
Aurore fil d’or
Fil je t’adore
Fil tendu perdu sur la nuit
Le jour dort encore
Pas un zeste de bruit
Un soupçon de vent
Que la nuit qui caresse
Et nous berçe tendrement
Les rues se sont vidées de tout
Ses excréments cafards d’autre temps
Cloportes géants qui déambulent vivant
Contre vents et marrées
Ah ! Oui laissez moi rire
Laissez moi vivre à l’abri du vent
Pas tout le temps, la tempête ça
Laisse un goût de je t’attends
Et si je ne veux pas venir je fais quoi
Je fais rien je médite
Mais dites pas de bêtises surtout
Sur la foi de ma mère et le nez de mon père
La vie va ainsi sans queue ni tête
Esprits alambiqués comme des poupées gigognes
Qui se découvrent tout le temps
Pour mieux se dissimuler
Et nous amuser,
Nous les affamées assoiffés de la vie
De la nuit qui s’en va
Et du jour qui me tend les bras !
Morjane
26 Mars 2003
