LA DOULEUR DE NOS PÉCHÉS (CONTRITION)
Publicado en 15 junio 2016 por P. Silvio Moreno, IVE
La repentance (amour en larmes) condition du pardon.
Il est étonnant de voir le courage de cette femme pecheresse de l'Evangile de Saint Luc, qui par son comportement arrache de Jésus le pardon de ses péchés. Qu’est-ce qu’elle fait ? Elle se met à ses pieds, et par une explosion de douleur elle commence à pleurer et puis elle défet son opulente chevelure, pour essuyer les pieds de Jésus : grande marque d’humilité. Mais pourquoi pleure-t-elle ? A cause de ses multiples péchés. Parce qu’elle a beaucoup aimé elle sera beaucoup pardonné. Son amour ardent et genreux qui traduit une « vive repentance » de ses péchés et inspiré par la foi en Christ, lui a valu son pardon total, même avant la déclaration solennelle qui lui est faite de la part de Jésus: ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés» (Lc.7, 36-50). Donc la condition pour le pardon a été justement sa grande repentance, c’est-à-dire elle a manifesté par des choses concrètes la douleur de ses péchés.
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2. De cette expérience naît l’humilité, la conscience de notre besoin de Dieu. Nous recevons alors de Dieu un choc salutaire, un coup, une piqûre, une brûlure. Au sens religieux, il signifie une douleur du fait de notre péché, de notre besoin de Dieu, de notre désir de Dieu. « Quand Dieu entre dans une âme, son entrée est suivie des gémissements de la pénitence, en sorte que désormais la plus grande joie de l’âme est de répandre les pleurs du salut… C’est comme par un éclat de tonnerre qu’il nous frappe quand par sa grâce, il nous réveille de notre négligence et de notre paresse » Moralia 27,40.
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3. Mais ce choc, doit se faire prière silencieuse et les larmes de l’amour accompagnent toujours celles de la pénitence. « Ils ne cessent de désirer voir le Roi dans sa beauté et de pleurer d’amour chaque jour ». Hom. Ez., II, 10, 21. Cassien aussi, avant Grégoire, insistait sur le fait de savoir pleurer ses propres péchés. « Souvent, au souvenir de mes fautes, mes larmes ont coulé, et la visite du Seigneur m’a tellement vivifié de cette joie ineffable… que son immensité même me commandait de ne point désespérer de mon pardon ». Cassien, Conf. IX, 26-28. J’ai été toujours étonné d’entendre souvent dans les confessions les gens qui commencent soudain à pleurer ses propres péchés.
Voilà donc avec ces éléments nous pouvons définir la repentance comme « une douleur de l’âme et une détestation du péché commis avec la résolution de ne plus pécher à l’avenir » (C.E.C. 1451). Mais il s’agit d’une question d’amour. Elle doit être une attitude d’amour plus qu’une crainte de condamnation. Ces trois éléments sont indispensables pour une bonne confession : douleur de l’âme. Détestation du péché. Résolution de ne plus offenser Dieu.
Quand elle provient de l’amour de Dieu aimé plus que tout, la contrition est appelée « parfaite » (contrition de charité). Une telle contrition remet les fautes vénielles ; elle obtient aussi le pardon des péchés mortels,…
Disait le P. Pio de Pietrelcina : « Que l'espérance en la miséricorde de Dieu nous soutienne dans le tumulte des passions et des contrariétés. Courons avec confiance vers le sacrement de pénitence, où le Seigneur nous attend à tout moment avec une tendresse infinie. Et une fois nos péchés pardonnés, oublions-les, car le Seigneur l'a déjà fait avant nous. En admettant même que tu aies commis tous les péchés du monde, le Seigneur te le répète : « Tes nombreux péchés te sont remis parce que tu as beaucoup aimé ». Seigneur Jésus, tu es toute douceur : comment pourrais-je donc vivre sans toi ?
