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Ils ne font pas le Ramadan et le cachent

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  • #16
    dans ma maison on est que deux a faire le ramadan le restede la famille ne le fait pas ca ne concerne que eu
    Chaque pétales de cette rose correspond à tout l'amour qui nous unit depuis le premier jour . Donc il ne pourra à jamais se fâner.

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    • #17
      Faut-il ne plus faire le Ramadan ?

      La scéne se passe en 1958, Habib Bourguiba, premier président de la république tunisienne fraîchement proclamée, osa siroter un jus d'orange devant une audience médusée, en plein Ramadan.

      Lorsqu'on cerne la sacro-sainteté du jeûne ramadanesque chez les musulmans, on pourra facilement imaginer l'impact du geste présidentiel sur le public.

      Le choc fût énorme à tel point que le malaise général atteindra même quelque sphéres les plus proches du palais présidentiel.


      Le geste bourguibien, interprété dans sa juste valeur, allait devenir un acte héroïque, dans la mesure où sa finalité était d'exhorter les tunisiens à se concentrer sur l'essentiel, à savoir leur combat contre le sous-développement.
      La suite des événements, particuliérement tiers-mondaine, a ôté du geste tout son charme.
      La totalité des éléments des corps constitués (Armée, police, garde présidentielle..)était sommés à rompre publiquement leur jeûne sous peine de se voir punis sévérement.
      L'anecdote veut qu'un soldat a murmuré à son supérieur qui lui demandait de boire un verre d'eau, de "prendre une douche avec cette eau et entamer une journée de jeûne"
      Le soldat fût traduit devant un tribunal militaire et déféré dans un asile psychiatrique.

      Sans l'intervention de son frére, officier supérieur de son état, la punition aurait été beaucoup plus lourde.
      Une seconde anecdote nous apprend qu'un grand cheikh de la Zeitouna, l'équivalent tunisien de notre Quaraouine, n'a pas osé refuser le verre de jus que lui a proposé le président Bourguiba.
      Si le cas tunisien est à contempler.
      Le cas turc est, pour le moins, plus riche en enseignements.
      Mustapha Kamel Atatürk qui qualifiait l'islam de "théologie absurde inventée par un bédouin inculte et immoral", avait entamé une série de décisions radicales réduisant à néant le poids de l'orthodoxie religieuse.
      Les décisions du pére de la Turquie moderne fûrent salvatrice pour cet état très en avance par rapport aux autres états musulmans.

      La Turquie, officiellement laïque, n'a pas, pour autant, rompu avec l'islam.
      Le nombre des turcs qui expriment leur foi est en nette progression et la majorité des turcs pratiquent le jeûne ramadanesque exactement comme ailleurs.A une seule différence prés, point d'hypocrisie sociale!!
      Au Maroc, pays où le Ramadan a toujours préservé sa sacralité, le défunt Hassan II considérait la chose religieuse comme champ réservé pour la monarchie et faisait partie intégrante de son arsenal de moyens de pouvoir.
      Les causeries religieuses tenues par le monarque, étaient retransmises en boucle sur la télévision nationale, histoire d'afficher la piété d'un régime aux pratiques contestées.

      La tradition a été perenisée par son succésseur et fils, Mohammed VI.
      Toutefois, nombreux signes nous démontrent que des choses se produisent.
      A Casablanca comme dans d'autres grandes villes du royaume, bon nombre de cafés et restaurants ne ferment plus leurs portes durant les journées ramadanesqueS.
      Motif affiché, la clientéle étrangère de plus en plus massive depuis l'instauration de la vision 2010.
      La récente campagne d'une chaîne de restauration rapide à Casablanca déclarant ouvertement son ouverture durant les journées ramadanesques, laisse présager autre chose.
      Plusieurs marocains, en particulier dans les grandes villes, n'hésitent plus à se déclarer non pratiquants et il n'est plus rare de voir un marocain tenant une cigarette entre les doigts en pleine journée ramadanesque.
      Signal positif?Je dirai oui.

      Une chose est certaine, le jour pù on pourra se libérer du joug de l'hypocrisie sociale ambiante, seulement là, on pourra espérer une percée vers l'avant de la société moderne et tolérante dont nous rêvons.
      L'islam,n'en déplaise à certains, est laïque par essence.
      La profession de foi devra émaner du coeur et non suivre une piétre logique de "troupeau".

      Les tares associées au Ramadan sont souvent dûes à l'hypocrisie ambiante.
      Le mois est de plus en plus perçu comme un fardeau socio-économique et dans certains cas, mieux vaut ne pas le pratiquer.
      L'atmosphére ambiante rompt catégoriquement avec ses vertus de départ, la pratique du Ramadan est souvent "handicapée" et chimérique.

      Le manque de productivité associé à cette "pratique handicapée" peut, parfois, justifier les décisions les plus absurdes.Telle une Arabie Saoudite décrétant à l'ensemble de ses employés, un congé officiel payé.

      La relecture de l'esprit des textes régulant le jeûne s'impose.
      Il est temps d'entamer la véritable lutte pour l'instauration d'un islam "relifté", dégraissé des legs de plusieurs siécle de "blabla" théologique et doctrinal.

      Othmane Boumaalif
      17/10/2006 Le Courrier de Casablanca
      Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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