Microsoft commercialise dès demain Vista, son nouveau OS à l'assaut des grandes entreprises. quand aux PME elles devront attendre jusqu'à fin janvier pour s'équiper.
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Vista, la nouvelle version de Windows, arrive enfin ! Repoussé à deux reprises, le nouveau système d'exploitation de Microsoft est finalement mis sur le marché avec deux ans de retard. L'enjeu est de taille pour Microsoft, le groupe présidé par Steve Ballmer, car Windows représente un tiers de son chiffre d'affaires et plus de la moitié de son résultat d'exploitation. D'après les prévisions du cabinet d'études IDC, Vista devrait être installé sur plus de 100 millions d'ordinateurs personnels dans le monde, dont 30 millions en Europe au cours de l'année prochaine. Vista devrait donc apporter à Microsoft un chiffre d'affaires supplémentaire d'environ 10 milliards de dollars en 2007, dont 3 milliards seront réalisés en Europe. Selon IDC, Vista entraînera la création de 1,1 million d'emplois en Europe en 2007.
L'événement est accueilli avec prudence par les entreprises malgré les arguments avancés par l'éditeur de logiciels. « Les sociétés qui s'approprient le mieux les technologies enregistrent des taux de croissance deux fois plus importants que les autres », affirme Laurent Delaporte, directeur général adjoint de Microsoft France, qui cite une étude de la Harvard Business School. « Nous voulons faire partager cette conviction. » Mais le Club informatique des grandes entreprises françaises (Cigref) garde la tête froide malgré la campagne de marketing orchestrée par la firme fondée par Bill Gates qui célèbre « le plus grand projet informatique de tous les temps avec ses 68 millions de lignes de code ». « D'après un sondage effectué auprès de nos membres, la plupart des grandes entreprises n'envisagent pas de migrer vers Vista dans l'immédiat, mais plutôt à l'horizon 2008 », souligne Jean-Marc Lagoutte, vice-président du Cigref.
Le peu d'empressement des grands groupes, avec lesquels Microsoft réalise l'essentiel de son chiffre d'affaires, s'explique pour des raisons de budget. En effet, Vista ne peut pas tourner sur des machines « vieilles » de deux ou trois ans. Une aubaine pour les constructeurs. Le Cigref égrène les nombreux freins à l'adoption rapide de Vista : « La taille des parcs d'ordinateurs existants, la mise à niveau des parcs, les budgets sous contraintes ou déjà votés, la nécessité d'envisager des cycles d'investissements pluriannuels, mais aussi le flou des offres tarifaires. »
Tarifs obscurs
La grille de prix des différentes versions entreprises de Windows Vista n'est effectivement pas claire. Les entreprises peuvent en effet acheter la version professionnelle, la moins chère et la plus légère, ou bien la version intégrale, la plus luxueuse et la plus lourde à supporter par les ordinateurs ou, enfin, opter pour l'achat en nombre de licences qui permet d'abaisser leur prix.
Pour pousser les nouveaux clients à s'équiper rapidement, Microsoft a lancé une campagne de promotion fin octobre. Le géant du logiciel a promis aux clients qui auront acheté un PC équipé de Windows XP qu'ils pourront télécharger Vista gratuitement ou l'obtenir à moitié prix selon la version. Mais la majorité des entreprises clientes a souscrit un abonnement, la Software Assurance : ce forfait offre la possibilité d'utiliser le nouveau système d'exploitation à un tarif préférentiel. Pragmatique, le Cigref attend d'évaluer « la valeur ajoutée business de Vista et donc le retour sur investissement » pour le conseiller à ses membres.
Malgré ces réticences, Microsoft est persuadé que son nouveau système, le premier à fonctionner sur différents outils (PC, ordinateur portable et tablet PC), rassurera les sociétés soucieuses de sécurité. Mais son interface graphique en 3D, son moteur de recherche, la possibilité de personnaliser les applications suffiront-ils à convaincre les utilisateurs d'abandonner l'ancienne version de Windows ? La réponse sera connue dans quelques mois.
