le hanif et l'islam,
Il n'y a pas à proprement parler de "Credo" autre que la "shahâda" - "J'atteste qu'il n'y a pas de Dieu en dehors de Dieu" - dans l'Islam. Le Coran comporte de multiples professions de foi.
Voici un des versets qui va nous permettre de détailler un peu le contenu de la foi musulmane. "Ô vous qui croyez ! Croyez en Dieu, en son envoyé, à l'écriture qu'il fait descendre sur son envoyé et à l'écriture qu'il fait descendre auparavant. Quiconque ne croit pas en Dieu, en ses anges, ses écritures, ses envoyés et au dernier jour est dans un égarement infini" (Cor 4,136)
L'expression "Allâhu Akbar" (Dieu est plus grand) qui retentit des minarets est souvent perçue par les chrétiens comme l'affirmation d'un Dieu qui domine tous les hommes de haut. Dans l'esprit de beaucoup de chrétiens, Dieu, dans l'Islam, même s'il est le même que le Dieu des chrétiens, ne peut pas être approché, ni même réellement aimé par un musulman, excepté par quelques mystiques hétérodoxes.
Pourtant la proclamation de la grandeur de Dieu, Allâhu Akbar, liée à la proclamation de son unicité (Il n'y a pas de Dieu en dehors de Dieu !), n'est pas tant l'affirmation de la transcendance de Dieu, que celle d'un Dieu principe de tout : Dieu est grand parce qu'il est présent en toutes choses, y compris dans les petites actions de tous les jours. Certains musulmans aiment d'ailleurs rappeler ce verset ou Dieu dit au croyant "Nous sommes cependant plus près de lui que la veine de son cou !" (50,16). La voie du muezzin qui retentit cinq fois par jour ne cesse de le lui rappeler. Ainsi, le musulman croyant porte-t-il Dieu dans son cœur à chaque instant ; et toutes les formules utilisées cent fois dans la vie quotidienne telles que "al-hamdu-li-llâh" (Louange à Dieu) ou "in sha'allâh" (Si Dieu veut), même si elles sont dites machinalement, le maintiennent dans ce climat de proximité avec Dieu. Il se sent regardé, aimé et jugé avec clémence par Dieu dans tout ce qu'il fait.
Cependant, la première partie de la shahâda : "J'atteste qu'il n'y a pas de Dieu en dehors de Dieu" et bien plus qu'une explication que donnerait le musulman sur sa foi. Elle est une profession de foi qui l'engage à reconnaître une rupture radicale entre Dieu (le créateur) et lui-même (l'homme créé). C'est tout l'enjeu de l'humanité qui est affirmé ici. En effet, le Coran rappelle que l'homme, dès le début de l'humanité, a eu conscience de l'existence d'un Dieu auquel il devait tout (7,172). Dieu a proposé à l'homme de vivre heureux, mais aussi d'accepter la responsabilité de veiller à l'harmonie de l'ensemble de la création. Or cette harmonie ne peut pas se vivre sans une prise de conscience radicale : l'homme doit tout à Dieu. Il n'y a pas de chemin de bonheur en dehors de cette reconnaissance ultime. Ce que Dieu veut, c'est le bonheur de l'homme et il le lui donne pleinement si celui-ci accepte de vivre cette dépendance vis-à-vis de Dieu. Ainsi cette reconnaissance de l'unicité de Dieu c'est la reconnaissance que la vie humaine ne peut s'épanouir qu'au service de Dieu, qu'en reconnaissant et vénérant le Dieu unique auquel on doit tout.
