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Deux vedettes de la chanson kabyle au cœur tendre ont répondu oui sans hésiter à l’invitation de l’association des amis des malades mentaux de la wilaya de Tizi Ouzou: Farid Ferragui et Brahim Tayeb…..Deux âmes sensibles aux voix douces….Je ne me lasserai jamais de les écouter.
Dans la grande salle de la maison de la culture de Tizi Ouzou, il y avait de la fraternité durant toute l’après-midi du mercredi dernier. De l’amour aussi. Ils étaient nombreux à répondre à l’appel de l’Association des amis des malades mentaux de la wilaya de Tizi Ouzou, Yasmine. Cette dernière a été créée récemment à l’initiative du Dr Amirèche et d’un groupe de bénévoles dont Karim Said-El-Hadj et Amirouche Malek.
Il y avait également une dizaine de jeunes chanteurs qui débutent avec la volonté de faire du bien. Parmi eux, on peut citer Mustapha Aissani de Boudjima, Furar d’Ath Amrane, Djamel Amazigh de Bouira, Djamel Kaloun de Tizi Ouzou et autres mordus de la guitare. C’est presque une première, ce spectacle humanitaire. S’il est vrai que les riches de la région ne se sont pas bousculés devant le guichet de la Maison de la culture, il s’en est trouvé, en revanche, des centaines de citoyens simples, dont des étudiants et des chômeurs même, qui ne pouvaient pas rester sourds à l’appel de l’Association.
Le prix du billet n’est pas du tout cher : seulement 100 dinars. En plus de sa présence, Farid Ferragui a ramené avec lui ses propres musiciens qui ont aussi joué gratuitement. Il y avait aussi la coqueluche de la maison de la culture Rabah Tissilia sans oublier le sonoriste Ahmed «la ruche».
Et tant d’autres personnes qui savent que la vie ne tient qu’à un fil et qu’on a beau être égoïste et ne penser qu’à sa petite famille, car la vie nous a souri à un certain moment, un jour ou l’autre, la situation peut se retourner. Et en un clin d’œil, on peut se retrouver de plain-pied dans les serres de la douleur profonde. Et seul. Car on n’a jamais pensé aux autres dans les grands moments de béatitude.
Ce message, Farid Ferragui l’a transmis quand il a été invité par l’animatrice pour clôturer le récital. Le public a ovationné Ferragui qui a répondu qu’il faudrait être toujours présent à ce genre d’activités car «nous sommes tous malades quelque part». Farid Ferragui choisit d’inaugurer son passage par une chanson d’amour, très symboliquement intitulée : Le fou de l’amour. Un silence sépulcral règne dans la salle quand Farid entonne ce morceau. En Kabylie, l’amour qui est vécu autrement, est l’une des raisons qui poussent les jeunes au désespoir et Ferragui exhorte le public à comprendre les victimes de ce sentiment au lieu de les condamner car nul n’est à l’abri. Cette chanson terminée, l’assistance crie et demande la chanson la plus estimée de cet artiste : “Agouni n tayri”. Farid satisfait la demande et enclenche : “Deg ul iw mazal telid, khas aka âedan laâwam”. Et comme il fallait s’y attendre, Farid n’oublie pas les parents. Celui qui veut faire du bien doit commencer par ses parents. “Khdem lkhir i lwaldin” est le titre de la chanson suivante, fortement applaudie et chèrement payée par des larmes. L’ambiance a été tellement émouvante dans la salle que Farid a eu la gorge nouée et perdit la voix. La salle applaudit et Farid lève la main pour saluer et remercier le public (car ne pouvant plus parler à cause de la forte émotion) en se retirant, avant d’être envahi dans la loge par ses fans. Avant Farid, il y a eu le talentueux Brahim Tayeb qui a interprété la célèbre “Usan ni” et la célébrissime “Intas”. Le public n’a pas voulu lâcher Brahim Tayeb avant qu’il n’interprétât “Intas”. Les spectateurs répétaient en chœur le refrain de cette admirable chanson dont la musique est une grande innovation sur le terrain de la chanson Kabyle, longtemps confinée dans le folklore. Les autres artistes, en dépit du fait qu’ils soient des novices, n’ont pas été moins méritoires. Ils ont honoré leur engagement au profit des malades de l’hôpital psychiatrique Fernane Hanafi de Oued Aissi. Malgré toutes les insuffisances remarquées, le rendez-vous humanitaire a été une réussite, et l’argent amassé ira au malade.
Quand on sait que des acteurs et artistes américains, à l’image d’Angelina Jolie, donnent le tiers de leurs revenus aux associations humanitaires, on ne peut que s’étonner et se demander où sont nos artistes dont certains roulent dans des voitures rutilantes et partent trente fois par ans à Paris.
