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L’an neuf de l’hegire

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  • L’an neuf de l’hegire

    Victor Hugo parle du Prophète (de l'Islam)



  • #2
    merci pour le partage de ce magnifique poème dédié a notre chère prophète Mohamed 3alay salat wa salam .

    Victor Hugo on dit qu'il est mort de confession musulmane .bien que l'église et les autorités catholiques ont toujours essayer de démentir cela .
    السلام على من اتبع الهدى

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    • #3
      Aloha

      Merci c'est tres beau

      je ne connaissais pas

      pourtant V Hugo je connais ......

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      • #4
        @El Oujdi je ne sais absolument pas qu'elle était la religion de ce grand penseur qui a définitivement gravé son empreinte dans tant de domaines et connait très bien l'âme humaine
        Dans son recueil La Légende des siècles d'où est tiré ce poème ... Il dépeint l'histoire et l'évolution de l'Humanité toute entière

        @Matrix happy reading

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        • #5
          L’AN NEUF DE L’HEGIRE

          Comme s’il pressentait que son heure était proche,
          Grave, il ne faisait plus à personne une reproche ;
          Il marchait en rendant aux passants leur salut ;
          On le voyait vieillir chaque jour, quoiqu’il eût
          A peine vingt poils blancs à sa barbe encore noire ;
          Il s'arrêtait parfois pour voir les chameaux boire,
          Se souvenant du temps qu’il était chamelier.
          Il semblait avoir vu l’Eden, l’âge de d’amour,
          Les temps antérieurs, l’ère immémoriale.
          Il avait le front haut, la joue impériale,
          Le sourcil chauve, l’œil profond et diligent,
          Le cou pareil au col d’une amphore d’argent,
          L’air d’un Noé qui sait le secret du déluge.
          Si des hommes venaient le consulter, ce juge
          Laissait l’un affirmer, l’autre rire et nier,
          Ecoutait en silence et parlait le dernier.
          Sa bouche était toujours en train d’une prière ;
          Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre ;
          Il s’occupait de lui-même à traire ses brebis ;
          Il s’asseyait à terre et cousait ses habits.
          Il jeûnait plus longtemps qu’autrui les jours de jeûne,
          Quoiqu’il perdît sa force et qu’il ne fût plus jeune.
          A soixante-trois ans une fièvre le prit.
          Il relut le Coran de sa main même écrit,
          Puis il remit au fils de Séid la bannière,
          En lui disant : ' Je touche à mon aube dernière.
          Il n’est pas d’autre Dieu que Dieu. Combats pour lui. '
          Et son œil, voilé d’ombre, avait ce morne ennui
          D’un vieux aigle forcé d’abandonner son aire.
          Il vint à la mosquée à son heure ordinaire,
          Appuyé sur Ali le peuple le suivant ;
          Et l’étendard sacré se déployait au vent.
          Là, pâle, il s’écria, se tournant vers la foule ;
          ' Peuple, le jour s’éteint, l’homme passe et s’écroule ;
          La poussière et la nuit, c’est nous. Dieu seul est grand.
          Peuple je suis l’aveugle et suis l’ignorant.
          Sans Dieu je serais vil plus que la bête immonde. '
          Un cheikh lui dit : ' o chef des vrais croyants ! le monde,
          Sitôt qu’il t’entendit, en ta parole crut ;
          Le jour où tu naquit une étoile apparut,
          Et trois tours du palais de Chosroès tombèrent. '
          Lui, reprit : ' Sur ma mort les Anges délibèrent ;
          L’heure arrive. Ecoutez. Si j’ai de l’un de vous
          Mal parlé, qu’il se lève, ô peuple, et devant tous
          Qu’il m’insulte et m’outrage avant que je m’échappe ;
          Si j’ai frappé quelqu’un, que celui-là me frappe. '
          Et, tranquille, il tendit aux passants son bâton.
          Une vieille, tondant la laine d’un mouton,
          Assise sur un seuil, lui cria : ' Dieu t’assiste ! '
          Il semblait regarder quelque vision triste,
          Et songeait ; tout à coup, pensif, il dit : ' voilà,
          Vous tous, je suis un mot dans la bouche d’Allah ;
          Je suis cendre comme homme et feu comme prophète.
          J’ai complété d’Issa la lumière imparfaite.
          Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur.
          Le soleil a toujours l’aube pour précurseur.
          Jésus m’a précédé, mais il n’est pas la Cause.
          Il est né d’une Vierge aspirant une rose.
          Moi, comme être vivant, retenez bien ceci,
          Je ne suis qu’un limon par les vices noirci ;
          J’ai de tous les péchés subi l’approche étrange ;
          Ma chair a plus d’affront qu’un chemin n’a de fange,
          Et mon corps par le mal est tout déshonoré ;
          O vous tous, je serais bien vite dévoré
          Si dans l’obscurité du cercueil solitaire
          Chaque faute engendre un ver de terre.