Mais en même temps que le Coran rappelle que cette responsabilité de l'homme est lourde à porter. L'homme est pécheur, son plus grand péché consiste à sans arrêt vouloir dominer lui-même le monde et devenir comme un Dieu, ou bien donner tellement d'importance aux gens, aux valeurs économiques et aux biens matériels qu'il risque de les idolâtrer et finalement, de les associer à Dieu. L'affirmation de cette unicité de Dieu est donc aussi bien une profession de foi qu'un chemin de conversion à vivre au quotidien. C'est pour le musulman le cœur de la révélation ; ce que sont venus rappeler tous les prophètes et notamment Moïse en apportant la Torah et Jésus en apportant l’Évangile. Mais à chaque fois, le cœur de l'homme s'est renfermé et n'a pas su comprendre le message. C'est pourquoi, ultimement, le Coran est venu révéler aux hommes de manière parfaite cette révélation de Dieu pour le salut de l'humanité.
"Croyez à l'écriture qu'il a fait descendre sur son envoyé et à l'écriture qu'il fait descendre auparavant"
Selon les musulmans, le prophète Muhammad s'inscrit donc dans la lignée des prophètes bibliques : il vient révéler de manière parfaite ce qu'avaient commencé à révéler les autres. Les croyants, qu'ils soient chrétiens ou juifs, ont progressivement déformé les Écritures et se sont éloignés du chemin qui mène vers Dieu. C'est pourquoi Dieu, par l'intermédiaire de l'ange Gabriel, a chargé Muhammad de réciter aux hommes sa Parole : Le Coran (littéralement : la récitation).
Le hanifisme est, dans l'islam, le monothéisme d'avant l'islam. Le Coran en attribue l'origine à Abraham dans la sourate 3,67-68 (La famille d'Imran) : « Ibrahim ne fut ni juif ni chrétien, mais fut monothéiste (hanif) et soumis (muslim) [à Allah]. Et il n’était point du nombre des Associateurs » (Coran 3:67).
Plus généralement, il s'agit de la doctrine de ceux qui, pendant l'Âge d'ignorance, ont rejeté les idoles et suivi l'exemple d'Abraham.
Les hanîfs antéislamiques étaient des monothéistes arabes qui condamnaient les cultes païens, sans toutefois être ni juifs, ni chrétiens.
Le hanifisme rejette tout intermédiaire entre l'homme et son Créateur. Le récit coranique sur le prophète Abraham peut préciser le sens du hanifisme notamment le refus total des idoles de son époque et de tout autre divinité en dehors du Créateur unique. Ainsi, le hanifisme est une croyance épurée en un Dieu unique et dénuée de toute forme d'idolâtrie. Le Coran rappelle à plusieurs reprises son lecteur vers le hanifisme, notamment : Qui a une plus belle religion que celui qui se soumet exclusivement à Dieu, dans la bonté, en adhérant à la religion hanif d'Abraham. Dieu fit d'Abraham son ami.:: Le Coran IV; 125.
Étymologiquement, taḥannafa signifie se détourner [de l’idolâtrie].
L'adjectif hanîf (pl. حُنَفاء [hunafā']), en arabe : حَنِيف [hanīf], signifie vrai croyant. Le sens littéral du mot Hanîf est celui qui s'écarte vers quelque chose.
Dans le Coran, la sourate 6, versets 74-83, précise qu'Abraham s'est opposé à son propre père, lui-même adorateur des astres. Abraham indique qu'il ne peut adorer ces astres qui disparaissent tous les jours, qu'il ne les craint pas plus que ceux qui ne craignent pas de les imaginer arbitrairement comme divinités : "Et comment craindrais-je ceux que vous lui associez, si vous ne craignez pas de lui associer des divinités sans qu'aucun pouvoir vous ait été donné à cet égard ? Lequel des deux partis est le plus sûr ? Dites, si vous le savez.".
La sourate 53 donne quittance à Abraham d'avoir accompli tous les rites et toutes les obligations tels que Mahomet les formalisera par la suite pour tous les musulmans. Abraham est donc dit hanif, c'est-à-dire pieux.
Le "hanif" ou "le croyant universaliste"
"Quant à moi, mon Seigneur m'a guidé dans la voie droite, par une vraie religion, la croyance d'Abraham le hanif".- Coran VI-162-
Le Hanif : Peu importe que le hanif soit Brahmane, Juif, Chrétien ou Musulman, sa religion est l'amour: - Amour envers Dieu et amour envers ses créatures. Appartenir exclusivement à ceci ou à cela, signifie qu'on ne peut pas s'élever au dessus de ceci ou de cela.