***************------------**************
«Pour l’islam, le péché entrave notre élan vital» déclare Abdessalem Souiki, théologien et imam à Marseille, La Seyne-sur-Mer, Aix-en-Provence et Massy-Palaiseau. Propos recueillis par Gilles Donada. Publié le 26 août 2016.
En islam, nous croyons que Dieu nous a créés à son image. Nous avons en nous sa perfection, comme en miniature. Mais quand nous naissons, nous la perdons. Nous passons toute notre vie à la recherche de cette perfection initiale. Sur ce chemin, nous rencontrons des obstacles et des préjugés qui nous trompent sur Dieu, sur les hommes, sur la voie à suivre. Le péché entrave notre élan. Il nous empêche de recevoir les provisions spirituelles que Dieu nous réserve pour nous guider vers davantage de foi, de lumière, d’espérance.
Il existe tout un nuancier de vocables qui évoquent l’écart, l’infraction, l’entorse à la loi ou à la doctrine. Si on les place sur un axe vertical, ils concernent tout d’abord notre relation à Dieu : lui accordons-nous toute notre confiance ? Occupe-t-il la première place dans notre cœur ? L’axe horizontal touche nos relations à nos semblables : avons-nous des relations respectueuses avec les autres ? Obéissons-nous au devoir de solidarité ?
On peut aussi considérer les péchés sous un autre angle. Il y a ceux qui sont des actes répréhensibles dont tout le monde peut être témoin, et les péchés, plus pernicieux, qui viennent du cœur. Dans le premier cas, le péché commis provoque une saine réaction de défense, comme les anticorps face à un virus, le pécheur se repent et revient à Dieu – le plus tôt, c’est le mieux. Dans le second, l’accumulation de péchés fait perdre la boussole morale intérieure qui nous aide à distinguer le bien et le mal. Ces œuvres mauvaises endurcissent notre cœur et nous éloignent progressivement de Dieu.
Le Coran nous enseigne qu’il est préférable de commettre un péché et de revenir à Dieu plutôt que d’accomplir un acte de foi avec auto-satisfaction – le risque est de se prendre pour un haltérophile spirituel qui se croit supérieur à la communauté des croyants !
Réparer les péchés vis-à-vis de Dieu est simple car Il sait quand on revient vers lui. Réparer un péché envers les hommes est plus compliqué : il faut supplier, insister, chercher à réparer le préjudice (restituer l’objet volé, par exemple), ou marquer son repentir par des actes de générosité (aumône, service aux personnes, etc.).
Le pardon de Dieu n’intervient jamais avant celui des hommes car Dieu se place du côté des offensés.
« Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment : ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu, car Il pardonne tous les péchés. Certes, c’est Lui le Pardonneur, le Miséricordieux. » (Coran 39:53)
Dieu n’a créé les hommes que pour qu’ils L’adorent. Cependant, nous sommes humains et il nous arrive d’être faibles et d’oublier, tout comme il nous arrive d’être trop imbus de nous-mêmes et de devenir arrogants. L’arrogance nous incite souvent à commettre des péchés et notre tendance à oublier nous amène à commettre des erreurs qui peuvent se transformer en péchés. Dieu nous connaît bien; c’est Lui qui nous a créés. Il ne nous a pas laissés à nous-mêmes; Il nous offre de nombreuses occasions de nous tourner vers Lui et de Lui demander pardon. Dieu aime le fait que nous éprouvions des regrets et que nous nous tournions vers Lui repentants. Le Prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit à ses compagnons (et le message s’adresse à tous ses fidèles, jusqu’à la fin des temps) : « Si vous ne commettiez pas de péchés, Dieu vous remplacerait par un autre peuple qui commettrait des péchés, qui Lui demanderait pardon et à qui Il pardonnerait. » Évidemment, il ne faut pas y voir un encouragement à commettre des péchés, mais plutôt une démonstration de l’infinie miséricorde de Dieu.
