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  • #16
    j'allais oublier celle ci ...
    malheureusement je n'ai pas trouver la video

    LE VIEUX FOSSILE

    Quand ell' passe avec ses appas,
    Et qu'on ne la contemple pas,
    On est un mufle un esprit bas,
    Un vieux fossile.
    Mais qu'on la dévore des yeux,
    On est un pourceau malicieux.
    Pour lui complaire, justes cieux,
    C'est difficile.

    Quand on ne lui fait pas la cour,
    Pas le moindre galant discours,
    On est un mufle sans recours,
    Un vieux fossile.
    Qu'on lui tienn' des propos flatteurs,
    On est un fourbe, un séducteur,
    Pour être juste à sa hauteur,
    C'est difficile.

    Quand on néglige de poser,
    Sur sa bouche en coeur un baiser,
    On est un mufle renforcé,
    Un vieux fossile.
    Qu'on aille lui sauter au cou
    On récolte un' moisson de coups.
    Pour faire une chose à son goût,
    C'est difficile.

    Quand, pétri de bons sentiments,
    On l'aime platoniquement,
    On est un mufle, un garnement,
    Un vieux fossile.
    Qu'on lui manque un peu de respect,
    D'être un faune on devient suspect,
    Avec elle pour être en paix,
    C'est difficile.

    Quand étant passé sur son corps,
    L'on s'enfuit et l'on court encore,
    On est un mufle de record,
    Un vieux fossile.
    Qu'on veuille vivre à ses côtés
    Ell' crie : "vive la liberté".
    Tomber juste à la vérité,
    C'est difficile.

    Quand elle attente à la vertu,
    Qu'elle nous trompe et qu'on la tue,
    On est un mufle, un être obtus,
    Un vieux fossile.
    Qu'on pardonne, on est à l'instant
    Plat, vil, cocu, battu, content.
    Pour n'être pas à contretemps,
    C'est difficile.

    Ceci dit, belles, je vous l'avoue
    Le chemin qui mène vers vous,
    J' le suivrai toujours tel un fou
    Digne d'asile.
    En vous faisant toujours crédit,
    Car il est naturel pardi,
    Que le chemin du paradis
    Soit difficile,
    Que le chemin du paradis
    Soit difficile.

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    • #17
      Merci Misn'

      Je ne me souviens pas de celle-là. Étonnant elle est introuvable en vidéo.

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      • #18
        je te confirme qu'elle est bien de Brassens.
        c'étais une spéciale pour les faiseurs ........


        Je me demande d’ailleurs si ce n'est pas la chanson qui est à l'origine de refrain ?
        j'en doute fort mais qui sait?

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        • #19
          C'est sur, ce qui suit n'a pas grand sens :
          Je me demande d’ailleurs si ce n'est pas la chanson qui est à l'origine de refrain ?
          Je voulais dire :
          Je me demande d’ailleurs si ce n'est pas le refrain qui est à l'origine de l'expression courante?

          Aucun doute à propos de "Le vieux fossile".

          Commentaire


          • #20
            Trompettes de la Renommée


            Je vivais à l'écart de la place publique,
            Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique...
            Refusant d'acquitter la rançon de la gloir',
            Sur mon brin de laurier je dormais comme un loir.
            Les gens de bon conseil ont su me fair' comprendre
            Qu'à l'homme de la ru' j'avais des compt's à rendre
            Et que, sous peine de choir dans un oubli complet,
            J' devais mettre au grand jour tous mes petits secrets.

            Trompettes de la renommée,
            Vous êtes bien mal embouchées !

            Manquant à la pudeur la plus élémentaire,
            Dois-je, pour les besoins d' la caus' publicitaire,
            Divulguer avec qui, et dans quell' position
            Je plonge dans le stupre et la fornication ?
            Si je publi' des noms, combien de Pénélopes
            Passeront illico pour de fieffé's salopes,
            Combien de bons amis me r'gard'ront de travers,
            Combien je recevrai de coups de revolver !

            Trompettes de la renommée,
            Vous êtes bien mal embouchées !

            A toute exhibition, ma nature est rétive,
            Souffrant d'un' modesti' quasiment maladive,
            Je ne fais voir mes organes procréateurs
            A personne, excepté mes femm's et mes docteurs.
            Dois-je, pour défrayer la chroniqu' des scandales,
            Battre l' tambour avec mes parti's génitales,
            Dois-je les arborer plus ostensiblement,
            Comme un enfant de chœur porte un saint sacrement ?

            Trompettes de la renommée,
            Vous êtes bien mal embouchées !

            Une femme du monde, et qui souvent me laisse
            Fair' mes quat' voluptés dans ses quartiers d' noblesse,
            M'a sournois'ment passé, sur son divan de soi',
            Des parasit's du plus bas étage qui soit...
            Sous prétexte de bruit, sous couleur de réclame,
            Ai-j' le droit de ternir l'honneur de cette dame
            En criant sur les toits, et sur l'air des lampions :
            "Madame la marquis' m'a foutu des morpions !"?

            Trompettes de la Renommée,
            Vous êtes bien mal embouchées !

            Le ciel en soit loué, je vis en bonne entente
            Avec le Pèr' Duval, la calotte chantante,
            Lui, le catéchumène, et moi, l'énergumèn',
            Il me laisse dire merd', je lui laiss' dire amen,
            En accord avec lui, dois-je écrir' dans la presse
            Qu'un soir je l'ai surpris aux genoux d' ma maîtresse,
            Chantant la mélopé' d'une voix qui susurre,
            Tandis qu'ell' lui cherchait des poux dans la tonsure ?

            Trompettes de la Renommée,
            Vous êtes bien mal embouchées !

            Avec qui, ventrebleu ! faut-il que je couche
            Pour fair' parler un peu la déesse aux cent bouches ?
            Faut-il qu'un' femme célèbre, une étoile, une star,
            Vienn' prendre entre mes bras la plac' de ma guitar' ?
            Pour exciter le peuple et les folliculaires,
            Qui'est-c' qui veut me prêter sa croupe populaire,
            Qui'est-c' qui veut m' laisser faire, in naturalibus,
            Un p'tit peu d'alpinism' sur son mont de Vénus ?

            Trompettes de la Renommée,
            Vous êtes bien mal embouchées !

            Sonneraient-ell's plus fort, ces divines trompettes,
            Si, comm' tout un chacun, j'étais un peu tapette,
            Si je me déhanchais comme une demoiselle
            Et prenais tout à coup des allur's de gazelle ?
            Mais je ne sache pas qu'ça profite à ces drôles
            De jouer le jeu d' l'amour en inversant les rôles,
            Qu'ça confère à ma gloire un' onc' de plus-valu',
            Le crim' pédérastique, aujourd'hui, ne pai' plus.

            Trompettes de la Renommée,
            Vous êtes bien mal embouchées !

            Après c'tour d'horizon des mille et un' recettes
            Qui vous val'nt à coup sûr les honneurs des gazettes,
            J'aime mieux m'en tenir à ma premièr' façon
            Et me gratter le ventre en chantant des chansons.
            Si le public en veut, je les sors dare-dare,
            S'il n'en veut pas je les remets dans ma guitare.
            Refusant d'acquitter la rançon de la gloir',
            Sur mon brin de laurier je m'endors comme un loir.

            Trompettes de la Renommée,
            Vous êtes bien mal embouchées !
            "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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