:shock: « Un jour, il faudrait pouvoir comparer tous les rêves »
Un petit mot pour ouvrir une porte
Un petit mot qui tape comme un doigt,
Un mot qui grince sur ses gonds,
Un mot qui s'étire dans un couloir …
Un mot qui ouvre les fenêtres,
Qui accroche aux murs des couleurs,
Qui essuie la poussière du temps passé,
Un mot qui chante face aux miroirs …
Quand enfin toutes les pièces
Sont tapissées de par ce mot,
Ce mot qui glisse sans le vouloir
A petits pas pressés …
Quand enfin toutes les choses,
Meubles et rideaux,
Vases et leur bouquet
S'inclinent devant lui …
Ce mot sonne encore plus fort
Et vous imprègne, vous et vos habits d'un jour,
Allant et venant, suivant votre chemin,
L'amour est en vous … Ah, ce mot d'Amour !
Sur le bois
Des arabesques se dessinent,
Vague ou fleur
Arbre, cygne, spirale,
Eau dormante
Rêve contrarié …
Il y a même un corps de femme
Qui danse lascivement
A contre jour
Sous la lampe
Et ses deux bras qui s'ouvrent
Incitent à écrire …
Es-tu cette avenue
Où s'écoulent les âges
Où chaque lumière
Est comme un arbre nu …
Ce soir où tout scintille
Je m'en remets à toi …
Es-tu cet oiseau frêle
A la blonde parure
Étrangère à la nuit
Comme un frémissement
Comme une plaine immense
Comme une vague d'or
Tes cheveux se dessinent
Dans une ombre complice
Ce soir où tout scintille
Je m'en remets à toi …
Dans cet univers étrange
Tu t'habillerais de pourpre
Et je regarderai
L'effet produit sur la nature …
J'imagine très bien
Cette couleur crue
Déchirant l'espace
Eternellement plat du paysage …
Tu observeras le miroir phonétique de ta voix
Ton passé reviendra en guise de futur
Je fermerai les yeux
Pour ne plus t'aveugler ...
Aimer le soleil sur la mer
Alors que des gens
Dans des rues passent
Et s'imaginent que l'horizon
Est un hôtel vertical ...
Aimer l'enfer pour le calme
Aimer le feu pour l'étincelle
Dans le matin glacé du monde
Quand la lumière s'écartèle ...
Quand chaque part de lumière et un soleil.
Comme l'aurore est frêle
Quand les galops fous
Annoncent le soleil
En un frisson précoce ...
Un ciel comme irréel
Des ailes de plomb
L'oiseau brisé dans son élan
Puis l'or surgit de la terre ...
Comme le soir est beau
Dans l'incendie des âmes
Quand le masque funèbre
Hésite à se poser ...
Comme cet homme est beau
Au crépuscule immense
Quand le regard n'est qu'un vertige
Cet homme perdu qui marche d'un pas sûr
Et l'on prenait parfois
Le temps de s'arrêter
Un mot chantait
L'innocence de l'âge ...
Et les cloches volant
Faisaient vibrer l'école
Les murs déversant
Des rangées d'enfants sages ...
Tout est à sa place
Le murmure, le cri,
Le soupir, l'attente,
La nature, les saisons
Et ce qui fait le jour
Contre espérance
Contre jour ...
Que peuvent-ils se dire
Les hommes dans les rues ?
Les hommes à leur place
Comme des poissons dans
L'eau qui jaillit des sources
Les femmes comme un torrent
Les mères et leurs enfants
Le jour se lève ...
Qu'ont-ils donc à se dire
Les hommes dans les rues ?
La crainte qui s'efface
La peur que l'on essuie
Le bleu toujours plus bleu
Le soleil plus dense
Les passants qui s'empressent
Dans leurs habits dorés ...
Qu'ont-ils à se dire
Les hommes dans les rues ?
Des farandoles vont
Qui s'emballent légères
Et les solitaires tournent
Doucement sur eux-mêmes
Les fous toujours plus fous
Et le cri qui circule
S'envole dans les rues
Avec l'amour
Les mots refleuriront ...
Le bleu du ciel entre tes doigts
Le soir,
Des oiseaux viennent
Se poser sur tes bras ...