La porte du pardon est toujours ouverte
Dieu, dans Son infinie sagesse, a rendu facile le fait de Lui demander pardon. Si nous n’avions pas la possibilité de demander et d’obtenir le pardon de Dieu, nous serions bien malheureux, remplis de désespoir et de dégoût envers nous-mêmes. C’est pour cette raison qu’il n’y a pas, aux yeux de Dieu, de péchés trop graves ou trop insignifiants pour être pardonnés. Tous les péchés peuvent être pardonnés et la porte du pardon demeure grande ouverte jusqu’à peu de temps avant le Jour du Jugement.
« Revenez repentants vers votre Seigneur et soumettez-vous à Lui (en vrais musulmans) avant que ne vous vienne le châtiment; car vous ne recevrez alors aucun secours. » (Coran 39:54)
Quand Dieu voit qu’un croyant se tourne vers Lui avec crainte et espoir et sincèrement repentant, non seulement lui pardonne-t-Il ses péchés, mais Il les remplace par de bonnes œuvres. C’est là toute la miséricorde de Dieu.
« …sauf ceux qui se repentent, croient et font de bonnes œuvres ; ceux-là, Dieu changera leurs mauvaises actions en bonnes actions, car Il est Pardonneur et Miséricordieux. » (Coran 25:70)
Dieu nous efface aussi certains de nos péchés lorsque nous subissons patiemment les épreuves avec lesquelles Il nous teste. Quand nous sommes éprouvés par la maladie, la souffrance, l’oppression, etc, Il nous pardonne nos péchés si nous endurons avec patience tout en espérant Sa rétribution.
Péchés majeurs et mineurs
Désobéir à Dieu est toujours une chose sérieuse. Certains érudits musulmans ont divisé les péchés en deux catégories : majeurs et mineurs. Les péchés majeurs sont ceux qui entraînent la colère ou la malédiction de Dieu ou ceux liés au châtiment de l’Enfer. Ils incluent, entre autres, le fait d’adorer d’autres divinités à part Dieu (lequel constitue le plus grave de tous les péchés), le meurtre, la sorcellerie et l’adultère. Les péchés mineurs sont définis comme des actes qui déplaisent à Dieu, mais qui ne sont liés à aucun châtiment mentionné dans le Coran ou la sounnah (hadiths). Cela ne signifie pas qu’ils doivent être pris à la légère, car les péchés mineurs peuvent facilement mener aux péchés majeurs et Dieu nous a mis en garde contre le fait de les minimiser : « Et vous preniez tout cela à la légère, tandis qu’aux yeux de Dieu, la chose était très grave. » (Coran24:15)
Le Prophète Mohammed nous a dit : « La vertu se trouve dans le bon caractère et la moralité et l’acte répréhensible est celui qui fait vaciller votre âme et que vous ne voudriez pas que les gens découvrent. »[2]
Obtenir le pardon de Dieu est facile
Tel que mentionné auparavant, le repentir sincère peut effacer les péchés d’une personne à jamais. Il doit être accompagné d’un regret sincère, d’invocations à Dieu pour Lui demander Pardon et d’une résolution ferme de ne pas répéter le péché.
Par ailleurs, Dieu nous a également donné d’autres moyens d’effacer tous nos péchés, dont le fait, pour un non-musulman, d’embrasser l’islam et, pour un(e) musulman(e), d’accomplir le pèlerinage (Hajj) à la Mecque, en Arabie.
« Dis à ceux qui ne croient pas que s’ils cessent (de persécuter les croyants), on leur pardonnera ce qu’ils ont commis dans le passé. » (Coran 8:38)
Le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit : « Ne savez-vous pas qu’embrasser l’islam efface tous les péchés commis auparavant? »]
Il a également dit :
« Quiconque accomplit le Hajj pour le plaisir de Dieu, sans avoir (durant le Hajj) de relations sexuelles avec son épouse et sans commettre de péchés, il reviendra du Hajj lavé de tous ses péchés, comme s’il venait de naître. »
à suivre .../...
