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Le maure vivant

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  • Le maure vivant

    Le maure vivant

    Venons en au fait, et laissons la simagrée aux coqs servir de crête. Je ne ferai ni fier ni beau ni abuserai de mots bêtes pour vous dire le fond de ma pensée ni ce qui m’embête. Juste un ou deux mots, sans vous prendre la tête…
    Venons en au fait, et parlons de nos quêtes…non pas de celles au bord d’un quai qui font bite d’amarrage accrochant l’adieu à la valse des mouchoirs, illusoire danse conjurant l’absence.
    Je n’ai jamais compris les partir, les autrement et les ailleurs, chérissant le rester, l’immuable et le conséquent, acceptant mes co-errances pour retrouver la mienne de cohérence.
    Venons en au fait et parlons rien qu’une fois, sans fioritures ni mots débiles à l’absurde tournure, de ce profond qui nous anime… qui envenime
    J’aurai voulu que la mer soit rouge pour laver le sang des morts sans que le ciel s’indigne
    J’aurai voulu que les morts soient blancs pour qu’une fois saignés ils deviennent feuilles
    J’aurai voulu que la pluie soit noire pour qu’une fois tombée elle devienne mots
    Et que les mots sur la feuille blanche racontent les morts pour indigner le ciel
    J’aurai voulu que le ciel pleure ma honte pour faire rougir la mer
    Et je serais le vent
    Et je serais levant, père du soleil qui chantera aux morts
    « ce n’est qu’un maure parmi les vivants ! »…


    Le poète Khalid Benslimane ( Qandisha)

  • #2
    Bonsoir Serpico

    Serpico très jolis jeux de mots dans cet écris....J'aime bien

    Merci du partage
    " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
    M/SR

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    • #3
      Un très bon poème et une très forte métaphore qui oppose des éléments très complémentaires dans un jeu de mots. Je ne suis pas surpris si ça vient d’une traduction de l’arabe !
      Merci de le partager
      Le jour se lève ! Les cœurs reprennent le fardeau des siècles, aller vers la nature ou se consumé dans la pénombre de sa tanière ?

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      • #4
        Ça me rappelle une sorte de poème que j'ai écrit vers 1956 et qui m'a valu une punition....
        Je vous livre 2 strophes:

        Une bagarre
        Dans un bar à côté..
        Les maures ramassaient
        Les blessés...

        ........................
        Quand les corbeaux voleront blancs
        Et que la neige tombera noire
        Les misères de ce collège
        S'effaceront de ma mémoire!

        Pour avoir écrit ceci au tableau, on m'a mis à genoux dans un coin.... Que de beaux souvenirs!
        L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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