Par le Figaro
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Vista, la nouvelle version de Windows, arrive enfin ! Repoussé à deux reprises, le nouveau système d'exploitation de Microsoft est finalement mis sur le marché avec deux ans de retard. L'enjeu est de taille pour Microsoft, le groupe présidé par Steve Ballmer, car Windows représente un tiers de son chiffre d'affaires et plus de la moitié de son résultat d'exploitation. D'après les prévisions du cabinet d'études IDC, Vista devrait être installé sur plus de 100 millions d'ordinateurs personnels dans le monde, dont 30 millions en Europe au cours de l'année prochaine. Vista devrait donc apporter à Microsoft un chiffre d'affaires supplémentaire d'environ 10 milliards de dollars en 2007, dont 3 milliards seront réalisés en Europe. Selon IDC, Vista entraînera la création de 1,1 million d'emplois en Europe en 2007.
L'événement est accueilli avec prudence par les entreprises malgré les arguments avancés par l'éditeur de logiciels. « Les sociétés qui s'approprient le mieux les technologies enregistrent des taux de croissance deux fois plus importants que les autres », affirme Laurent Delaporte, directeur général adjoint de Microsoft France, qui cite une étude de la Harvard Business School. « Nous voulons faire partager cette conviction. » Mais le Club informatique des grandes entreprises françaises (Cigref) garde la tête froide malgré la campagne de marketing orchestrée par la firme fondée par Bill Gates qui célèbre « le plus grand projet informatique de tous les temps avec ses 68 millions de lignes de code ». « D'après un sondage effectué auprès de nos membres, la plupart des grandes entreprises n'envisagent pas de migrer vers Vista dans l'immédiat, mais plutôt à l'horizon 2008 », souligne Jean-Marc Lagoutte, vice-président du Cigref.
Le peu d'empressement des grands groupes, avec lesquels Microsoft réalise l'essentiel de son chiffre d'affaires, s'explique pour des raisons de budget. En effet, Vista ne peut pas tourner sur des machines « vieilles » de deux ou trois ans. Une aubaine pour les constructeurs. Le Cigref égrène les nombreux freins à l'adoption rapide de Vista : « La taille des parcs d'ordinateurs existants, la mise à niveau des parcs, les budgets sous contraintes ou déjà votés, la nécessité d'envisager des cycles d'investissements pluriannuels, mais aussi le flou des offres tarifaires. »
Tarifs obscurs
La grille de prix des différentes versions entreprises de Windows Vista n'est effectivement pas claire. Les entreprises peuvent en effet acheter la version professionnelle, la moins chère et la plus légère, ou bien la version intégrale, la plus luxueuse et la plus lourde à supporter par les ordinateurs ou, enfin, opter pour l'achat en nombre de licences qui permet d'abaisser leur prix.
Pour pousser les nouveaux clients à s'équiper rapidement, Microsoft a lancé une campagne de promotion fin octobre. Le géant du logiciel a promis aux clients qui auront acheté un PC équipé de Windows XP qu'ils pourront télécharger Vista gratuitement ou l'obtenir à moitié prix selon la version. Mais la majorité des entreprises clientes a souscrit un abonnement, la Software Assurance : ce forfait offre la possibilité d'utiliser le nouveau système d'exploitation à un tarif préférentiel. Pragmatique, le Cigref attend d'évaluer « la valeur ajoutée business de Vista et donc le retour sur investissement » pour le conseiller à ses membres.
Malgré ces réticences, Microsoft est persuadé que son nouveau système, le premier à fonctionner sur différents outils (PC, ordinateur portable et tablet PC), rassurera les sociétés soucieuses de sécurité. Mais son interface graphique en 3D, son moteur de recherche, la possibilité de personnaliser les applications suffiront-ils à convaincre les utilisateurs d'abandonner l'ancienne version de Windows ? La réponse sera connue dans quelques mois.
Par le Figaro
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