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poème de NIZAR KABANI

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  • poème de NIZAR KABANI

    Un poème de NIZAR KABANI et chanté par KADIM ESSAHIR que je chante de temps en temps quand je roule la nuit sur l'autoroute


    أدخلني حبك سيدتي مدن الأحزان
    وأنا من قبلك لم ادخل مدن الأحزان
    لم اعرف أبدا أن الدمع هو الإنسان
    أن الإنسان بلا حزن ذكرى إنسان
    علمني حبك إن احزن
    وأنا محتاج منذ عصور لآمرة تجعلني احزن
    لأمراه ابكي فوق ذراعيها مثل العصفور
    لأمراه تجمع أجزائي كشظايا البلور المكسور
    علمني حبك سيدتي أسوء عادات
    علمني افتح فنجاني في الليلة آلاف المرات
    وأجرب طب العطارين واطرق باب العرافات
    علمني أن اخرج من بيتي لأمشط أرصفة الطرقات
    وأطارد وجهك في الأمطار وفي أضواء السيارات
    والملم من عينيكِ ملاين النجمات
    يا امرأة دوخت الدنيا يا وجعي يا وجع النايات

    أدخلني حبك سيدتي مدن الأحزان
    وأنا من قبلك لم ادخل مدن الأحزان
    لم اعرف أبدا أن الدمع هو الإنسان
    أن الإنسان بلا حزن ذكرى إنسان
    علمني حبك أن أتصرف كالصبيان
    أن ارسم وجهك بالطبشور على الحيطان
    يا امرأة قلبت تاريخي
    آني مذبوح فيكِ من الشريان إلى الشريان
    علمني حبك كيف الحب يغير خارطة الأزمان
    علمني حين أحب تكف الأرض عن الدوران
    علمني حبك أشياء ما كانت أبدا في الحسبان
    فقرات أقاصيص الأطفال
    دخلت قصور ملوك الجان
    وحلمت بان تتزوجني بنت السلطان
    تلك العيناها أصفى من ماء الخلجان
    تلك الشفتاها أشهى من زهر الرمان
    وحلمت باني اخطفها مثل الفرسان
    وحلمت باني اهديها أطواق اللؤلؤ والمرجان
    علمني حبك يا سيدتي ما الهذيان
    علمني كيف يمر العمر
    ولا تأتى بنت السلطان
    Dernière modification par a.bachir, 16 juillet 2006, 17h45.

  • #2
    merci a.bachir

    J'adore ce poete, ce chanteur, ce poeme, cette chanson, cette music et cete interpretation !!!!!!


    Tres tres ............... beau !!

    Commentaire


    • #3
      jolie poesie mais domage que c triste ,, parle que de la tristesse d'amour

      Commentaire


      • #4
        la plus belle poesie arabe est mealncolique !! et traite le plus souvent d'un amour impossible ou inachevé !!

        on est comme ca on a aime bien le Drama !!

        Commentaire


        • #5
          Belkis

          Merci à vous,
          Merci à vous,
          Assassinée, ma bien aimée !
          Vous pourrez dès lors
          Sur la tombe de la martyre
          Porter votre funèbre toast.
          Assassinée ma poésie !
          Est-il un peuple au monde,
          -Excepté nous-
          Qui assassine le poème ?
          O ma verdoyante Ninive !
          O ma blonde bohémienne !
          O vagues du Tigre printanier !
          O toi qui portes aux chevilles
          Les plus beaux des anneaux !


          Ils t'ont tuée, Balkis !
          Quel peuple arabe
          Celui-là qui assassine
          Le chant des rossignols !

          Balkis, la plus belle des reines
          Dans l'histoire de Babel !
          Balkis, le plus haut des palmiers
          Sur le sol d'Irak !

          Quand elle marchait
          Elle était entourée de paons,
          Suivie de faons.

          Balkis, ô ma douleur !
          O douleur du poème à peine frôlé du doigt !
          Est-il possible qu'après ta chevelure
          Les épis s'élèveront encore vers le ciel ?

          Où est donc passé Al Samaw'al ?
          Où est donc parti Al Muhalhil ?
          Les anciens preux, où sont-ils ?

          Il n'y a plus que des tribus tuant des tribus,
          Des renards tuant des renards,
          Et des araignées tuant d'autres araignées.
          Je te jure par tes yeux
          Où viennent se réfugier des millions d'étoiles
          Que, sur les Arabes, ma lune,
          Je raconterai d'incroyables choses
          L'héroïsme n'est-il qu'un leurre arabe ?
          Ou bien, comme nous, l'Histoire est-elle mensongère ?
          Balkis, ne t'éloigne pas de moi
          Car, après toi, le soleil
          Ne brille plus sur les rivages.

          Au cours de l'instruction je dirai :
          Le voleur s'est déguisé en combattant,
          Au cours de l'instruction je dirai :
          Le guide bien doué n'est qu'un vilain courtier.

          Je dirai que cette histoire de rayonnement (arabe)
          N'est une plaisanterie, la plus mesquine,
          Voilà donc toute l'Histoire, ô Balkis !

          Comment saura-t-on distinguer
          Entre les parterres fleuris
          Et les monceaux d'immondices ?

