Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La justice australienne met Kazaa hors-la-loi

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La justice australienne met Kazaa hors-la-loi

    Encore une défaite pour les éditeurs de logiciels de P2P. Cette fois, c'est un juge du pays du Koala qui enfonce Kazaa et lui ordonne d'installer des filtes antipiratage sous peine de payer une forte amende. Too bad...

    ====

    La justice australienne met Kazaa hors-la-loi

    Kazaa est désormais aux antipodes de la légalité en Australie. Après dix-huit mois d'un procès intenté par l'industrie du disque, le logiciel de peer-to-peer a été reconnu coupable, lundi 5 septembre, par une juridiction fédérale d'encouragement à la violation du droit d'auteur. Son propriétaire, Sharman Networks, a deux mois pour installer des filtres contre le piratage à destination des internautes australiens. Jusqu'à présent, la société australienne a toujours affirmé que ce type de dispositif était impossible à mettre en oeuvre.

    De plus, selon la décision rendue par le juge Murray Wilcox, la société devra payer près de 90 % des dommages estimés par les plaignants (Universal, EMI, Sony, BMG, Warner et Festival Mushroom). Une amende qui pourrait se compter en millions de dollars. « Il y a aujourd'hui 270 millions de téléchargements illégaux par mois. Et nous allons demander à la justice une évaluation du préjudice subi » , a déclaré un représentant de l'industrie du disque à la sortie du tribunal.

    Les éditeurs de logiciels en ligne de mire

    Les avocats de Kazaa ont annoncé qu'ils allaient faire appel d'une décision qui pourrait s'avérer lourde de conséquences pour les utilisateurs de logiciels peer-to-peer (estimés pour Kazaa à 2,4 millions d'internautes). Car si la portée géographique du jugement rendu ce jour est limitée au seul marché australien, celui-ci intervient dix semaines à peine après une autre décision d'importance. Celle rendue par la Cour suprême des Etats-Unis à l'encontre de deux autres plates-formes de peer-to-peer, Grokster et Morpheus.

    En matière de piratage de contenus, le curseur de la responsabilité, longtemps cantonné aux internautes (notamment à travers les actions retentissantes lancées aux Etats-Unis par la RIAA), tend à se déplacer vers les éditeurs de logiciels eux-mêmes. Dans un communiqué, l'Ifpi (fédération internationale de l'industrie phonographique) salue la décision australienne comme un encouragement de plus adressé aux professionnels du disque à créer un grand marché du téléchargement légal de musique en ligne. En France, le Snep (Syndicat national de l'édition phonographique) rappelle quant à lui que plus de 700 000 titres sont disponibles dans l'Hexagone sur une quinzaine de plates-formes commerciales.

    Par Philippe Crouzillacq , 01net

  • #2
    Bonjour Nassim,

    POur le simple consommatrice que je suis, ce genre de décision n'est qu'une restriction de plus à l'accès aux "produits" sur lesquels elle s'applique. Je ne remet pas en cause la propriété intellectuelle pas plus que l'idée de tirer bénéfice de sa création, quelqu'en soit la qualité...

    Le point qui m'interpelle dans ce sujet est le suivant : On estime des "dommages", le préjudice subit, un manque à gagner par les industries du disque censé correspondre au volume de téléchargements "sauvages"... IL doit bien y avoir un manque à gagner mais sachant que pour soutenir leur consommation, l'utilisateur dispose d'un budget généralement non extensible, peut-on vraiment estimer ce manque à gagner en conséquence des piratages, l'indexer sur le volume des téléchargements gratuits alors que le consommateur se priverait peut-être (surement d'ailleurs et au moins en conséquence de son budget) complètement du produit s'il n'y avait pas accès gratuitement.

    Dis autrement, admettons (pré supposé fictif) que le téléchargement disparaisse demain, les ventes des indutries phonographiques augmenteraient-elles réellement en proportion ou priverait-elle seulement un partie des consommateurs d'un produit auquel ils n'auront plus accès ? Ma réponse est évidement dans la question alors dans ces conditions, peut-on parler de dommages, de préjudice subit... Oui surement, mais à quelle hauteur ? Comment évaluer le préjudice réel pour une industrie par ailleurs très puissante ?


    J'ai retrouvé le même sujet dans les journaux d'aujourd'hui.
    J'ai surtout noté les intéressantes réactions des potentiels "clients" des majors :
    "Que l'industrie du disque se casse la figure, ce sera bien fait. Elle a mis le pied sur la pente glissante du produit de consommation, oubliant qu'elle se prétend parfois industrie culturelle. Cette industrie ne devrait pas oublier les disquaires professionnels, qui savent conserver sur des années des stocks de références, avec de la vraie musique. Par contre, elle devrait abandonner ce bruit cadencé servant à décerveler les populations à coup de matraquage radio."

    autre :
    Les producteurs et les distributeurs prennent des marges énormes en comparaison des artistes. Alors je ne pense pas qu'une baisse de leur chiffre d'affaire menace la pérennité du secteur. On parle quand même d'une industrie qui s'est littéralement goinfrée pendant des décennies. Ils défendent le sacro-saint marché mais sont incapables d'en suivre les évolutions et se retournent au final contre leurs propres clients, accusés de tous les maux (trop de téléchargement, pas assez d'achat). Gonflé !

    article ayant provoqué ces réactions :

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,...-686000,0.html
    Dernière modification par Virginie, 06 septembre 2005, 16h01.

