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Le cabinet médical du future est déjà là

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  • Le cabinet médical du future est déjà là

    Pour répondre aux attentes des patients, qui veulent être traités comme des clients, pour améliorer la rentabilité et rationaliser les tâches en fonction de l'expertise nécessaire, les pratiques médicales s'inspirent de l'entreprise. Le cabinet médical de demain devrait être à la fois design, pratique et semi-automatisé.


    Le lancement a fait grand bruit au printemps dernier. Imaginé et inauguré en janvier par un ancien cadre de Google, le cabinet Forward se présente comme l'avenir de la consultation médicale. Dans ses locaux de San Francisco, le patient est reçu par une équipe pluridisciplinaire afin de ne pas perdre une minute. Au milieu d'un décor d'Apple store, il est scanné de haut en bas par des capteurs ultramodernes et soumis à différentes analyses afin d'être sûr de ne rien rater. Dans le dossier numérique, les médecins qui se succèdent autour de lui ont toutes les informations prétraitées par algorithme.

    Le principe : un maximum d'information en un temps record pour un diagnostic complet. Les malades chroniques rentrent chez eux avec des tensiomètres ou des glucomètres connectés afin d'être suivi à distance et assistés si besoin. Pour le délégué général de l'association France eHealthTech (140 adhérents), Laurent Mignon, Forward correspond à un nouveau type d'organisation qui adopte les processus industriels pour rationaliser les coûts.

    « Dans ce type de structure, c'est un assistant médical qui accueille les patients dans un box. Il prépare la consultation en remplissant un questionnaire sur tablette numérique. Les patients restent dans leur box et ce sont les médecins généralistes et spécialistes qui se déplacent suivant les besoins. Et quand ils arrivent, ils ont déjà les informations essentielles et peuvent se concentrer sur le dialogue et l'échange afin d'affiner le diagnostic. En 2013, Sharp électronique avait déjà présenté le fauteuil Emperor autour du même principe : relever automatiquement différentes constantes avant la consultation. »
    Si Sharp apparaît comme un pionnier, le prix de son modèle à 6.000 euros n'avait pas assuré son succès, les médecins le jugeant trop cher. Mais quatre ans plus tard, l'idée d'automatiser partiellement les analyses de base pour réduire le temps de consultation est devenu l'objectif du nouveau modèle médical et devient possible grâce aux avancées technologiques. Au-delà de l'analyse, le traitement des résultats par algorithmes permet au médecin de repérer les paramètres significatifs en un coup d'oeil afin de concentrer son intervention sur l'expertise et sur l'échange avec le patient.

    Le "tricorder" de Star Trek
    En France, les pratiques médicales sont encore loin du nouveau concept de San Francisco. Mais avec ce type d'organisation rationnelle, un premier cabinet médical IPSO a ouvert à Paris. Il peut réaliser des électrocardiogrammes et certaines échographies, utilise le dossier médical numérique, sur accord du patient, et annonce que ce dernier pourra bientôt avoir accès à son dossier en direct depuis son ordinateur personnel. Mais à la différence des États-Unis, le principe d'un centre de santé où les médecins pourraient se substituer les uns aux autres aura peut-être plus du mal à s'implanter en France car les patients aiment voir leur médecin personnel qui les connaît bien et pas un autre.

    Plus pratique, plus rapide, plus régulier, le suivi médical de demain bénéficie à plein des nouvelles technologies. Avec elles, une partie des processus peut s'automatiser notamment autour des analyses et de leur interprétation. Et pour un meilleur suivi, les dispositifs médicaux connectés et les questionnaires postopératoires sur tablette permettent de vérifier que tout va bien, sans avoir à faire revenir le patient. Au conseil de l'ordre des médecins, le vice-président Jacques Lucas insiste sur la nécessité de s'associer à ce mouvement technologique. Il constate aussi l'évolution des pratiques en réseau à l'échelle des territoires.