Chaque enfant né dans une maison juive, chinoise ou musulmane peut reconnaître en Dieu, son véritable Maître; cette aptitude lui est innée. (Coran XXX-30).
Dieu est un , la vie est une , l'humanité est une et l'amour est un.
La foi d'Abraham, le hanif, n'avait ni couleur juive (le Torah a été révélé que beaucoup plus tard), ni couleur chrétienne. Elle était pure, sans couleur particulière, elle consistait dans la soumission à une puissance suprême. Ceci est exprimé par le mot Islam ( Coran II-133; 140).
Abraham était donc "Mouslim" sans le Coran, sans adhérer au dogme islamique.
Dans ce sens "mouslim" est synonyme de hanif, tous sans exception peuvent être des "mouslims". Mais tous ne peuvent pas être chrétiens, ni juifs. Pour être chrétien, au moins pour l'être selon l'orthodoxie ecclésiastique , il faut être baptisé, il faut croire à la divinité de Jésus , et celui qui n'y croit pas cesse d'être chrétien. Pour devenir juif, il faut être circoncis, observer les 613 préceptes de la Torah, prier le Dieu d'Israël ( Deut.6-5) mettre des tefillins, manger du pain azim à Bassah, etc...
Mais ce sont là des rites extérieurs, particuliers, dont le véritable croyant universaliste peut se passer. "Sa prière, piété, sa vie et sa mort appartiennent exclusivement au Dieu universel" ( Coran VI-163).
Par cette croyance il se place au dessus de tous les..., issues ( christianisme, judaïsme, bouddhisme) c'est-à-dire au dessus de tout "particularisme", son âme est en repos auprès de son Dieu, elle jouit de la Lumière totale, d'une paix absolue, chacun des rayons pris séparément ne saurait avoir la puissance de la Lumière totale. Et la Lumière totale, il la trouve en Lui , peu importe, si on Le nomme Dieu, Allah, Adonaï, Manitou, etc...
Il est en Lui , et Lui est en lui.
" Il est la lumière des cieux et de la terre. Ceci peut être comparé à une niche éclairée par une lampe. La lampe est dans un verre et le verre étincelle comme une pure étoile lumineuse. Cette clarté est entretenue par l'huile de l'arbre béni, l'olivier, qui n'a besoin pour croître ni du sol de l'Orient, ni du sol de l'Occident. L'huile de l'olivier continue à donner de la lumière, sans qu'il soit besoin de feu pour l'entretenir. De lumière en lumière. Il amène qui Il veut à Sa lumière." Coran XXIV-35- traduit de l'arabe (Sic)
Pour comprendre le sens profond de ce passage, il faut se rappeler que la lumière produit la chaleur, la chaleur le mouvement, le mouvement le courant de force électrique. Et il faut se souvenir qu'il y a une analogie dans le monde des âmes.
La claire et pénétrante lumière de l'esprit engendre la belle chaleur du cœur et celle-ci anime nos membres de telle sorte que, par l'étincelle qui en émane, l'activité de notre être intérieur se communique au monde extérieur.
Le hanif agit comme l'abeille qui sélectionne les fleurs pour secréter ce remède efficace qui est le miel pur. De même le Coran tire des révélations antérieures l'élément essentiel: le Divin, délesté des traditions humaines.
Il reconnaît en outre la mission des prophètes des différents peuples, tout en se réservant le droit d'interpréter leurs enseignements autrement que ne le font les fidèles.
C'est ainsi que se comporte le véritable hanif. Si vous me donnez le nom de Alawi, de hanif, ou de mouslim. Je n'y vois aucun inconvénient. Mais dites-vous bien que le véritable hanif (le mot signifie croyant unitaire) n'a pas besoin d'un nom particulier pour désigner sa foi qui est " la pure religion du Dieu universel" quoique ces derniers mots puissent se traduire par le terme "Islam".
