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Qu'est-ce que le Shi'isme (imamite) ?

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  • #16
    Pour la mystification, elle principalement visible à la disparition du 12 eme imame. On invente ce qu'il faut pour avoir une certainne continuité (poste 6 )

    Aussi, meme si les chiites vivaient dans la clandistiné, ils étaient bien structurés?

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    • #17
      @Houmaiz

      ... l'exercice du pouvoir n'est pas toujours conforme aux normes établies par les textes, cela se trouve chez le chiite comme chez le sunnite ...

      Sauf que, encore une fois, le Sunnisme ne vois en la personne du Calife que le chef temporel de la Communaute et en aucun cas un etre divinement guide ou inspire. Ca fait deja un sacre ocean de difference, et dans la theorie meme !

      ... sans parler des différences notables dans la désignations de l'imam entre fatimides et imamites ...

      Cela ne change rien a notre donne puisque Imamites comme Ismaeliens obeissent a la meme regle de sacralisation de l'imam, qui est bien plus qu'un chef temporel de la Communaute, non ?

      ... le concept de Isma'a (infaillibilité) chez les imamites est une conception purement humaine, c'est-à-dire que l'Imam contrairement aux prophètes dont l'infaillibilité est un don divin, celle de l'Imam est une sorte d'entrainement si tu veux, c'à-d que l'Imam est tellement pieux au point de ne commettre aucun péché même s'il peut le faire ...

      Pas du tout d'accord ! La theorie shi'ite (imamite je le precise) sur cette question stipule de la maniere la plus claire qui soit que les imams sont infaillibles (ma'somine) dans l'absolu et ce de toute eternite ! N'est-ce pas que selon leurs hadiths tout les 12 furent cree de cette lumiere divine de la wilaya, et n'est ce pas qu'avec Muhammad (qlpssl) et Fatima ils forment ce qu'ils nomment les "14 impeccables", et ne sont-ils pas, par la grace de Dieu, les seuls depositaires de la science divine et les seuls interpretes de sa parole !

      Par ailleurs, comme bien meme nous adopterons ton explication toute nuancee, cela ne change rien a la donne puisque cette sacralisation "humaine" de l'imam le rend de facto exampt de tout reproche et rend toute critique a son egard un quasi blaspheme !

      ... les dégâts ont été énormes sous cette règle et elle continu de l'être, ça ne sert que les tyrans. Il est évident qu'un despote ne renonce jamais au pouvoir sans effusion de sang, sous peine de rompre l'ordre le monde musulman est condamné à vivre sous l'injustice ...

      En supposant qu'une telle description soit vraie (ce qui n'est pas le cas a mon avis), je ne vois absolument pas en quoi la vision shi'ite serait-elle une solution ou un changement ?!
      Dernière modification par Harrachi78, 03 août 2008, 20h27.
      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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      • #18
        @Kareena

        ... Pour la mystification, elle principalement visible à la disparition du 12 eme imame. On invente ce qu'il faut pour avoir une certainne continuité.

        Ah ok je vois. Ma foi, etant convaincu que cette pretendue "occultation" du 12e imam ne peut etre qu'une grosse betise, il est evident que le pot-aux-roses cache quelque chose de pas caholique en effet.

        Mais comme il s'agit d'un stade assez avance (Xe siecle), il ets claire que ca montre l'absurde que peut atteindre une orientation exageree dans la veneration d'une personne, d'une famille ou d'une cause car, en definitif, la cause de justice et de fidelite a la tradition du Prophete invoque par les premieres generations shi'ites a fini par se confondre avec les personnes memes (les imams veneres et leurs familles), au mepris de l'esprit meme de l'Islam qui se refuse a de telles choses execrables.

        Ainsi, quand vint un temps ou un imam mourut en laissant un jeune enfant, et que l'enfant mourut ou disparut a son tour, il s'avera que la cause ne pourrait survivre par elle meme et il a fallu fabriquer un mensonge gros comme ca pour s'assurer de la perenite du mouvement !!
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #19
          Methodologie Juridique

          Tout cela, l'evolution parallele et la disposition de ressources (textes, hadiths) propres au Shi'ites nous mene a nous poser des questions sur ce qui en est de leur fiqh (droit, jurisprudence) et en quoi peut-il differer du fiqh Sunnite.

          Theoriquement, l'Imam est "Preuve de Dieu" (hujjat Allah) en lui meme et, a ce titre, il est seul depositaire et interprete de la Loi (shari'a) et le seul habilite a statuer sur le licite (halal) et l'illicite (haram), percevoir la Zakat, arbitrer les conflits, diriger la priere, declarer le Jihad ... etc.

          Or, apres l'occultation du 12e imam on a vu que le parti s'est retrouve sans chef politique ni guide spirituel. D'autre part, le recours a l'analogie (qiyas) etait interdit puisque un hadith attribue a Ja'far al-Sadiq (6e imam) affirme que le Diable a ete le premier a en user. Personne ne pouvais donc -en theorie- repondre aux problemes des fideles apres la disparition du 12e imam.

          Ainsi, pour sortir de cette impasse, les ulemas du parti se mirent a reelaborer la doctrine originelle, en prenant une partie des pouvoirs qui sont reserves a l'imam cache en principe, ou en s'ocroyant le droit d'agir en son nom et le representer.

          Ce processus s'etale sur les siecles qui ont suivis al-Gahyba al-Koubra, et pourrais globalement se resumer en quelques etapes-conceptes :
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #20
            I. Conceptes d'Ikhtilaf/Ijtihad

            Comme pour les Sunnites, al-Ikhtilaf renvoie a la notion de divergeance d'opinions en matiere juridique (fiqh) et qui pourrait etre acceptable dans une certaine mesure.

            Chez les Shi'ites ce fut Muhammad al-Tusi qui le premier va l'invoquer parmi les cercles shi'ites. La raison a cela est que, officiellement hostiles a l'idee d'ijtihad (assimile au qiyas qui fut clairement proscrit par Ja'far al-Sadiq comme il a ete dit plus haut), les ulemas imamites en usaient dans les faits depuis le 11e siecle sans le nommer car ils n'avaient pas d'autre choix en l'abscence de la reference supreme qu'etait l'imam, notamment al-Charif al-Mortada (m. 1044) qui ouvrit la porte d'un certain rationalisme en ce domaine.

            Pourtant, c'est al-'Allama al-Hilli (m. 1325) qui osera pour la premiere fois parler clairement d'Ijtihad chez les ulemas shi'ites. Il affirma que le fidele, en l'abscence de l'Imam, devait se conformer aux avis du mujtahid. Dans sa suite, Hasan ibn Zayneddine al-'Amili (m.1602) qui systematisa ce principe en precisant que le fidele devait suivre les preceptes du juriste le plus savant (al-a'lam).
            Dernière modification par Harrachi78, 03 août 2008, 22h44.
            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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            • #21
              II. Concepte de Niyaba

              La consecration de l'Ijtihad comme source de legislation conduisit forcement a repenser de maniere radicale le role des uleams (mujtahidin) par rapport a l'autorite -toujours exclusive en principe-de l'imam cache.

              On considera donc qu'un mujtahid agissait en delegation (bi niyaba) de l'Imam qu'il representait et, a ce titre, ils etaient habilites a juger et a percevoir la Zakat en son nom. Cette situation fut officiellement consacree sous le regne des Safavides lorsque le juriste shi'ite al-Muhaqqiq al-Karaki (m. 1534) fut nomme na'ib al-Imam afin qu'il puisse diriger la priere du Vendredi et apporter une caution religieuse a la ciollecte de la Zakat effectuee par le Sultan.
              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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