L'air transparent
Diffuse ses rythmes empourprés
Un oiseau chante
Et je croyais t'entendre
Ligne permanente et pure
Cette voix est une chaleur vivante
Source d'étonnements,
Toutes joies confondues ...
Comprendre par ta voix
Le nom de chaque chose
Des simples feuillages
Aux livres dorés
Découvrir le Monde …
Les journées de juillet
Par ta voix dessinées
Les silences et les ombres
Comprendre par ta voix
Le nom de chaque chose …
Comprendre les saisons
Et le rythme des jours
Appréhender l'heure
Sur le cadran des mots
L'infinité du verbe …
Comprendre par ta voix
La nuance des mots
L'arc-en-ciel lyrique
Magique trajectoire
Echo de nos regards …
Comprendre par ta voix
Le nom de chaque chose
Dans la transparence
A travers toi
Découvrir le Monde …
Au-delà des grandes murailles
Un chant d'homme passe soudain
La force du vent travaille
A construire un lendemain …
On ne voit plus que des lumières
Obliquement désespérées
Au-delà des grandes murailles
Un chant d'homme passe soudain …
Et tout à coup un oiseau passe
L'homme des rues lève la tête
Trop tard : l'ombre déjà s'efface
Au-delà des grandes murailles …
Tu ne vois plus les étincelles
Des plumes, ailes déployées
Tu t'imagines la Bohème
Un fleuve et des habits dorés …
Tu t'imagines des couleurs
Un horizon renouvelé
Un fleuve large comme une mer
Au-delà des grandes murailles …
Tu voudrais parler à tue-tête
Les mots se cassent sur tes lèvres
Au-delà des grandes murailles
Un chant d'homme passe soudain …
Les larmes des arbres bientôt s'écouleront
Et tu verras des feuilles, des fleurs et des fruits
S'abreuver de soleil
Et tu verras l'herbe
Pousser folle à tes pieds, pousser vers le grand jour …
Tes pieds fouleront la terre plus vivante
Une terre d'accueil pour des songes éveillés
Réchauffés de soleil
Caressés par la brise
Des mots s'inscriront dans ta mémoire
Des images illuminées d'azur
Des phrases comme des ponts suspendus
De grands mots gravés et l'écorce des arbres
T'indiqueront la voie du vertige terrestre …
Entre quatre murs
Salle des mots perchés
Avant que les larmes des arbres
Ne s'écoulent longuement …
Demain peut-être j'aimerai
Je goûterai l'aube du Monde sans fin
Ce jour sera suivi d'autres jours identiques
Je boirai la rosée
Je m'étonnerai sans cesse
Peut-être j'écrirai
Pour mieux graver mon bonheur
J'apprendrai à écrire dans la pierre
J'entends des bruits qui seront quotidiens
Des rires et des chansons …
Demain peut-être je tremblerai
Avec un goût de cendres et de terre dans la bouche
Des éclairs dans la tête
Je verserai des larmes de sang
Je ramperai les yeux dans la boue
J'adresserai au ciel d'incohérentes prières
Des mots écorchés dans le fracas multiple
Combattant l'épouvante, j'apprivoiserai l'ombre
Mon ennemi, le miroir, copiera tous les gestes …
L'un ou l'autre nous reviendrons
Peut-être pas
Et j'allais dans les sables
Reconnaître l'errance
Et découper la vie
En morceaux purs et calmes …
Soudain, le silence
Me frappa
Et les mots riverains
S'échappèrent du monde …
Alors voici que soudain
On se décide à vivre
Mais on ne sait pas toujours
Par quel bout commencer …
Les secondes du temps
Vous échappent des mains
Et vos phrases fusent
Pitoyables …
Vous écoutez l'air de Key Largo
Vous êtes sur la mer
Mais pas une femme
Au port pour vous attendre …
Chante
On ne tuera point en toi
Cette raison de vivre
L'air et la mer
En ton corps mêlés
Le jour …
Tout te pousse
Et tu fuis la poussière des murs
Les barreaux creux taillés
Dans les chairs
Douleurs …
Tu contemples en secret
Les bruits et les silences
Les royaumes où se fondent
Les couleurs
Lumières de la Terre …
Tu arrives
Sur un quai
Saint-Suplice …
Des marches d'escaliers
Et tu te retrouves
Goûtant depuis toujours
Cette place,
Et ce café tout près …
Il fait froid
Ou beau temps
Bleu ou gris
Question de choix
Daniel Couriol
Un petit mot pour ouvrir une porte
Un petit mot qui tape comme un doigt,
Un mot qui grince sur ses gonds,
Un mot qui s'étire dans un couloir …
Un mot qui ouvre les fenêtres,
Qui accroche aux murs des couleurs,
Qui essuie la poussière du temps passé,
Un mot qui chante face aux miroirs …
Quand enfin toutes les pièces
Sont tapissées de par ce mot,
Ce mot qui glisse sans le vouloir
A petits pas pressés …
Quand enfin toutes les choses,
Meubles et rideaux,
Vases et leur bouquet
S'inclinent devant lui …
Ce mot sonne encore plus fort
Et vous imprègne, vous et vos habits d'un jour,
Allant et venant, suivant votre chemin,
L'amour est en vous … Ah, ce mot d'Amour !