    Commentaire


    • #3
      Hello Virginie,

      Ethiquement parlant, je continue à croire que le téléchargement gratuit d'une oeuvre protégée par les droits d'auteurs, c'est BAD, disons-le clairement, c'est du vol puisque ni le chanteur ni la maison de disques ne nous autorisent à le faire. Mais alors, pourquoi monsieur tout le monde continue à télécharger dans le cyber-espace alors qu'il n'est pas forcément un voleur dans le monde réel ?

      La réponse est qu'il est tellement facile de télécharger tout et n'importe quoi que monsieur tout le monde finit par s'y habituer au point de croire, consciemment ou pas, qu'il a raison de télécharger puisque les majors ne veulent pas baisser leurs prix.

      Prenons un exemple du monde réel (n'importe lequel...) : avoir une maison devrait être un droit fondamental pour tout le monde. Et pourtant, il y a souvent une explosion des prix de l'immobilier qui rend l'accès au logement difficile voire impossible pour certaines personnes. Que doit faire monsieur tout le monde? Voler une maison sous prétexe que les prix de l'immobilier sont astronomiques ?

      Bon, mon exemple est limite hard, c'est pour dire que la pression est du côté des majors qui doivent tout faire (notamment baisser les prix) pour survivre, car en l'absence de piqûres de frelon, monsieur tout le monde, lui, n'est pas du tout pressé d'arrêter de déguster son "miel culturel" si délicieux...

      Commentaire


      • #4
        Tout a fait d'accord Nassim, d'ailleur un telechargement legale ne coute que quelque $, sincerement pouquoi prendre le risque des viruses, l'ilegalite et le crime?!!?
        We were all Born newbies... some grow up with the time and some just dont...

        Commentaire


        • #5
          peut-on parler de dommages, de préjudice subit... Oui surement, mais à quelle hauteur ? Comment évaluer le préjudice réel pour une industrie par ailleurs très puissante ?

          Bonjour Nassim,

          Le but de mon post n'était évidement pas de mettre en cause le principe de la propriété intellectuelle, ni même de faire un exposé sur les qualités nutritives et gustatives du "délicieux miel" (1000 fleurs, acacia, de forêt...) comparé à l'aspartam et au sirop de glucose... Juste de disserter un peu sur le comment...
          Dernière modification par Virginie, 07 septembre 2005, 13h13.

          Commentaire


          • #6
            Bonjour Virginie,

            Je viens en effet de me rendre compte que j'ai grillé une partie de ton questionnement. L'heure tardive de mon post y est sans doute pour quelque chose...

            Il est difficile d'estimer d'une manière exacte le préjudice subit par les majors, car rien ne permet de dire qu'en l'absence de piratage, monsieur tout le monde deviendrait un client fidèle et payerait ce qu'il consommait gratuitement.

            Mais on peut raisonnablement dire que sur le moyen et le long terme, la fin du piratage sera bénéfique pour les majors. Leur hantise est cette nouvelle génération de jeunes branchés qui ont grandi avec la culture du gratuit.

            Pour survivre, les majors doivent faire en sorte que la culture du gratuit fasse partie de l'histoire aussi vite que possible. C'est pourquoi elles mènent la guerre sur plusieurs fronts : en s'attaquant aux éditeurs de logiciels P2P et aux "pirates".

            Commentaire


            • #7
              Bonsoir Nassim,

              Tu travailles trop , mais c'est tout à ton honneur et je parie que ça paye (et pas qu'en dollars) donc y'a pas de mal, au contraire . Respect !

              Pour ma part, il y a une autre solution que je trouve pas mal du tout et qui si elle s'étendait, donnera bien plus de sueurs froides aux majors que les pirates et leurs caravelles virtuelles... L'indépendance des artistes !

              Un certain Georges Michael, pour ne citer que lui, a il me semble, décidé de commercialiser son dernier album sur le net par ses propres moyens... Coupant ainsi l'herbe sous le pied de son ancienne major avec laquelle il était brouillé... Rendant ainsi son contenu accessible à tous à bien meilleur marché et en enrichissant beaucoup moins d'intermédiaires uniquement voués au business et profitant de leur quasi monopole sur les réseaux de distribution et surtout sur les médias lourds où les petits, les nouveaux n'ont aucune visibilité. POur parfaire cette action, si mes souvenirs sont bons, l'artiste a en plus décidé de verser ses bénéfices à une oeuvre caritative.

              Ceci étant, je me demande si les majors ne pourraient pas tout simplement petit à petit venir à disparaître avec les systèmes de piratages contre lesquels elle fourbissent leurs dernières armes ou du moins, en venir à avoir beaucoup moins d'importance que celle qu'elles ont aujourd'hui, décidant quasi arbitrairement (le marché y a bien sur son "gros" mot à dire) de ce qui mérite d'être vu et entendu et laissant des artistes dans les tuyaux pendant parfois des années...

              Pour moi, plus les artistes gagneront en indépendance et en visibilité par leur propre moyen ou et plus les consommateurs comme les créateurs y gagneront.

              Vive l'indépendance des artistes !

              Commentaire


              • #8
                Hello Virginie,

                Envoyé par Virginie
                Tu travailles trop
                Raté! Je suis en congé (reprise le 12) .

                L'idée de l'indépendance totale des artistes pourrait séduire un certain nombre d'entre eux, mais d'autres diront qu'être sous contrat avec une major pour bénéficier de son expertise en matière de gestion et de marketing, est un choix des plus sages...

                Avec la généralisation d'Internet qui facilite le contact direct avec le consommateur, on verra sans doute de plus en plus d'artistes indépendants.

                Quant aux majors, certaines vont disparaître, d'autres sauront s'adapter à l'évolution des habitudes des consommateurs.

                Commentaire

                Chargement...
                X