          Fils, le damné renaît au fond du froid caveau
          Pour être par les vers dévoré de nouveau ;
          Toujours sa chair revit, jusqu’à ce que la peine,
          Finie ouvre à son vol l’immensité sereine.
          Fils, je suis le champ vil des sublimes combats,
          Tantôt l’homme d’en haut, tantôt l’homme d’en bas,
          Et le mal dans ma bouche avec le bien alterne
          Comme dans le désert le sable et la citerne ;
          Ce qui n’empêche pas que je n’aie, ô croyants !
          Tenu tête dans l’ombre au x Anges effrayants
          Qui voudraient replonger l’homme dans les ténèbres ;
          J’ai parfois dans mes poings tordu leurs bras funèbres ;
          Souvent, comme Jacob, j’ai la nuit, pas à pas,
          Lutté contre quelqu’un que je ne voyais pas ;
          Mais les hommes surtout on fait saigner ma vie ;
          Ils ont jeté sur moi leur haine et leur envie,
          Et, comme je sentais en moi la vérité,
          Je les ai combattus, mais sans être irrité,
          Et, pendant le combat je criais : ' laissez faire !
          Je suis le seul, nu, sanglant, blessé ; je le préfère.
          Qu’ils frappent sur moi tous ! Que tout leur soit permis !
          Quand même, se ruant sur moi, mes ennemis
          Auraient, pour m’attaquer dans cette voie étroite,
          Le soleil à leur gauche et la lune à leur droite,
          Ils ne me feraient point reculer ! ' C’est ainsi
          Qu’après avoir lutté quarante ans, me voici
          Arrivé sur le bord de la tombe profonde,
          Et j’ai devant moi Allah, derrière moi le monde.
          Quant à vous qui m’avez dans l’épreuve suivi,
          Comme les grecs Hermès et les hébreux Lévi,
          Vous avez bien souffert, mais vous verrez l’aurore.
          Après la froide nuit, vous verrez l’aube éclore ;
          Peuple, n’en doutez pas ; celui qui prodigua
          Les lions aux ravins du Jebbel-Kronnega,
          Les perles à la mer et les astres à l’ombre,
          Peut bien donner un peu de joie à l’homme sombre. '
          Il ajouta ; ' Croyez, veillez ; courbez le front.
          Ceux qui ne sont ni bons ni mauvais resteront
          Sur le mur qui sépare Eden d’avec l’abîme,
          Etant trop noirs pour Dieu, mais trop blancs pour le crime ;
          Presque personne n’est assez pur de péchés
          Pour ne pas mériter un châtiment ; tâchez,
          En priant, que vos corps touchent partout la terre ;
          L’enfer ne brûlera dans son fatal mystère
          Que ce qui n’aura point touché la cendre, et Dieu
          A qui baise la terre obscure, ouvre un ciel bleu ;
          Soyez hospitaliers ; soyez saints ; soyez justes ;
          Là-haut sont les fruits purs dans les arbres augustes,
          Les chevaux sellés d’or, et, pour fuir aux sept dieux,
          Les chars vivants ayant des foudres pour essieux ;
          Chaque houri, sereine, incorruptible, heureuse,
          Habite un pavillon fait d’une perle creuse ;
          Le Gehennam attend les réprouvés ; malheur !
          Ils auront des souliers de feu dont la chaleur
          Fera bouillir leur tête ainsi qu’une chaudière.
          La face des élus sera charmante et fière. '
          Il s’arrêta donnant audience à l’espoir.
          Puis poursuivant sa marche à pas lents, il reprit :
          ' O vivants ! Je répète à tous que voici l’heure
          Où je vais me cacher dans une autre demeure ;
          Donc, hâtez-vous. Il faut, le moment est venu,
          Que je sois dénoncé par ceux qui m’ont connu,
          Et que, si j’ai des torts, on me crache aux visages. '
          La foule s’écartait muette à son passage.
          Il se lava la barbe au puits d’Aboufléia.
          Un homme réclama trois drachmes, qu’il paya,
          Disant : ' Mieux vaut payer ici que dans la tombe. '
          L’œil du peuple était doux comme un œil de colombe
          En le regardant cet homme auguste, son appui ;
          Tous pleuraient ; quand, plus tard, il fut rentré chez lui,
          Beaucoup restèrent là sans fermer la paupière,
          Et passèrent la nuit couchés sur une pierre
          Le lendemain matin, voyant l’aube arriver ;
          ' Aboubékre, dit-il, je ne puis me lever,
          Tu vas prendre le livre et faire la prière. '
          Et sa femme Aïscha se tenait en arrière ;
          Il écoutait pendant qu’Aboubékre lisait,
          Et souvent à voix basse achevait le verset ;
          Et l’on pleurait pendant qu’il priait de la sorte.
          Et l’Ange de la mort vers le soir à la porte
          Apparut, demandant qu’on lui permît d’entrer.
          ' Qu’il entre. ' On vit alors son regard s’éclairer
          De la même clarté qu’au jour de sa naissance ;
          Et l’Ange lui dit : ' Dieu désire ta présence.
          - Bien ', dit-il. Un frisson sur les tempes courut,
          Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mahomet mourut.