Espérons que cette première initiative fera des émules et que les autres artistes prendront pour exemple Farid Ferragui et Brahim Tayeb et les autres jeunes talents présents mercredi.
- La depeche de Kabylie
Dans la grande salle de la maison de la culture de Tizi Ouzou, il y avait de la fraternité durant toute l’après-midi du mercredi dernier. De l’amour aussi. Ils étaient nombreux à répondre à l’appel de l’Association des amis des malades mentaux de la wilaya de Tizi Ouzou, Yasmine. Cette dernière a été créée récemment à l’initiative du Dr Amirèche et d’un groupe de bénévoles dont Karim Said-El-Hadj et Amirouche Malek.
Il y avait également une dizaine de jeunes chanteurs qui débutent avec la volonté de faire du bien. Parmi eux, on peut citer Mustapha Aissani de Boudjima, Furar d’Ath Amrane, Djamel Amazigh de Bouira, Djamel Kaloun de Tizi Ouzou et autres mordus de la guitare. C’est presque une première, ce spectacle humanitaire. S’il est vrai que les riches de la région ne se sont pas bousculés devant le guichet de la Maison de la culture, il s’en est trouvé, en revanche, des centaines de citoyens simples, dont des étudiants et des chômeurs même, qui ne pouvaient pas rester sourds à l’appel de l’Association.
Le prix du billet n’est pas du tout cher : seulement 100 dinars. En plus de sa présence, Farid Ferragui a ramené avec lui ses propres musiciens qui ont aussi joué gratuitement. Il y avait aussi la coqueluche de la maison de la culture Rabah Tissilia sans oublier le sonoriste Ahmed «la ruche».
Et tant d’autres personnes qui savent que la vie ne tient qu’à un fil et qu’on a beau être égoïste et ne penser qu’à sa petite famille, car la vie nous a souri à un certain moment, un jour ou l’autre, la situation peut se retourner. Et en un clin d’œil, on peut se retrouver de plain-pied dans les serres de la douleur profonde. Et seul. Car on n’a jamais pensé aux autres dans les grands moments de béatitude.
Ce message, Farid Ferragui l’a transmis quand il a été invité par l’animatrice pour clôturer le récital. Le public a ovationné Ferragui qui a répondu qu’il faudrait être toujours présent à ce genre d’activités car «nous sommes tous malades quelque part». Farid Ferragui choisit d’inaugurer son passage par une chanson d’amour, très symboliquement intitulée : Le fou de l’amour. Un silence sépulcral règne dans la salle quand Farid entonne ce morceau. En Kabylie, l’amour qui est vécu autrement, est l’une des raisons qui poussent les jeunes au désespoir et Ferragui exhorte le public à comprendre les victimes de ce sentiment au lieu de les condamner car nul n’est à l’abri. Cette chanson terminée, l’assistance crie et demande la chanson la plus estimée de cet artiste : “Agouni n tayri”. Farid satisfait la demande et enclenche : “Deg ul iw mazal telid, khas aka âedan laâwam”. Et comme il fallait s’y attendre, Farid n’oublie pas les parents. Celui qui veut faire du bien doit commencer par ses parents. “Khdem lkhir i lwaldin” est le titre de la chanson suivante, fortement applaudie et chèrement payée par des larmes. L’ambiance a été tellement émouvante dans la salle que Farid a eu la gorge nouée et perdit la voix. La salle applaudit et Farid lève la main pour saluer et remercier le public (car ne pouvant plus parler à cause de la forte émotion) en se retirant, avant d’être envahi dans la loge par ses fans. Avant Farid, il y a eu le talentueux Brahim Tayeb qui a interprété la célèbre “Usan ni” et la célébrissime “Intas”. Le public n’a pas voulu lâcher Brahim Tayeb avant qu’il n’interprétât “Intas”. Les spectateurs répétaient en chœur le refrain de cette admirable chanson dont la musique est une grande innovation sur le terrain de la chanson Kabyle, longtemps confinée dans le folklore. Les autres artistes, en dépit du fait qu’ils soient des novices, n’ont pas été moins méritoires. Ils ont honoré leur engagement au profit des malades de l’hôpital psychiatrique Fernane Hanafi de Oued Aissi. Malgré toutes les insuffisances remarquées, le rendez-vous humanitaire a été une réussite, et l’argent amassé ira au malade.
Quand on sait que des acteurs et artistes américains, à l’image d’Angelina Jolie, donnent le tiers de leurs revenus aux associations humanitaires, on ne peut que s’étonner et se demander où sont nos artistes dont certains roulent dans des voitures rutilantes et partent trente fois par ans à Paris.
Espérons que cette première initiative fera des émules et que les autres artistes prendront pour exemple Farid Ferragui et Brahim Tayeb et les autres jeunes talents présents mercredi.
- La depeche de Kabylie