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Il n'y a pas à proprement parler de "Credo" autre que la "shahâda" - "J'atteste qu'il n'y a pas de Dieu en dehors de Dieu" - dans l'Islam. Le Coran comporte de multiples professions de foi.
Voici un des versets qui va nous permettre de détailler un peu le contenu de la foi musulmane. "Ô vous qui croyez ! Croyez en Dieu, en son envoyé, à l'écriture qu'il fait descendre sur son envoyé et à l'écriture qu'il fait descendre auparavant. Quiconque ne croit pas en Dieu, en ses anges, ses écritures, ses envoyés et au dernier jour est dans un égarement infini" (Cor 4,136)
L'expression "Allâhu Akbar" (Dieu est plus grand) qui retentit des minarets est souvent perçue par les chrétiens comme l'affirmation d'un Dieu qui domine tous les hommes de haut. Dans l'esprit de beaucoup de chrétiens, Dieu, dans l'Islam, même s'il est le même que le Dieu des chrétiens, ne peut pas être approché, ni même réellement aimé par un musulman, excepté par quelques mystiques hétérodoxes.
Pourtant la proclamation de la grandeur de Dieu, Allâhu Akbar, liée à la proclamation de son unicité (Il n'y a pas de Dieu en dehors de Dieu !), n'est pas tant l'affirmation de la transcendance de Dieu, que celle d'un Dieu principe de tout : Dieu est grand parce qu'il est présent en toutes choses, y compris dans les petites actions de tous les jours. Certains musulmans aiment d'ailleurs rappeler ce verset ou Dieu dit au croyant "Nous sommes cependant plus près de lui que la veine de son cou !" (50,16). La voie du muezzin qui retentit cinq fois par jour ne cesse de le lui rappeler. Ainsi, le musulman croyant porte-t-il Dieu dans son cœur à chaque instant ; et toutes les formules utilisées cent fois dans la vie quotidienne telles que "al-hamdu-li-llâh" (Louange à Dieu) ou "in sha'allâh" (Si Dieu veut), même si elles sont dites machinalement, le maintiennent dans ce climat de proximité avec Dieu. Il se sent regardé, aimé et jugé avec clémence par Dieu dans tout ce qu'il fait.
Cependant, la première partie de la shahâda : "J'atteste qu'il n'y a pas de Dieu en dehors de Dieu" et bien plus qu'une explication que donnerait le musulman sur sa foi. Elle est une profession de foi qui l'engage à reconnaître une rupture radicale entre Dieu (le créateur) et lui-même (l'homme créé). C'est tout l'enjeu de l'humanité qui est affirmé ici. En effet, le Coran rappelle que l'homme, dès le début de l'humanité, a eu conscience de l'existence d'un Dieu auquel il devait tout (7,172). Dieu a proposé à l'homme de vivre heureux, mais aussi d'accepter la responsabilité de veiller à l'harmonie de l'ensemble de la création. Or cette harmonie ne peut pas se vivre sans une prise de conscience radicale : l'homme doit tout à Dieu. Il n'y a pas de chemin de bonheur en dehors de cette reconnaissance ultime. Ce que Dieu veut, c'est le bonheur de l'homme et il le lui donne pleinement si celui-ci accepte de vivre cette dépendance vis-à-vis de Dieu. Ainsi cette reconnaissance de l'unicité de Dieu c'est la reconnaissance que la vie humaine ne peut s'épanouir qu'au service de Dieu, qu'en reconnaissant et vénérant le Dieu unique auquel on doit tout.
Mais en même temps que le Coran rappelle que cette responsabilité de l'homme est lourde à porter. L'homme est pécheur, son plus grand péché consiste à sans arrêt vouloir dominer lui-même le monde et devenir comme un Dieu, ou bien donner tellement d'importance aux gens, aux valeurs économiques et aux biens matériels qu'il risque de les idolâtrer et finalement, de les associer à Dieu. L'affirmation de cette unicité de Dieu est donc aussi bien une profession de foi qu'un chemin de conversion à vivre au quotidien. C'est pour le musulman le cœur de la révélation ; ce que sont venus rappeler tous les prophètes et notamment Moïse en apportant la Torah et Jésus en apportant l’Évangile. Mais à chaque fois, le cœur de l'homme s'est renfermé et n'a pas su comprendre le message. C'est pourquoi, ultimement, le Coran est venu révéler aux hommes de manière parfaite cette révélation de Dieu pour le salut de l'humanité.