Publicado en 15 junio 2016 por P. Silvio Moreno, IVE
La repentance (amour en larmes) condition du pardon.
Il est étonnant de voir le courage de cette femme pecheresse de l'Evangile de Saint Luc, qui par son comportement arrache de Jésus le pardon de ses péchés. Qu’est-ce qu’elle fait ? Elle se met à ses pieds, et par une explosion de douleur elle commence à pleurer et puis elle défet son opulente chevelure, pour essuyer les pieds de Jésus : grande marque d’humilité. Mais pourquoi pleure-t-elle ? A cause de ses multiples péchés. Parce qu’elle a beaucoup aimé elle sera beaucoup pardonné. Son amour ardent et genreux qui traduit une « vive repentance » de ses péchés et inspiré par la foi en Christ, lui a valu son pardon total, même avant la déclaration solennelle qui lui est faite de la part de Jésus: ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés» (Lc.7, 36-50). Donc la condition pour le pardon a été justement sa grande repentance, c’est-à-dire elle a manifesté par des choses concrètes la douleur de ses péchés.
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2. De cette expérience naît l’humilité, la conscience de notre besoin de Dieu. Nous recevons alors de Dieu un choc salutaire, un coup, une piqûre, une brûlure. Au sens religieux, il signifie une douleur du fait de notre péché, de notre besoin de Dieu, de notre désir de Dieu. « Quand Dieu entre dans une âme, son entrée est suivie des gémissements de la pénitence, en sorte que désormais la plus grande joie de l’âme est de répandre les pleurs du salut… C’est comme par un éclat de tonnerre qu’il nous frappe quand par sa grâce, il nous réveille de notre négligence et de notre paresse » Moralia 27,40.
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3. Mais ce choc, doit se faire prière silencieuse et les larmes de l’amour accompagnent toujours celles de la pénitence. « Ils ne cessent de désirer voir le Roi dans sa beauté et de pleurer d’amour chaque jour ». Hom. Ez., II, 10, 21. Cassien aussi, avant Grégoire, insistait sur le fait de savoir pleurer ses propres péchés. « Souvent, au souvenir de mes fautes, mes larmes ont coulé, et la visite du Seigneur m’a tellement vivifié de cette joie ineffable… que son immensité même me commandait de ne point désespérer de mon pardon ». Cassien, Conf. IX, 26-28. J’ai été toujours étonné d’entendre souvent dans les confessions les gens qui commencent soudain à pleurer ses propres péchés.
Voilà donc avec ces éléments nous pouvons définir la repentance comme « une douleur de l’âme et une détestation du péché commis avec la résolution de ne plus pécher à l’avenir » (C.E.C. 1451). Mais il s’agit d’une question d’amour. Elle doit être une attitude d’amour plus qu’une crainte de condamnation. Ces trois éléments sont indispensables pour une bonne confession : douleur de l’âme. Détestation du péché. Résolution de ne plus offenser Dieu.
Quand elle provient de l’amour de Dieu aimé plus que tout, la contrition est appelée « parfaite » (contrition de charité). Une telle contrition remet les fautes vénielles ; elle obtient aussi le pardon des péchés mortels,…
Disait le P. Pio de Pietrelcina : « Que l'espérance en la miséricorde de Dieu nous soutienne dans le tumulte des passions et des contrariétés. Courons avec confiance vers le sacrement de pénitence, où le Seigneur nous attend à tout moment avec une tendresse infinie. Et une fois nos péchés pardonnés, oublions-les, car le Seigneur l'a déjà fait avant nous. En admettant même que tu aies commis tous les péchés du monde, le Seigneur te le répète : « Tes nombreux péchés te sont remis parce que tu as beaucoup aimé ». Seigneur Jésus, tu es toute douceur : comment pourrais-je donc vivre sans toi ?