Sur le bois
Des arabesques se dessinent,
Vague ou fleur
Arbre, cygne, spirale,
Eau dormante
Rêve contrarié …
Il y a même un corps de femme
Qui danse lascivement
A contre jour
Sous la lampe
Et ses deux bras qui s'ouvrent
Incitent à écrire …
Es-tu cette avenue
Où s'écoulent les âges
Où chaque lumière
Est comme un arbre nu …
Ce soir où tout scintille
Je m'en remets à toi …
Es-tu cet oiseau frêle
A la blonde parure
Étrangère à la nuit
Comme un frémissement
Comme une plaine immense
Comme une vague d'or
Tes cheveux se dessinent
Dans une ombre complice
Ce soir où tout scintille
Je m'en remets à toi …
Dans cet univers étrange
Tu t'habillerais de pourpre
Et je regarderai
L'effet produit sur la nature …
J'imagine très bien
Cette couleur crue
Déchirant l'espace
Eternellement plat du paysage …
Tu observeras le miroir phonétique de ta voix
Ton passé reviendra en guise de futur
Je fermerai les yeux
Pour ne plus t'aveugler ...
Aimer le soleil sur la mer
Alors que des gens
Dans des rues passent
Et s'imaginent que l'horizon
Est un hôtel vertical ...
Aimer l'enfer pour le calme
Aimer le feu pour l'étincelle
Dans le matin glacé du monde
Quand la lumière s'écartèle ...
Quand chaque part de lumière et un soleil.
Comme l'aurore est frêle
Quand les galops fous
Annoncent le soleil
En un frisson précoce ...
Un ciel comme irréel
Des ailes de plomb
L'oiseau brisé dans son élan
Puis l'or surgit de la terre ...
Comme le soir est beau
Dans l'incendie des âmes
Quand le masque funèbre
Hésite à se poser ...
Comme cet homme est beau
Au crépuscule immense
Quand le regard n'est qu'un vertige
Cet homme perdu qui marche d'un pas sûr
Et l'on prenait parfois
Le temps de s'arrêter
Un mot chantait
L'innocence de l'âge ...
Et les cloches volant
Faisaient vibrer l'école
Les murs déversant
Des rangées d'enfants sages ...
Tout est à sa place
Le murmure, le cri,
Le soupir, l'attente,
La nature, les saisons
Et ce qui fait le jour
Contre espérance
Contre jour ...
Que peuvent-ils se dire
Les hommes dans les rues ?
Les hommes à leur place
Comme des poissons dans
L'eau qui jaillit des sources
Les femmes comme un torrent
Les mères et leurs enfants
Le jour se lève ...
Qu'ont-ils donc à se dire
Les hommes dans les rues ?
La crainte qui s'efface
La peur que l'on essuie
Le bleu toujours plus bleu
Le soleil plus dense
Les passants qui s'empressent
Dans leurs habits dorés ...
Qu'ont-ils à se dire
Les hommes dans les rues ?
Des farandoles vont
Qui s'emballent légères
Et les solitaires tournent
Doucement sur eux-mêmes
Les fous toujours plus fous
Et le cri qui circule
S'envole dans les rues
Avec l'amour
Les mots refleuriront ...
Le bleu du ciel entre tes doigts
Le soir,
Des oiseaux viennent
Se poser sur tes bras ...
L'air transparent
Diffuse ses rythmes empourprés
Un oiseau chante
Et je croyais t'entendre
Ligne permanente et pure
Cette voix est une chaleur vivante
Source d'étonnements,
Toutes joies confondues ...