"Croyez à l'écriture qu'il a fait descendre sur son envoyé et à l'écriture qu'il fait descendre auparavant"
Selon les musulmans, le prophète Muhammad s'inscrit donc dans la lignée des prophètes bibliques : il vient révéler de manière parfaite ce qu'avaient commencé à révéler les autres. Les croyants, qu'ils soient chrétiens ou juifs, ont progressivement déformé les Écritures et se sont éloignés du chemin qui mène vers Dieu. C'est pourquoi Dieu, par l'intermédiaire de l'ange Gabriel, a chargé Muhammad de réciter aux hommes sa Parole : Le Coran (littéralement : la récitation).
Le hanifisme est, dans l'islam, le monothéisme d'avant l'islam. Le Coran en attribue l'origine à Abraham dans la sourate 3,67-68 (La famille d'Imran) : « Ibrahim ne fut ni juif ni chrétien, mais fut monothéiste (hanif) et soumis (muslim) [à Allah]. Et il n’était point du nombre des Associateurs » (Coran 3:67).
Plus généralement, il s'agit de la doctrine de ceux qui, pendant l'Âge d'ignorance, ont rejeté les idoles et suivi l'exemple d'Abraham.
Les hanîfs antéislamiques étaient des monothéistes arabes qui condamnaient les cultes païens, sans toutefois être ni juifs, ni chrétiens.
Le hanifisme rejette tout intermédiaire entre l'homme et son Créateur. Le récit coranique sur le prophète Abraham peut préciser le sens du hanifisme notamment le refus total des idoles de son époque et de tout autre divinité en dehors du Créateur unique. Ainsi, le hanifisme est une croyance épurée en un Dieu unique et dénuée de toute forme d'idolâtrie. Le Coran rappelle à plusieurs reprises son lecteur vers le hanifisme, notamment : Qui a une plus belle religion que celui qui se soumet exclusivement à Dieu, dans la bonté, en adhérant à la religion hanif d'Abraham. Dieu fit d'Abraham son ami.:: Le Coran IV; 125.
Étymologiquement, taḥannafa signifie se détourner [de l’idolâtrie].
L'adjectif hanîf (pl. حُنَفاء [hunafā']), en arabe : حَنِيف [hanīf], signifie vrai croyant. Le sens littéral du mot Hanîf est celui qui s'écarte vers quelque chose.
Dans le Coran, la sourate 6, versets 74-83, précise qu'Abraham s'est opposé à son propre père, lui-même adorateur des astres. Abraham indique qu'il ne peut adorer ces astres qui disparaissent tous les jours, qu'il ne les craint pas plus que ceux qui ne craignent pas de les imaginer arbitrairement comme divinités : "Et comment craindrais-je ceux que vous lui associez, si vous ne craignez pas de lui associer des divinités sans qu'aucun pouvoir vous ait été donné à cet égard ? Lequel des deux partis est le plus sûr ? Dites, si vous le savez.".
La sourate 53 donne quittance à Abraham d'avoir accompli tous les rites et toutes les obligations tels que Mahomet les formalisera par la suite pour tous les musulmans. Abraham est donc dit hanif, c'est-à-dire pieux.
Le "hanif" ou "le croyant universaliste"
"Quant à moi, mon Seigneur m'a guidé dans la voie droite, par une vraie religion, la croyance d'Abraham le hanif".- Coran VI-162-
Le Hanif : Peu importe que le hanif soit Brahmane, Juif, Chrétien ou Musulman, sa religion est l'amour: - Amour envers Dieu et amour envers ses créatures. Appartenir exclusivement à ceci ou à cela, signifie qu'on ne peut pas s'élever au dessus de ceci ou de cela.
