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Ma doum el hekma!

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  • #16
    ALGERIANA,amine_malouf, sam1,...

    Salut à tous,

    Voilà, je me suis leurré dans mon post précédent. Le poème parle de la traitrise ou de l'égarement de l'ami, l'aimé ou l'aimée, de celui ou celle qui "échange de l'or contre du cuivre" (beddel dheb ben'has). Je viens de trouver une traduction sur le web, malheureusement je ne peux poster le lien.

    On y décèle une influence Soufi, et c'est peut-être ça "hrouf el bali", la philosophie des poètes Soufis.

    Bien à vous.
    Dernière modification par Sidi Noun, 16 août 2005, 06h45.
    ¬((P(A)1)¬A)

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    • #17
      amine_malouf

      desolé noune (chaoui comme je suis j'aime pas trop dire sidi )
      Pas de problème. Vous avez trouvé les paroles?
      ¬((P(A)1)¬A)

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      • #18
        Oui merci !

        A vrai dire ce thread me redonne gout a la musique ( ta3na ) c'est vrai qu'il y'a une grande hakma dans le chaabi ! reste a dichifrer ces paroles maintenant .
        Dernière modification par amine_malouf, 16 août 2005, 07h19.

        Commentaire


        • #19
          amine_malouf

          Oui, déchiffrer, ou juste apprécier. C'est une belle qacida.

          Bonne lecture et merci à vous aussi.
          ¬((P(A)1)¬A)

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          • #20
            Seule perdure la sagesse de qui étudie la morale des Anciens,
            Matdoum kekma leli ma kra hrouf el balli

            sans laquelle l'homme sorti de son sommeil se réveille démuni, en plein désert.
            kif men nem ou fak ou ssab ghir yedeh fi essahra

            Hormis ma solitude, ô mon coeur,quel ami me reste-t-il ?
            be3d rassi ya 9elbi weshmen hbib b9ali
            Le traître qui ourdit se soucie peu de (partager) un repas.
            ma yballi net3am elli ykoun nawi belghadra


            Wa allahou a3lam

            @algeriana : Veulliez nous en dire plus Svp

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            • #21
              Slt !

              Hrouf el Bali !
              Si c'était " ancien " ==> El Baly...a ( Hourouf - Pluriel de Harf )
              Rak fi Bali ! Je ne t'ai pas oublié !
              Hrouf El Bal (le i , c'est pour la Qafia !) - la rime...

              ==> Nul ne peut se targuer d'une Hikma ( sagesse ) s'il ne tire profit de ses
              échecs passés ( le sage se souvient toujours de ses amis et de ses ennemis )
              et de tout ce qu'il a enduré ( en amour ! )

              ==> Ghir yeddou, We Essahra ( sa main et le vide ) Rien !
              ==> Ma ibali bet3am, elli koun Nawi 3ala El ghadra !
              Chez nous et pour le Judaïsme, rompre le pain ensemble et un signe
              d'apaisement et de fraternité ! C'est un symbole très fort !
              Et, une grande marque d'estime et de confiance !
              Cependant, le traître tout occupé à sa sale besogne, ignore ce
              trait de noblesse et même si tu le gaves toute l'eternité, il te trahiras !
              Sans foi ni loi !

              Wa ALLAHOU A3lem !

              @ALGERIANA : Guerrouabi ne fait que chanter ! C'est le chantre et le poète qui a écrit cette Qassida qui dit... ( ces chansons sont du terroir )
              Dernière modification par GoutdeMiel, 16 août 2005, 11h36.

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              • #22
                @GoutdeMiel

                ==> Nul ne peut se targuer d'une Hikma ( sagesse ) s'il ne tire profit de ses
                échecs passés ( le sage se souvient toujours de ses amis et de ses ennemis )
                et de tout ce qu'il a enduré ( en amour ! )

                Merci Goutmiel!
                Ca me plait, enfin je le trouve vraiment vrai!
                Quoi le ksid est long, il n´est pas lié qu´à l´entré avec herouf el bali. Biensur ceux qui ne se tiennent pas aux anciens, aux passé ne peuvent avoir une idée pour affronter une vie de présent et future. Comme dit la citation: "celui qui n´a un passé, ne peut avoir un future!"

                Mais ce qui m´interesse de plus est l´histoire qui se cache deriére ce ksid,
                c´est tellement differents comme information á chaque fois, deja meme le rythme change d´une partie à l´autre, et on arrive à comprendre l´histoire juste à la fin de ksid, surment pas le début, c´est pour ca, je m´interesse bcp au mot Hrouf Al bali!

                @Sidi Noun: Je trouve aussi que le soufisme a une présence bien remarquable, dans l´histoire du Maghreb, et meme Andalous. Mais si on arrive á dechiffrer ce qu´ils expriment, on comprendra bcp. Eux ont laissé une trace qui a de la valeur dans notre histoire, religieuse ou culturelle, meme scientifique et tout ca grace au Coran et leur savoir vivre aussi.
                Dernière modification par ALGERIANA, 16 août 2005, 14h08.

