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Raison du Cri, de Tahar Djaout

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  • Raison du Cri, de Tahar Djaout

    Ce soir, un poème m'est revenu à l'esprit. Très peu de poèmes me touchent. Mais celui-là fait partie des exceptions.


    -------------------------------------------------

    s'il n'y avait ce cri,
    en forme de pierre aiguë
    et son entêtement à bourgeonner

    s'il n'y avait cette colère,
    ses élancements génésiques
    et son soc constellant,

    s'il n'y avait l'outrage,
    ses limaces perforantes
    et ses insondables dépotoirs,

    l'évocation ne serait plus
    qu'une canonnade de nostalgies,
    qu'une bouffonnerie gluante,

    le pays ne serait plus
    qu'un souvenir-compost,
    qu'un guet-apens
    pour le larmier.




    Tahar DJAOUT - Extrait de "Perennes" - 1983
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

  • #2
    Bonsoir l'imprévisible

    Merci pour le partage.


    Encore d'autres ?


    Les livres de Tahar Djaout sont introuvables ici....à ma grande tristesse !!

    Commentaire


    • #3
      Hello *tafsut*

      Tiens pour toi.


      Soleil Bafoué

      (...)

      Faut-il avec nos dernières larmes bues
      oublier les rêves échafaudés un à un
      sur les relais de nos errances
      oublier toutes les terres du soleil
      où personne n'aurait honte de nommer sa mère
      et de chanter sa foi profonde
      oublier oh oublier
      oublier jusqu'au sourire abyssal de Sénac
      Ici où gît le corpoème
      foudroyé dans sa marche
      vers la vague purificatrice
      fermente l'invincible semence
      Des appels à l'aurore
      grandit dans sa démesure
      Sénac tonsure anachronique de prêtre solaire
      Le temple
      édifié dans la commune passion
      du poète
      du paria
      et de l'homme anuité
      réclamant un soleil



      Tahar DJAOUT - Extrait de "Bouches d'incendies", édition collective, ENAP, 1983.
      “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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      • #4
        Tanemmirt s tusda, j sais pas comment j suis passée à côté de ce site !! (enfin g pas vrmt cherché les poèmes !!!)

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        • #5
          COMME AVANT

          Elle ne viendra pas.
          Le sourire, le soleil
          Disparaîtront aussi.
          Il faudra plier
          Mes attentes, mes moignons
          Et mon coeur habité
          D'un battement sans pareil.
          Le soir m'attend
          Et le cafard ;
          Puis la Route
          Toujours très longue.
          Tahar DJAOUT - Extrait de "Perennes" - 1983

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          • #6
            Ayen ala !

            On va essayer de préparer un bon sujet sur Tahat Djaout ici sur FA, chacun l'enrichira de ce qu'il sait....

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            • #7
              Ainsi je peu dire que la poesie c'est les écrits qu'on ne comprend pas...

              s'il n'y avait ce cri,
              en forme de pierre aiguë; ca je sais a peu pres c'est quoi!

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