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Je me cacherai pour pleurer

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  • #61






    La petite fille sur la photo


    L’esprit baigné de doux souvenirs, je regarde sur une photo, le portrait d’une petite fille aux cheveux ébouriffés et au regard triste. Elle était très belle et sa beauté était particulière. A la finesse des traits de son visage s’ajoutait le reflet de la sensibilité de son cœur et la naïveté de son âme. Je contemple longuement cette photo en noir et blanc, prise il y a de cela bien longtemps, et je reconnais la petite fille. Je ne la vois pas sourire, comme le font généralement les filles de son âge. Je reconnais la petite fille tourmentée, avec qui je jouais quand j’étais enfant, et j’ai compris que ce regard triste m’était destiné, il était réprobateur.

    Je me souviens, il fut un temps, dans une humble demeure, vivait une jeune fille qui se prenait pour une princesse. Elle confectionnait des poupées en les habillant de morceaux de tissus, ramassés ça et là, gambadait dans l’arrière cour de sa maison ou jouait, parfois dans le jardin, avec son frère. Elle remplissant l’air de cette joie enfantine que connaissent toutes les maisons. Cette fille ne connaissait de la vie que son palais, son jardin d’Eden et son titre de princesse. Elle pouvait se contenter de ça et se considérait la plus heureuse des petites filles. Je me souviendrai toujours de cette fille à qui j’ai fait, sans le dire, la promesse de ne jamais la laisser seule et d’être toujours auprès d’elle. Et même si je devais parcourir le monde, je reviendrai la chercher et je la protégerai et je l’aimerai.

    Bien des années plus tard, la petite fille est devenue femme et elle est restée toujours aussi belle. Je peux le voir sur une photo récente, une photo en couleur cette fois. Je vois le visage d’une femme séduisante qui me sourit, mais je n’y vois plus la même sérénité. A bien la regarder, elle n’est plus tout à fait la même et je ne sais pour quelle raison le sourire, que je décèle à la commissure de ses lèvres, ne me convainc plus. Je suis parti pour longtemps et la solitude avait eu raison d’elle. Le jour où j’étais revenu pour la retrouver, quelques années plus tard, quelques années trop tard, la petite fille avait perdu son innocence.

    Les yeux gonflés de larmes, je repris la photo en noir et blanc. Je ne voulais garder de la petite fleur de mon cœur que l’image que j’ai toujours eu d’elle. Et je lui promis de la retrouver, un jour, ailleurs, loin de ce qui pourrait, encore, souiller son âme et la mienne. Et je lui promis que le monde serait meilleur après la mort, car la mort est salvatrice quand elle met fin à nos souffrances et qu’elle est, parfois, le seul rempart à nos peines. Et bien qu’elle nous sépare, toujours, de ceux qui nous sont chers, elle nous réunit aussi avec les personnes que nous avons tant aimées. Et je lui promis que nous redeviendrons, comme avant, elle la petite fille et moi le petit garçon d’antan. Et nous nous retrouverons dans les champs, courant cheveux dans le vent, comme avant. Et nous remplirons l’air de nos cris et de nos rires, comme avant. Et nous serons heureux car libres et nous serons heureux car nous aurons retrouvé nos cœurs d’enfants, tout comme avant. Et nous nous mettrons sous l’arbre, face au soleil qui illuminera nos visages et nos sourires sincères. Et je la prendrai dans mes bras pour ne plus la quitter. Et je mettrai sa petite main sur ma poitrine afin qu’elle sente les battements fragiles de mon cœur, qui ne palpitera désormais que pour elle. Et elle me pardonnera mon absence et je lui pardonnerai son égarement. Et nous serons alors en paix car elle aura retrouvé, enfin, sa moitié et j’aurai retrouvé, enfin, mon âme sœur.


    A la douceur que j’ai perdue…
    Dernière modification par absent, 21 juin 2012, 12h18.

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    • #62
      coucou-19

      Tres touchant je ressent du vecu dans tes ecris
      merci pour le partage .............