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                • #23
                  Tiens jai de la lecture de la lecture pour vs:

                  (web)chaabi.com/qacid/hikma/hikma1.html

                  Je trouve pas mal la trad en Francais.
                  Dernière modification par sam1, 16 août 2005, 14h45.
                  Le métier des parents, c'est de savoir se séparer de ses enfants

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                  • #24
                    Merci sam1

                    Sagesse ne perdure...

                    Ma Tdoum El Hikma
                    Auteur: Mohammed Ben ‘Ali Ould Errzine
                    Interprète: El-Hâchemi Guerouâbi

                    Istikhbâr
                    Ô mon coeur, rappelle-toi tout le passé;
                    D’autres l'ont connu, mais sans comprendre ce qui nous est arrivé.
                    Je partageais loyalement l'angoisse de mon ami
                    et m'efforçais sans faille de lutter contre le mal.
                    Mon secret, divulgué, a fait la joie de mes censeurs, devenant pour eux sujet de commérages.
                    Sagacité et expérience m'obligent à dire avec insistance
                    aux poètes inspirés : " En l'amitié il ne faut plus croire ! "
                    refrain :
                    Seule perdure la sagesse de qui étudie la morale des Anciens, sans laquelle l'homme sorti de son sommeil se réveille démuni, en plein désert.
                    Hormis ma solitude, ô mon coeur,quel ami me reste-t-il ?
                    Le traître qui ourdit se soucie peu de (partager) un repas.
                    çiyâh :
                    Les bienfaits rejaillissent toujours sur les généreux qui les prodiguent.
                    J'ai labouré une terre stérile sans rien récolter ;
                    vain fut mon labeur, mais je me dis : << Dieu compensera cette perte. >>
                    J'ai tout enduré en silence.
                    Que d'années passées en compagnie de mon ami
                    qui, à présent, s'éloigne de moi avec dédain !

                    *****
                    bayt
                    Il connut le sort du loup qu'avait traqué mon compagnon, le jour où je l'avais emmené chasser la gazelle et la biche, et qu'il m'avait offert; j'en fus heureux, ravi !
                    <<Desanimaux sauvages, me dis-je, seul celui-ci manquait à ma collection !>>
                    J'aurais alors donné ma vie, ce qui me semblait licite, pour sauver mon bien-aimé de la mort.
                    Sa trahison me semblait inconcevable tant notre intimité était grande.
                    Pourchassé par mes limiers, il m'a été ramené :
                    tel est le sort réservé au traître qui tombe entre mes mains.

                    refrain - çiyâh :
                    Qu'il fût traître de nature, ce soupçon ne m'effleura jamais.
                    Mon amitié a duré tant d'années !
                    J'ai veillé tendrement sur sa jeunesse,
                    lui enseignant ce qu'il n'aurait jamais appris une vie durant.
                    J'étais entièrement à son service, je l'ai tant aimé....
                    J'ai fait de mon cœurson refuge.
                    Au premier signe, ô mon frère, ses désirs étaient exaucés;

                    bayt :
                    s'il m'avait demandé la lumière de mes yeux, je la lui aurais offerte et jusqu'à ma vie, plutôt que d'être séparé de lui.
                    Qu'il dispose de mon être selon son bon plaisir !
                    L'amitié se révèle à de multiples signes, ô combien !
                    Un jour contre moi irrité, il se fâcha sans retour.

                    *****

                    Mais interroge-moi donc et je t'éclairerai, sur ce pour quoi tu m'avais sollicité si durement ce jour là ?
                    Visage pur, cœur compatissant, je lui prodiguais mes biens.
                    Tous les arts dont je dispose sont là pour témoigner (de mes sentiments), ô combien !

                    refrain - çiyâh :

                    Le traître, je ne croyais pas qu'il s'en irait et qu'il rendrait à ses amis le mal pour le bien.
                    Je le demande de nouveau, j'insiste : qu'on me le ramène, tel le loup tiré de sa tanière.
                    Mais chaque malheur sur mon chemin entraîne un bien; ma seule crainte était de nuire à sa jeunesse.
                    C'est Dieu qui m'a imposé ce tourment.
                    bayt :
                    J'implore le Créateur d'entendre mes supplications.
                    Par les plus Beaux Noms Divins, par la Vérité des Textes étudiés, par la foi en Adam en Noé et en Abraham, ancêtre de tous les messagers de Dieu, par la foi en Moïse, en Mohammed, et en tous les fidèles connus et inconnus, par la lecture nocturne du Coran, par la prière et la volonté, je détruirai jusqu'à la racine du mal.
                    Je loue et remercie mon Seigneur, Maître du Royaume Céleste ;
                    Il m'a secouru, vengé et apaisé ma douleur.