    « Le cabinet du futur travaillera de plus en plus en coopération avec tous les professionnels de son territoire, médecins, paramédicaux et établissements de santé. Il sera essentiel que les différents partenaires acceptent d'échanger leurs données dans un circuit simple d'utilisation et sécurisé. Et ces données trouveront leur place dans un dossier médical partagé. »
    Autre évolution, la pratique médicale devient itinérante pour faciliter les consultations dans ce que l'on nomme les déserts médicaux. Le cabinet devient le domicile du patient pour se faire ausculter sur place et consulter à distance en mode numérique. C'est la proposition d'un des pionniers français de l'e-santé, Visiomed, avec son Visiocheck, présenté comme « la plus petite station de télémédecine du monde ». De la taille d'un smartphone, le boîtier contient tous les dispositifs nécessaires pour collecter les principales données de santé, comme une trousse médicale miniature. Un matériel très pratique pour les déserts médicaux et les pays en voie de développement.

    La consultation par boîtier interposé à domicile pourrait devenir une réalité comme le souligne le conseil en stratégie de l'innovation Olivier Ezratty qui décrit chaque année les innovations médicales connectées du Consumer electronics show (CES) de Las Vegas.

    VisioCheck, la première station de télémédecine mobile



    « L'autre outil prometteur du cabinet médical du futur est le Tricorder de la série télévisée Star Trek. Ce boîtier capable de téléporter des humains, mais aussi de diagnostiquer ce dont souffre un membre du vaisseau a fait l'objet d'un grand concours lancé en 2012 : le Qualcomm Tricorder X Prize. Le cahier des charges listait tous les problèmes de santé à détecter en moins de 24 heures : anémie, diabète, apnée du sommeil, infection urinaire... Et le challenge a donné lieu à des réalisations très intéressantes. »
    En décembre dernier, l'équipe de Final Frontier Medical Devices, originaire de Pennsylvanie, a remporté le concours et reçu 2,5 millions d'euros pour commercialiser sa solution DxtER.

    Détecter les déséquilibres
    Dans les innovations à venir, la généralisation de l'intelligence artificielle devrait bouleverser les pratiques pour une médecine prédictive qui vous épargne d'avoir à vous faire soigner.

    Créateur du premier hackathon français sur la santé connectée, à Strasbourg, en 2014, Sébastien Letélié accueille chaque année de nouveaux porteurs de projet.

    « Aux États-Unis, Health Nucleus et Arivale développent des services d'accompagnement santé au quotidien pour un suivi préventif. Ces deux startups soutenues par Human Génome Project de Craig Venter et Lee Roy Hood disposent de plateformes de machine learning qui travaillent en big data. »
    Avec des données biophysiques, génomiques, microbiotiques et même sur l'activité des réseaux sociaux, la solution détecte les déséquilibres pour les corriger avant qu'ils ne vous rendent malade.
    « Elle en informe les médecins qui agissent comme des coachs santé auprès du patient. C'est la médecine chinoise digitale, on n'attend plus d'être souffrant pour consulter, mais on se fait suivre pour éviter de tomber malade. »
    Les « bullshits » de l'e-santé
    Chaque année, le Consumer electronics show (CES) de Las Vegas livre quelques perles en matière d'objets santé complètement inutiles ou parfaitement idiot : les bullshits. En 2015, le top a été atteint avec l'annonce de Pusshy, ce premier tampon connecté qui permet de recueillir en temps réel les données des pertes sanguines.

    Connecté au smartphone, il indique toutes les informations sur l'abondance des règles, la teneur en fer du sang et la couleur du flux, des données que l'on peut partager en direct sur les réseaux sociaux. Si Pusshy est un joke de l'agence LTV Prod, sa vidéo de présentation a fait le buzz et rappelé que parmi les découvertes du CES de Las Vegas, certaines relèvent un peu du n'importe quoi.
    @florencepinaud
    Dernière modification par katiaret, 15 mars 2018, 22h02.
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Digital health at CES 2018

    dz(0000/1111)dz

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    • #3
      comparé à ce que nous vivons, c'est frustrant

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