      Matrix...

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      • #63
        Merci Matrix et bienvenu.

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        • #64
          Envoyé par Coucou 19
          Je me cacherai pour pleurer


          Une fleur pousse au fond de mon jardin

          Dès qu'apparaissent les soleils d'avril
          Elle ramène la chaleur à mon volcan éteint
          Et je sais qu'elle mettra mon âme en péril

          C'est une hirondelle qui vient au petit matin
          Réchauffer mon corps et m'apporter le beau temps
          Elle m'ouvre le coeur d'un geste de la main
          Qui a dit qu'elle ne faisait pas le printemps?

          Je lui faisais part de mes chagrins et de mes peines
          Le soir, quand nous regardions les astres ensemble
          Je la serrais dans mes bras afin qu'elle soit mienne
          A l’idée qu'elle disparaisse un jour, mon coeur tremble

          L'hiver est déjà là, me dit-elle, il est temps de partir
          Adieu amour éphémère, adieu être adoré
          Les oiseaux se cacheront pour mourir
          Et moi, je me cacherai pour pleurer.
          Joli ! bravo
          Even if

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          • #65




            Aimer !


            Aimer comme un enfant. Apprendre à connaître ce qu’est la vie. Se mettre face au soleil pour que le cœur s’éclaire de toute l’incandescence de l’univers; et voir la beauté dans chaque détail de la création. S’émerveiller du ciel étoilé d’une chaude nuit d’été; de la floraison des amandiers accueillant le printemps naissant et du murmure de l’eau, ruisselant sur la roche noire après la fonte des neiges. Aimer sans se soucier du lendemain, et remplir l’air de rire et de joie. Aimer avec le sourire aux lèvres, et toujours garder au fond du cœur les rêves avec lesquels un enfant vient au monde. Apprendre à aimer comme apprendre à marcher; en titubant, en tombant, en se blessant puis en se relevant. Ne pas avoir peur d’aimer. Aimer avec innocence, comme seul un enfant sait le faire.

            Aimer comme un homme. Ne plus savoir si souffrir est une épreuve ou un châtiment et l’accepter malgré tout, car aimer et le propre de l’homme. Être capable de pardonner quand les blessures sont encore vives, car aimer anoblît l’âme. Se laisser noyer dans l’océan du véritable amour et aller à la recherche de l’autre pour se retrouver soi-même. Aimer comme dans ses rêves d’enfant avec la douleur en plus. Savoir supporter les caprices de l’amour car aimer c’est vivre. Sentir son cœur se pétrir comme du pain qu’on pétrit afin qu’il soit plus mou; plus doux. Accepter de se faire brûler au fer, car seul le feu de l’amour est capable de cicatriser les meurtrissures de la vie. Aimer avec courage, comme seul un homme peut le faire.

            Aimer comme un saint. Ne plus désirer, ne plus vouloir posséder. Aimer sans s’attacher; juste aimer, car l’amour se suffit à lui-même. Aimer quand l’homme redevient enfant et retrouve enfin son âme; car deux âmes qui naissent d’une même Source et empruntent le même chemin de la Liberté, en quête de l’Essence divine, sont destinées à se retrouver. Vibrer d’amour comme l’âme vibre au rythme de l’univers. Revoir le monde avec la candeur d’un enfant mais aussi la maturité de l’homme. Connaître enfin l’unicité de l’amour et arriver à la certitude qu’il n’y a pas d’amours; il n’y a que l’Amour, car l’Amour est Un. Aimer, non plus avec le cœur mais avec le Cœur. Se détourner du leurre pour n’admirer que le Sublime. Aimer pour Dieu; aimer par Dieu; aimer en Dieu, comme seul un saint sait le faire.

            Et jusqu’à la fin, ne jamais cesser de croire qu’au-delà de toutes les lois, aimer est bien un acte de foi !

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            • #66
              Pleurer c'est vivre.

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              • #67
                Seul celui qui ne ressent rien, ne pleure jamais. Et celui-là est déjà mort.

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