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Lounis Ait Menguellet (les années d'or) : Ma thrud

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  • #16
    horizon celle la on ma dit qu'il la ecrite pendant son service national,1 ere vague des appelés aprés l'independance à boghar , si c'est vrai lounis à ecris dans le mur de la caserne ( ici à boghar,c'est la misere noire,pour arriver au refectoire,il te faut une ceinture noire).

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    • #17
      El-Anka, oui effectivement !!

      Moi aussi, je la chantais quand j'étais dans une résidence universitaire
      Ask not what your country can do for you, ask what you can do for your country. John F. Kennedy

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      • #18
        ouiiiiiiiiiiiiii tout le monde l'a chantais,,,,sezalamit i7etsvagh koul asva7 yewth artserzagh yessent iss3edaygh oussane ehhhh oui sauna prison break

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        • #19
          El-Anka

          Dis, écoute cet istikhbar touchant :

          Ask not what your country can do for you, ask what you can do for your country. John F. Kennedy

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          • #20
            trés touchant merci horizon.

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            • #21
              Uryitaja, (ughtaja a Lounis on a besoin de toi) :

              Ask not what your country can do for you, ask what you can do for your country. John F. Kennedy

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              • #22
                Elles sont toutes belles a ddin uqavac ! laquelle écouter ? ............ aya adevdugh s tayri ........ uqvel an agh tighri
                Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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                • #23
                  Bonsoir Scootie,

                  Commence par ce que tu veux

                  Comme disait ....., thayri forever
                  Ask not what your country can do for you, ask what you can do for your country. John F. Kennedy

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                  • #24
                    azul horiz

                    Tayri taadda, dayen ! .............. tura aqli smuzgutagh i yiwet nniden "iminig ggid'" .......... un béjou


                    Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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                    • #25
                      tres belle scootie !!

                      tas'a3 w tas3in dhahlalas ....

                      Va égaler un philosophe comme lui !!! On a de la chance de l'avoir !!
                      Ask not what your country can do for you, ask what you can do for your country. John F. Kennedy

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                      • #26
                        C'est vrai horizon .............. ulamer mazal attafed ar assa ighuyal ar ak dyinin belli ayghar yewwet afus i boutez ............. cahna n lekdev
                        Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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                        • #27
                          Nighak ighyal n la Kabylie ne peuvent pas comprendre Lounis. Quand il ne sera plus de ce monde, ils vont le vénérer.


                          Aghyul adhiqim dhaghyul
                          Ask not what your country can do for you, ask what you can do for your country. John F. Kennedy

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                          • #28
                            inassen


                            Dis-leur - Inasen
                            A ceux que le vent a emportés
                            Le vent de panique qui a soufflé
                            Porte-leur mon message Dis-leur ceci :
                            Que la malédiction est partie
                            Qu’ils peuvent maintenant revenir
                            Au pays nous avons trouvé un guide