Comprendre par ta voix
Le nom de chaque chose
Des simples feuillages
Aux livres dorés
Découvrir le Monde …
Les journées de juillet
Par ta voix dessinées
Les silences et les ombres
Comprendre par ta voix
Le nom de chaque chose …
Comprendre les saisons
Et le rythme des jours
Appréhender l'heure
Sur le cadran des mots
L'infinité du verbe …
Comprendre par ta voix
La nuance des mots
L'arc-en-ciel lyrique
Magique trajectoire
Echo de nos regards …
Comprendre par ta voix
Le nom de chaque chose
Dans la transparence
A travers toi
Découvrir le Monde …
Au-delà des grandes murailles
Un chant d'homme passe soudain
La force du vent travaille
A construire un lendemain …
On ne voit plus que des lumières
Obliquement désespérées
Au-delà des grandes murailles
Un chant d'homme passe soudain …
Et tout à coup un oiseau passe
L'homme des rues lève la tête
Trop tard : l'ombre déjà s'efface
Au-delà des grandes murailles …
Tu ne vois plus les étincelles
Des plumes, ailes déployées
Tu t'imagines la Bohème
Un fleuve et des habits dorés …
Tu t'imagines des couleurs
Un horizon renouvelé
Un fleuve large comme une mer
Au-delà des grandes murailles …
Tu voudrais parler à tue-tête
Les mots se cassent sur tes lèvres
Au-delà des grandes murailles
Un chant d'homme passe soudain …
Les larmes des arbres bientôt s'écouleront
Et tu verras des feuilles, des fleurs et des fruits
S'abreuver de soleil
Et tu verras l'herbe
Pousser folle à tes pieds, pousser vers le grand jour …
Tes pieds fouleront la terre plus vivante
Une terre d'accueil pour des songes éveillés
Réchauffés de soleil
Caressés par la brise
Des mots s'inscriront dans ta mémoire
Des images illuminées d'azur
Des phrases comme des ponts suspendus
De grands mots gravés et l'écorce des arbres
T'indiqueront la voie du vertige terrestre …
Entre quatre murs
Salle des mots perchés
Avant que les larmes des arbres
Ne s'écoulent longuement …
Demain peut-être j'aimerai
Je goûterai l'aube du Monde sans fin
Ce jour sera suivi d'autres jours identiques
Je boirai la rosée
Je m'étonnerai sans cesse
Peut-être j'écrirai
Pour mieux graver mon bonheur
J'apprendrai à écrire dans la pierre
J'entends des bruits qui seront quotidiens
Des rires et des chansons …
Demain peut-être je tremblerai
Avec un goût de cendres et de terre dans la bouche
Des éclairs dans la tête
Je verserai des larmes de sang
Je ramperai les yeux dans la boue
J'adresserai au ciel d'incohérentes prières
Des mots écorchés dans le fracas multiple
Combattant l'épouvante, j'apprivoiserai l'ombre
Mon ennemi, le miroir, copiera tous les gestes …
L'un ou l'autre nous reviendrons
Peut-être pas
Et j'allais dans les sables
Reconnaître l'errance
Et découper la vie
En morceaux purs et calmes …
Soudain, le silence
Me frappa
Et les mots riverains
S'échappèrent du monde …
Alors voici que soudain
On se décide à vivre
Mais on ne sait pas toujours
Par quel bout commencer …
Les secondes du temps
Vous échappent des mains
Et vos phrases fusent
Pitoyables …
Vous écoutez l'air de Key Largo
Vous êtes sur la mer
Mais pas une femme
Au port pour vous attendre …
Chante
On ne tuera point en toi
Cette raison de vivre
L'air et la mer
En ton corps mêlés
Le jour …
Tout te pousse
Et tu fuis la poussière des murs
Les barreaux creux taillés
Dans les chairs
Douleurs …
Tu contemples en secret
Les bruits et les silences
Les royaumes où se fondent
Les couleurs
Lumières de la Terre …
Tu arrives
Sur un quai
Saint-Suplice …
Des marches d'escaliers
Et tu te retrouves
Goûtant depuis toujours
Cette place,
Et ce café tout près …
Il fait froid
Ou beau temps
Bleu ou gris
Question de choix
Daniel Couriol
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