                    *****

                    par les plus belles servantes.
                    C'était une succession de jours heureux, célébrations, fêtes, une profusion incessante de joies.
                    Hélas, les jours de bonheur se changèrent en tristesse !
                    A quoi bon pleurer sur ces chants d'allégresse (évanouis) ?
                    Il a perdu sa fortune, il le sait, emportée par de plus avisés que lui.

                    bayt:

                    Quand il se remémore ses joies et les félicités d'antan, des larmes ruissellent sur ses joues.
                    << Je disposais de chandelles, de coupes, de tapis alentour, de vin exquis, d'un échanson, de courtisanes et de verres dorés sous des coupoles aux perles étincelantes, de divans inconnus en Syrie et en Egypte, et, entre deux arbres d'ébène, face à des rangs de vignes, (j'étais) euphorique; des belles étaient empressées à remplir ma coupe (à mes côtés). "

                    refrain - çiyâh:

                    On lui jeta un sort pour l'éloigner de moi :
                    un envoûteur lui destina des formules maléfiques pourle plonger dans la peine.
                    S'il m'avait consulté, je l'aurais soigné, j'aurais détruit le maléfice et annulé ses effets.
                    Puisqu'ils'est fourvoyé, laissons-le aller à la dérive, le regard perdu, comme une embarcation sans voile, emportée par les vagues d'une mer déchaînée dans la fureur des vents.

                    *****

                    bayt:
                    Captif de cet océan en furie, il est tombé dans cette mer dont il ne sait comment sortir.
                    C'est Satan qui l'abusa et le relégua aux confins;
                    Il s'est retrouvé sans ami, sans compagnon, sans goût de vivre.
                    Que possède-l-il celui qui n'a ni ami ni soutien ?
                    Il n'a rien à perdre, il ne connaîtra pas de détérioration, puisqu'il est dépourvu de tout; il sera privé de respect, de gloire et de dignité.
                    Celui qui noue amitié avec un homme ou une femme s'expose à l'infortune.

                    refrain -çiyâh :

                    J'ai informé mon compagnon de faits utiles comme je le ferai avec des êtres sensés, ô mon ami.
                    Le beau réside seulement dans les belles actions et un cœur tolérant.
                    Un singe te distrairait mieux que la lune inspiratrice (des poètes).
                    ô mon coeur, oublie qui t'a dédaigné pour retrouver la sérénité et peu t'importe le sort de qui voulut ma perte !
                    Oublieux de mes bienfaits, il vint, violent, éteindre ma chandelle.

                    bayt:

                    Sans craindre le châtiment du Très-Haut, il me récompensa par le mal, sans redouter que le Seigneur Tout-puissant entende mes malédictions.
                    Chaque fois que je le comblais de biens, de fidélité, c'était mon bonheur.
                    Il me déçut, et la perfidie alentour attisa ma secrète rancune.
                    Me plaindre réjouirait l'homme vil, plein de malveillance.
                    J'ai alors enfoui ce secret en mon coeur.
                    Que de sanglots étouffés !

                    *****

                    J'ai eu beau ruser, je n'ai su éviter cette épreuve ;
                    je n'ai pas su ce qui allait m'arriver
                    - seuls des amants malheureux auraient pu le savoir.

                    refrain -çiyâh :

                    J'ai consigné cette histoire pour en faire une leçon à méditer.
                    Un maître est toujours béni de ses disciples, par l'écrit et le verbe limpide, en alliés solides comme des éléphants et en sages avisés.
                    Celui qui. par la malédiction des Patriarches et des Maîtres,
                    fut assailli par la misère, sut trouver la réponse auprès de ses vénérables guides.
                    Retenez bien cette leçon :
                    ceux qui sont maudits de leurs maîtres, sachez-le, seront humiliés.

                    bayt final :

                    Qui n'a pas vu l'antique Fès n'arien vu :
                    il sera l'objet de rumeurs, ô combien, de Oued Noun à Hmada, comme le fut la Fille du Bûcheron dont les nouvelles traversèrent plaines et montagnes !
                    Il y a bien longtemps, hélas, Khaddoudja était valeureuse
                    mais elle échangea de l'or précieux contre du cuivre de Sous, à l'instar de celui qui a échangé une hyacinthe
                    contre une pierre, la prenant pour un joyau.
                    Je salue ceux qui peuvent comprendre mes paraboles, les vénérables, les sages et les poètes géniaux.
                    Mon nom est formé des lettres M M H et D et plus clairement exprimé, chérif Ben Ali Ould Errzine de la descendance de Zahra.

                    Source: Chaabi deyalna (web chaabi)
                    Dernière modification par ALGERIANA, 16 août 2005, 15h32.

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