                            Parmi les hommes rares qui nous sont restés
                            Son père est Kabyle des montagnes
                            Sa mère est Arabe des Chleuh
                            C’est un vrai dirigeant
                            Nous n’admettrons de le perdre
                            A sa venue les brumes se dissipèrent
                            Au pays, il saura insuffler une âme
                            Dis-leur, la malédiction est finie
                            De nos querelles, plus de traces
                            Dis-leur que nous les attendons
                            Le pays a besoin de ses enfants
                            Dis-leur de revenir
                            Chacun sa place l’attend
                            Chez-eux, avec les leurs, ils s’uniront
                            Et se réjouiront avec leurs enfants
                            Dis-leur, la porte est ouverte
                            Abattues les palissades
                            Toutes les voies sont libres
                            D’étrangers,le pays regorge toutes les saisons
                            C’est par milliers qu’ils affluent
                            Dis-leur de revenir
                            De l’arbitraire, plus de trace
                            Le despotisme qu’ils ont connu jadis
                            L’on n’évoque même pas son nom
                            Les tyrans d’hier
                            Et tous les geôliers
                            Dans le droit chemin,
                            ils sont revenus
                            Et ont compris leurs vraies missions
                            L’armée est dans les casernes
                            Les fusils ne sont plus que rouilles
                            Ni tueurs, ni tués Les tordus sont redressés
                            Nous sommes sortis des ténèbres
                            Nos infortunes sont effacées
                            Ceux qui ont pris le maquis
                            Grâce à Dieu, ils ont revenus au droit-chemin
                            Guidés par les bienfaiteurs
                            Il n’y a plus de chômeurs
                            Le peuple entier travaille
                            Nul n’est plus dans la détresse
                            Sur chaque visage, la paix est répandue
                            Le bon grain domine l’ivraie
                            Les récoltes débordent
                            Le paysan se remet à travailler sa terre
                            A vendre et à récolter
                            Et même les journaux
                            Ont appris à dire la vérité
                            Dis-leur, la paix est enfin là
                            Au printemps, elle a donné rendez-vous
                            Tous les vœux sont exaucés
                            Tout ce dont nous avons longtemps rêvé
                            Dis-leur de revenir
                            S’ils pouvaient voir les villes
                            La beauté qui les accueillera
                            Dans chaque rue empruntée
                            Ils ne verront et humeront
                            Que la rose et le jasmin
                            Des filles et des garçons
                            Main dans la main
                            Vont ensemble à l’école
                            Le kabyle est enseigné
                            Au même titre que l’arabe et le français
                            Chacun l’aime et l’apprend
                            N’avons-nous par les mêmes ascendants?
                            Dis-leur que ce n’est pas tout
                            Il y a tant de choses encore
                            S’ils pouvaient voir les mosquées
                            e bons musulmans, emplis
                            Fraternels et tolérants
                            Acceptant l’Eglise chrétienne
                            Les Juifs ont repris leurs commerces
                            Avec eux, nous sommes frères
                            A Constantine, son pays Enrico est marchand de luths
                            Dis-leur qu’à leur arrivée à la capitale,
                            Avec fleurs et sourires
                            Ce sont les gouvernants
                            Qui les accueilleront
                            Ils verront que tout a changé
                            Un peuple serein et gai
                            Ils trouveront bénédiction et sagesse
                            Combien de lui, ils seront contents
                            Les cœurs blessés guériront
                            Neufs, ils en deviendront
                            Oubliées les affres de l’exil
                            Des malheurs, ils seront lavés
                            Ils commenceront une nouvelle vie sur leur terre,
                            elle s’épanouira
                            dz(0000/1111)dz

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                            • #29
                              l artiste rallume les flammes

                              Aït Menguellet
                              L’artiste rallume les flammes éteintes
                              Quoi de plus normal qu’un artiste s’exprime sur sa condition ? Certains chanteurs, écrivains, acteurs ou peintres ont rempli des pages ou composé une kyrielle de strophes pour dénoncer les conditions de travail qui les entourent et l’incompréhension dont ils font l’objet.
                              Aït Menguellet, dans ces anciens poèmes, a décrit les malaises et l’inconfort de l’artiste que lui ont valu ses amours particulières, l’amour du verbe ciselé et de l’image poétique qui l’accompagne. Les poètes, sous tous les cieux, sont considérés comme des êtres à part, des iconoclastes qui ne cadrent pas toujours avec les données les plus évidentes de la société. C’est un peu l’image que nous fait voir Baudelaire dans ses Fleurs du mal. Le poète maudit par le sort fait parler sa mère qui se plaint d’avoir un enfant de cette “engeance” : «Ah ! Que n’ai-je mis bas tout un nœud de vipères/Plutôt que de nourrir cette dérision !/Maudite soit la nuit aux plaisirs éphémères/Où mon ventre a conçu mon expiation !». Comme Si Mohand U M’hand et les autres troubadours d’antan ou d’aujourd’hui, seul lui, l’artiste, le poète, savoure sa situation, se délecte de la douleur et tire jouissance de son statut peu commun. «Pourtant, sous la tutelle invisible d’un ange/L’enfant déshérité s’enivre de soleil/Et dans tout ce qu’il boit et dans tout ce qu’il mange/Retrouve l’ambroisie et le nectar vermeil», conclut Baudelaire.
                              Outre le secret plaisir de faire des vers et de composer des chansons, l’artiste- par un don prophétique peu intelligible et un sens de l’analyse qui n’a rien à voir avec la rationalité arithmétique- insuffle espoir et trace sur un parchemin mystique les sentiers du bonheur et les voies du salut à ses semblables. Trop ambitieux ? Il sent parfaitement les limites de son entreprise : «Si j’étais un savant, peuple, je changerai ta marche. Dieu surgira dans mes rêves et me dira : occupe-toi de tes affaires». Cependant, il veut placer la barre à cette hauteur pour que l’utopie soit un moteur de l’histoire.
                              La chanson dont nous tentons la traduction a été chantée pour la première fois par Aït Menguellet le 28 décembre 1988, soit un peu plus de deux mois après les événements d’octobre qui ont fait une victime emblématique en Kabylie, Matoub Lounès. Sur l’esplanade du marché hebdomadaire de Aïn El Hammam, Aït Menguellet a dédié cette chanson à Matoub qui était alité dans la clinique des Orangers à Alger après avoir reçu une rafale de kalachnikov. La chanson n’était pas encore commercialisée ; elle le sera trois mois plus tard. L’occasion de cette manifestation était l’anniversaire de la mort de Si Moh U M’hand qui avait réuni toute l’élite kabyle : Mouloud Mammeri, qui disparaîtra deux mois après, Tahar Djaout, Ferhat Imazighen Imula, Ben Mohamed, Tahar Oussedik et d’autres figures du mouvement berbère.