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«Pour l’islam, le péché entrave notre élan vital» déclare Abdessalem Souiki, théologien et imam à Marseille, La Seyne-sur-Mer, Aix-en-Provence et Massy-Palaiseau. Propos recueillis par Gilles Donada. Publié le 26 août 2016.
En islam, nous croyons que Dieu nous a créés à son image. Nous avons en nous sa perfection, comme en miniature. Mais quand nous naissons, nous la perdons. Nous passons toute notre vie à la recherche de cette perfection initiale. Sur ce chemin, nous rencontrons des obstacles et des préjugés qui nous trompent sur Dieu, sur les hommes, sur la voie à suivre. Le péché entrave notre élan. Il nous empêche de recevoir les provisions spirituelles que Dieu nous réserve pour nous guider vers davantage de foi, de lumière, d’espérance.
Il existe tout un nuancier de vocables qui évoquent l’écart, l’infraction, l’entorse à la loi ou à la doctrine. Si on les place sur un axe vertical, ils concernent tout d’abord notre relation à Dieu : lui accordons-nous toute notre confiance ? Occupe-t-il la première place dans notre cœur ? L’axe horizontal touche nos relations à nos semblables : avons-nous des relations respectueuses avec les autres ? Obéissons-nous au devoir de solidarité ?
On peut aussi considérer les péchés sous un autre angle. Il y a ceux qui sont des actes répréhensibles dont tout le monde peut être témoin, et les péchés, plus pernicieux, qui viennent du cœur. Dans le premier cas, le péché commis provoque une saine réaction de défense, comme les anticorps face à un virus, le pécheur se repent et revient à Dieu – le plus tôt, c’est le mieux. Dans le second, l’accumulation de péchés fait perdre la boussole morale intérieure qui nous aide à distinguer le bien et le mal. Ces œuvres mauvaises endurcissent notre cœur et nous éloignent progressivement de Dieu.
Le Coran nous enseigne qu’il est préférable de commettre un péché et de revenir à Dieu plutôt que d’accomplir un acte de foi avec auto-satisfaction – le risque est de se prendre pour un haltérophile spirituel qui se croit supérieur à la communauté des croyants !
Réparer les péchés vis-à-vis de Dieu est simple car Il sait quand on revient vers lui. Réparer un péché envers les hommes est plus compliqué : il faut supplier, insister, chercher à réparer le préjudice (restituer l’objet volé, par exemple), ou marquer son repentir par des actes de générosité (aumône, service aux personnes, etc.).
Le pardon de Dieu n’intervient jamais avant celui des hommes car Dieu se place du côté des offensés.
« Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment : ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu, car Il pardonne tous les péchés. Certes, c’est Lui le Pardonneur, le Miséricordieux. » (Coran 39:53)
Dieu n’a créé les hommes que pour qu’ils L’adorent. Cependant, nous sommes humains et il nous arrive d’être faibles et d’oublier, tout comme il nous arrive d’être trop imbus de nous-mêmes et de devenir arrogants. L’arrogance nous incite souvent à commettre des péchés et notre tendance à oublier nous amène à commettre des erreurs qui peuvent se transformer en péchés. Dieu nous connaît bien; c’est Lui qui nous a créés. Il ne nous a pas laissés à nous-mêmes; Il nous offre de nombreuses occasions de nous tourner vers Lui et de Lui demander pardon. Dieu aime le fait que nous éprouvions des regrets et que nous nous tournions vers Lui repentants. Le Prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit à ses compagnons (et le message s’adresse à tous ses fidèles, jusqu’à la fin des temps) : « Si vous ne commettiez pas de péchés, Dieu vous remplacerait par un autre peuple qui commettrait des péchés, qui Lui demanderait pardon et à qui Il pardonnerait. » Évidemment, il ne faut pas y voir un encouragement à commettre des péchés, mais plutôt une démonstration de l’infinie miséricorde de Dieu.
