Bonjour à tous.
Je vous ai cueilli ces quelques vers des fameux quatrains d'Omar Khayyâme.
Hier est déjà loin ; à quoi bon qu’on y pense ?
Demain n’est pas encore venu ; pourquoi gémir d’avance ?
Laisse ce qui n’est plus ou qui n’est pas encore ;
A l’instant même prends ta part de jouissance !
Le jour de demain te fut à jamais inaccessible ;
En spéculer aujourd’hui ne fais qu’assombrir ta bile.
Si ton esprit est lucide, ne ruine pas ton présent,
Puisqu’on te laisse ignorant de ce qui te reste à vivre.
Si le monde aurait agi selon la justice,
Tout ce que touche l’homme serait loin des vices.
S’il existait la droiture dans la roue-tournante,
Les penseurs n’eussent été point soumis au supplice.
Des houris du paradis, on promet mille merveilles ;
La merveille, moi je dis que c’est le jus de la treille.
Un tiers vaut mieux, mes amis, que ce tu*-l’auras-un-jour :
C’est de loin que le tombeur est agréable à l’oreille !
Si tu t’enivres, khayyâme, l’ivresse te soit bonheur !
Si tu étreins une femme, cet amour te soit bonheur !
Toute chose de ce monde s’achève dans le néant :
Dis toi que tu es néant, et vivre te soit bonheur !
Que me consentent les cieux un pain de fleur de froment,
Une jarre de vin vieux, un gigot appétissant,
Une belle à mes côtés au bord de quelque prairie,
Et voila une frairie que m’envierait maint sultan.
Toi qui ne bois pas de vin, épargne-nous ta censure ;
Tu te fais un peu trop vain : trêve de cette imposture !
Tu t’abstiens à des sources, ô vertueux contempteur,
Telles que notre liqueur auprès d’elles n’est qu’eau pure !
Nos amis ont fini par disparaitre tous,
Ayant de la mort affronte le courroux.
Buvant du même vin au banquet de la vie.
Ils se sont enivres quelques tours avant nous.
Quand la vie vient à son terme, qu'importe Baghdad ou Bactres ?
et quand la mesure est pleine qu'importe douce ou saumâtre ?
Prends ton plaisir : on verra longtemps après toi et moi
au firmament bien des fois croître la lune et décroître.
Je vous ai cueilli ces quelques vers des fameux quatrains d'Omar Khayyâme.
Hier est déjà loin ; à quoi bon qu’on y pense ?
Demain n’est pas encore venu ; pourquoi gémir d’avance ?
Laisse ce qui n’est plus ou qui n’est pas encore ;
A l’instant même prends ta part de jouissance !
Le jour de demain te fut à jamais inaccessible ;
En spéculer aujourd’hui ne fais qu’assombrir ta bile.
Si ton esprit est lucide, ne ruine pas ton présent,
Puisqu’on te laisse ignorant de ce qui te reste à vivre.
Si le monde aurait agi selon la justice,
Tout ce que touche l’homme serait loin des vices.
S’il existait la droiture dans la roue-tournante,
Les penseurs n’eussent été point soumis au supplice.
Des houris du paradis, on promet mille merveilles ;
La merveille, moi je dis que c’est le jus de la treille.
Un tiers vaut mieux, mes amis, que ce tu*-l’auras-un-jour :
C’est de loin que le tombeur est agréable à l’oreille !
Si tu t’enivres, khayyâme, l’ivresse te soit bonheur !
Si tu étreins une femme, cet amour te soit bonheur !
Toute chose de ce monde s’achève dans le néant :
Dis toi que tu es néant, et vivre te soit bonheur !
Que me consentent les cieux un pain de fleur de froment,
Une jarre de vin vieux, un gigot appétissant,
Une belle à mes côtés au bord de quelque prairie,
Et voila une frairie que m’envierait maint sultan.
Toi qui ne bois pas de vin, épargne-nous ta censure ;
Tu te fais un peu trop vain : trêve de cette imposture !
Tu t’abstiens à des sources, ô vertueux contempteur,
Telles que notre liqueur auprès d’elles n’est qu’eau pure !
Nos amis ont fini par disparaitre tous,
Ayant de la mort affronte le courroux.
Buvant du même vin au banquet de la vie.
Ils se sont enivres quelques tours avant nous.
Quand la vie vient à son terme, qu'importe Baghdad ou Bactres ?
et quand la mesure est pleine qu'importe douce ou saumâtre ?
Prends ton plaisir : on verra longtemps après toi et moi
au firmament bien des fois croître la lune et décroître.
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