                              Amar Naït Messaoud

                              L’Artiste Prélude

                              Que reste-t-il sous le bonnet ?
                              Une tête désertée par la cervelle.
                              Qu’a-t-il laissé pour nous l’esprit de vaillance ?
                              Un simple fantôme pour soutenir nos luttes.
                              Qu’a pu bien nous léguer notre authenticité ?
                              Son simple nom que nous débitons à tout va ;
                              Nous en avons perdu même les traits.

                              Malheur à nous le jour où nous devînmes
                              Simple troupeau de moutons !
                              Affluant de partout,
                              Ils sont au chaud tant qu’ils sont réunis serrés.
                              Le chacal fait incursion en leur sein,
                              Et les moutons dans la débandade n’ont pu
                              Ni se repaître ni regagner la bergerie.


                              O toi colporteur de courroux,
                              Ne te présente plus devant notre seuil !
                              Nous sommes las de l’infortune des jours
                              Qui ne nous laissent aucun choix.
                              Assez de nous débarrasser des épines
                              Qui jonchent le parterre
                              Du chemin qu’emprunteront nos pieds.

                              Chant

                              Si ton cœur veut déborder
                              Ouvre-lui grandes les portes.
                              Avec tes paroles et les fils de ta guitare
                              Tu berceras le monde.
                              Tant que le ciel a besoin de toutes ses étoiles,
                              Les hommes aussi ont besoin de l’artiste.
                              …………
                              Même si des gens te raillent,
                              Tu es bien au-dessus.
                              Même si on te couvre de médisances,
                              Même si des paroles malencontreuses te sont adressées,
                              Ceux qui t’admirent
                              Et ceux qui te comprennent,
                              D’eux tu es issu ;
                              Nul n’osera t’offenser.
                              …………..
                              Tu as vu l’arbitraire
                              Et ton soupir s’éleva.
                              Dans le soupir, il vit le jour,
                              Et chacun l’a entendu.
                              Tu l’as dénudé et pétri ;
                              Tout le monde l’a vu.
                              Tu as dénoncé l’arbitraire devant le brave homme
                              Qui s’est retourné contre lui pour l’éliminer.
                              …………………
                              Tu as entendu les lamentations
                              De celui qui a vécu toujours dans les malheurs.
                              A l’écoute de ton chant,
                              Ses douleurs se sont apaisées.
                              Quiconque ignore dans sa vie la joie,
                              Traînant une patente malchance,
                              Place ses espérances en toi.
                              Insuffle en lui l’espoir.
                              …………….
                              Tu as vu la beauté
                              Et en as fait un poème.
                              C’est toi qui réveilles en nous le souvenir
                              De tout ce que nous oublions.
                              Tu lèves le voile
                              Sur tout ce qu’on nous a ravi ;
                              Et à chaque fois que sa flamme s’éteint,
                              C’est toi qui la ressuscites.

                              Traduction : Amar Naït-Zerrad


                              dz(0000/1111)dz

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