La porte du pardon est toujours ouverte
Dieu, dans Son infinie sagesse, a rendu facile le fait de Lui demander pardon. Si nous n’avions pas la possibilité de demander et d’obtenir le pardon de Dieu, nous serions bien malheureux, remplis de désespoir et de dégoût envers nous-mêmes. C’est pour cette raison qu’il n’y a pas, aux yeux de Dieu, de péchés trop graves ou trop insignifiants pour être pardonnés. Tous les péchés peuvent être pardonnés et la porte du pardon demeure grande ouverte jusqu’à peu de temps avant le Jour du Jugement.
« Revenez repentants vers votre Seigneur et soumettez-vous à Lui (en vrais musulmans) avant que ne vous vienne le châtiment; car vous ne recevrez alors aucun secours. » (Coran 39:54)
Quand Dieu voit qu’un croyant se tourne vers Lui avec crainte et espoir et sincèrement repentant, non seulement lui pardonne-t-Il ses péchés, mais Il les remplace par de bonnes œuvres. C’est là toute la miséricorde de Dieu.
« …sauf ceux qui se repentent, croient et font de bonnes œuvres ; ceux-là, Dieu changera leurs mauvaises actions en bonnes actions, car Il est Pardonneur et Miséricordieux. » (Coran 25:70)
Dieu nous efface aussi certains de nos péchés lorsque nous subissons patiemment les épreuves avec lesquelles Il nous teste. Quand nous sommes éprouvés par la maladie, la souffrance, l’oppression, etc, Il nous pardonne nos péchés si nous endurons avec patience tout en espérant Sa rétribution.
Péchés majeurs et mineurs
Désobéir à Dieu est toujours une chose sérieuse. Certains érudits musulmans ont divisé les péchés en deux catégories : majeurs et mineurs. Les péchés majeurs sont ceux qui entraînent la colère ou la malédiction de Dieu ou ceux liés au châtiment de l’Enfer. Ils incluent, entre autres, le fait d’adorer d’autres divinités à part Dieu (lequel constitue le plus grave de tous les péchés), le meurtre, la sorcellerie et l’adultère. Les péchés mineurs sont définis comme des actes qui déplaisent à Dieu, mais qui ne sont liés à aucun châtiment mentionné dans le Coran ou la sounnah (hadiths). Cela ne signifie pas qu’ils doivent être pris à la légère, car les péchés mineurs peuvent facilement mener aux péchés majeurs et Dieu nous a mis en garde contre le fait de les minimiser : « Et vous preniez tout cela à la légère, tandis qu’aux yeux de Dieu, la chose était très grave. » (Coran24:15)
Le Prophète Mohammed nous a dit : « La vertu se trouve dans le bon caractère et la moralité et l’acte répréhensible est celui qui fait vaciller votre âme et que vous ne voudriez pas que les gens découvrent. »[2]
Obtenir le pardon de Dieu est facile
Tel que mentionné auparavant, le repentir sincère peut effacer les péchés d’une personne à jamais. Il doit être accompagné d’un regret sincère, d’invocations à Dieu pour Lui demander Pardon et d’une résolution ferme de ne pas répéter le péché.
Par ailleurs, Dieu nous a également donné d’autres moyens d’effacer tous nos péchés, dont le fait, pour un non-musulman, d’embrasser l’islam et, pour un(e) musulman(e), d’accomplir le pèlerinage (Hajj) à la Mecque, en Arabie.
« Dis à ceux qui ne croient pas que s’ils cessent (de persécuter les croyants), on leur pardonnera ce qu’ils ont commis dans le passé. » (Coran 8:38)
Le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit : « Ne savez-vous pas qu’embrasser l’islam efface tous les péchés commis auparavant? »]
Il a également dit :
« Quiconque accomplit le Hajj pour le plaisir de Dieu, sans avoir (durant le Hajj) de relations sexuelles avec son épouse et sans commettre de péchés, il reviendra du Hajj lavé de tous ses péchés, comme s’il venait de naître. »
à suivre .../...
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