Chaque enfant né dans une maison juive, chinoise ou musulmane peut reconnaître en Dieu, son véritable Maître; cette aptitude lui est innée. (Coran XXX-30).
Dieu est un , la vie est une , l'humanité est une et l'amour est un.
La foi d'Abraham, le hanif, n'avait ni couleur juive (le Torah a été révélé que beaucoup plus tard), ni couleur chrétienne. Elle était pure, sans couleur particulière, elle consistait dans la soumission à une puissance suprême. Ceci est exprimé par le mot Islam ( Coran II-133; 140).
Abraham était donc "Mouslim" sans le Coran, sans adhérer au dogme islamique.
Dans ce sens "mouslim" est synonyme de hanif, tous sans exception peuvent être des "mouslims". Mais tous ne peuvent pas être chrétiens, ni juifs. Pour être chrétien, au moins pour l'être selon l'orthodoxie ecclésiastique , il faut être baptisé, il faut croire à la divinité de Jésus , et celui qui n'y croit pas cesse d'être chrétien. Pour devenir juif, il faut être circoncis, observer les 613 préceptes de la Torah, prier le Dieu d'Israël ( Deut.6-5) mettre des tefillins, manger du pain azim à Bassah, etc...
Mais ce sont là des rites extérieurs, particuliers, dont le véritable croyant universaliste peut se passer. "Sa prière, piété, sa vie et sa mort appartiennent exclusivement au Dieu universel" ( Coran VI-163).
Par cette croyance il se place au dessus de tous les..., issues ( christianisme, judaïsme, bouddhisme) c'est-à-dire au dessus de tout "particularisme", son âme est en repos auprès de son Dieu, elle jouit de la Lumière totale, d'une paix absolue, chacun des rayons pris séparément ne saurait avoir la puissance de la Lumière totale. Et la Lumière totale, il la trouve en Lui , peu importe, si on Le nomme Dieu, Allah, Adonaï, Manitou, etc...
Il est en Lui , et Lui est en lui.
" Il est la lumière des cieux et de la terre. Ceci peut être comparé à une niche éclairée par une lampe. La lampe est dans un verre et le verre étincelle comme une pure étoile lumineuse. Cette clarté est entretenue par l'huile de l'arbre béni, l'olivier, qui n'a besoin pour croître ni du sol de l'Orient, ni du sol de l'Occident. L'huile de l'olivier continue à donner de la lumière, sans qu'il soit besoin de feu pour l'entretenir. De lumière en lumière. Il amène qui Il veut à Sa lumière." Coran XXIV-35- traduit de l'arabe (Sic)
Pour comprendre le sens profond de ce passage, il faut se rappeler que la lumière produit la chaleur, la chaleur le mouvement, le mouvement le courant de force électrique. Et il faut se souvenir qu'il y a une analogie dans le monde des âmes.
La claire et pénétrante lumière de l'esprit engendre la belle chaleur du cœur et celle-ci anime nos membres de telle sorte que, par l'étincelle qui en émane, l'activité de notre être intérieur se communique au monde extérieur.
Le hanif agit comme l'abeille qui sélectionne les fleurs pour secréter ce remède efficace qui est le miel pur. De même le Coran tire des révélations antérieures l'élément essentiel: le Divin, délesté des traditions humaines.
Il reconnaît en outre la mission des prophètes des différents peuples, tout en se réservant le droit d'interpréter leurs enseignements autrement que ne le font les fidèles.
C'est ainsi que se comporte le véritable hanif. Si vous me donnez le nom de Alawi, de hanif, ou de mouslim. Je n'y vois aucun inconvénient. Mais dites-vous bien que le véritable hanif (le mot signifie croyant unitaire) n'a pas besoin d'un nom particulier pour désigner sa foi qui est " la pure religion du Dieu universel" quoique ces derniers mots puissent se traduire par le terme "Islam".
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