          Victor Hugo, le 15 janvier 1858.
          Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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          • #6
            Salam, Bonjour,

            comme au début des jours,
            les secondes, les minutes, se courent,
            les lumières toujours si belles
            s'effilent, se livrent, et s'entremêlent,
            saluées d'entre les cieux d'un ciel
            élues d'entre les vœux des universels,...

            comme au cours des soirs,
            les secondes, les minutes, sont tard,
            les façons souvent plus claires
            s'approchent, s'unissent, mystère,
            éclairées d'entre les fleurs d'une terre
            espérées d'entre le rêve des airs,...

            comme à la fin d'un film
            les secondes, les minutes, subliment,
            les horizons encore plus grands
            s'apportent à leurs passés, d'autres présents,
            déliés d'entre les mains du temps
            dévoués d'entre les cœurs des gens,...

            comme..., une autre année, neuve...

            Salam, merci...
            ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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            • #7
              ...

              et l'An dix s'y tient forcément un zéro de toutes valeurs, virgules, dizaines, puissances, oui il y a là quelque chose de très subtil, un mot à part, quelqu'un disait de cela, la cause évolutive d'une raison équivalente se rapporte toujours à ce dont jamais il ne figure une ou plusieurs valeurs plus ou moins différente à ce sens identique, l'égalité et la neutralité ayant sans doute eu bien avant à s'entendre de tous genres de chiffres ou de tous types de nuances entre les maux, ce n'est pas rien = c'est quelque chose...le saut ou le comptage de moutons sont peut être alors le chiffre des rêves ou le rêve des chiffres, qui sait...

              Salam, merci...
              ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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