères de notre univers». Le boson de Higgs, en contribuant à la recherche scientifique sur l’origine du monde peut-il faire de l’ombre à la religion ? Inquiets devant les conséquences possibles de cette trouvaille, plusieurs magazines chrétiens outre-Atlantique ont d’emblée pris les devants, expliquant notamment que l’expression «particule de Dieu» n’avait rien à voir avec le créateur et n’était pas validée par les scientifiques eux-mêmes.
Depuis le XVIIème siècle, les relations entre la science et la foi ont donné lieu à des débats métaphysiques. La science, en tentant d’expliquer les phénomènes, les principes, le «comment» de l’existence chercherait à éclipser la religion en remettant en cause l’existence de Dieu. Interrogé par l’AFP au sujet du boson de Higgs, l’astrophysicien et philosophe Hubert Reeves, a reconnu que cette découverte était «un grand moment pour la physique», tout en estimant qu’«elle n'aura pas un impact sur toute la pensée humaine comme celle de Galilée». Le procès en 1632 de cet ardent défenseur de l’héliocentrisme, condamné par l’Eglise catholique en raison de ses découvertes, a en effet marqué une rupture entre la science et la religion.
Au XXème siècle, le créationnisme est apparu en opposition à la théorie de l’évolution de Darwin adoptée par la communauté scientifique. Encore de nos jours aux Etats-Unis les initiatives se multiplient dans certains états très religieux pour introduire le doute sur la théorie de l'évolution. L'offensive actuelle s'exerce surtout au niveau des programmes scolaires; le quotidien écossais The Scotsman a fait remarquer récemment que des livres scolaires en Louisiane enseignent l’existence du monstre du Loch Ness pour mettre en valeur le créationnisme et contrer la théorie de Darwin.
La découverte du boson de Higgs s’inscrit-elle parmi les avancées scientifiques de nature à mettre en danger la foi ? «Nous ne sommes ni plus près, ni plus loin de Dieu qu'hier» a déclaré le théologien Jacques Arnould à l’AFP. «Le savoir ne peut pas imposer quoi que ce soit au croire personnel et inversement, sinon on arrive à des mélanges des genres dont Galilée est un triste exemple.», a-t-il ajouté.
Qu’en pensez-vous ? La science veut-elle la peau de Dieu ?
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