          Blakis, toi la martyre, toi le poème,
          Toi la toute-pure, toit la toute-sainte.
          Le peuple de Saba, Balkis, cherche sa reine des yeux,
          Rends donc au peuple son salut !

          Toi la plus noble des reines,
          Femme qui symbolise toutes les gloires des époques sumériennes !
          Balkis, toi mon oiseau le plus doux,
          Toi mon icône la plus précieuse,
          Toi larme répandue sur la joue de la Madeleine !

          Ai-je été injuste à ton égard
          En t'éloignant des rives d'Al A'damya ?
          Beyrouth tue chaque jour l'un de nous,
          Beyrouth chaque jour court après sa victime.


          La mort rôde autour de la tasse de notre café,
          La mort rôde dans la clé de notre appartement,
          Elle rôde autour des fleurs de notre balcon,
          Sur le papier de notre journal,
          Et sur les lettres de l'alphabet.

          Balkis ! sommes-nous une fois encore
          Retournés à l'époque de la jahilia ?
          Voilà que nous entrons dans l'ère de la sauvagerie,
          De la décadence, de la laideur,
          Voilà que nous entrons une nouvelle fois
          Dans l'ère de la barbarie,
          Ere où l'écriture est un passage
          Entre deux éclats d'obus,
          Ere où l'assassinat d'un frelon dans un champ
          Est devenu la grande affaire.

          Connaissez-vous ma bien aimée Balkis ?
          Elle est le plus beau texte des œuvres de l'Amour,
          Elle fut un doux mélange
          De velours et de beau marbre.

          Dans ses yeux on voyait la violette
          S'assoupir sans dormir.
          Balkis, parfum dans mon souvenir !
          O tombe voyageant dans les nues !

          Ils t'ont tuée à Beyrouth
          Comme n'importe quelle autre biche,
          Après avoir tué le verbe.

          Balkis, ce n'est pas une élégie que je compose,
          Mais je fais mes adieux aux Arabes,

          Balkis, tu nous manques… tu nous manques…
          Tu nous manques…

          La maisonnée recherche sa princesse
          Au doux parfum qu'elle traîne derrière elle.
          Nous écoutons les nouvelles,
          Nouvelles vagues, sans commentaires.

          Balkis, nous sommes écorchés jusqu'à l'os.
          Les enfants ne savent pas ce qui se passe,
          Et moi, je ne sais pas quoi dire…

          Frapperas-tu à la porte dans un instant ?
          Te libéreras-tu de ton manteau d'hiver ?
          Viendras-tu si souriante et si fraîche
          Et aussi étincelante
          Que les fleurs des champs ?

          Balkis, tes épis verts
          Continuent à pleurer sur les murs,
          Et ton visage continue à se promener
          Entre les miroirs et les tentures.

          Même la cigarette que tu viens d'allumer
          Ne fut pas éteinte,
          Et sa fumée persistante continue à refuser
          De s'en aller.
          Balkis, nous sommes poignardés
          Poignardés jusqu'à los
          Et nos yeux sont hantés par l'épouvante.

          Balkis, comment vas-tu pu prendre mes jours et mes rêves ?
          Et as-tu supprimé les saisons et les jardins ?

          Mon épouse, ma bien aimée,
          Mon poème et la lumière de mes yeux,
          Tu étais mon bel oiseau,
          Comment donc as-tu pu t'enfuir ?
          Balkis, c'est l'heure du thé irakien parfumé
          Comme un bon vieux vin,
          Qui donc distribuera les tasses, ô girafe ?
          Qui a transporté à notre maison
          L'Euphrate, les roses du Tigre et de Ruçafa ?

          Balkis, la tristesse me transperce.
          Beyrouth qui t'a tuée ignore son forfait,
          Beyrouth qui t'a aimée
          Ignore qu'elle a tué sa bien aimée
          Et qu'elle a éteint la lune.
          Balkis ! Balkis ! Balkis !
          Tous les nuages te pleurent,
          Quidonc pleurera sur moi ?

          à suivre...

          Commentaire


          • #6
            suite et fin

            Balkis, comment vas-tu pu disparaître en silence
            Sans avoir posé tes mains sur mes mains ?

            Balkis, comment as-tu pu nous abandonner
            Ballottés comme feuilles mortes par le vent ballottées,
            Comment nous as-tu abandonnés nous trois
            Perdus comme une plume dans la pluie ?

            As-tu pensé à moi
            Moi qui ai tant besoin de ton amour,
            Comme Zeinab, comme Omar ?
            Balkis, ô trésor de légende !
            O lance irakienne !
            O forêt de bambous !
            Toi dont la taille a défié les étoiles,
            D'où as-tu apporté toute cette fraîcheur juvénile ?

            Balkis, toi l'amie, toi la compagne,
            Toi la délicate comme une fleur de camomille.

            Beyrouth nous étouffe, la mer nous étouffe,
            Le lieu nous étouffe.
            Balkis, ce n'est pas toi qu'on fait deux fois,
            Il n'y aura pas de deuxième Balkis.
            Balkis ! les détails de nos liens m'écorchent vif,
            Les minutes et les secondes me flagellent de leurs coups,
            Chaque petite épingle a son histoire,
            Chacun de tes colliers en a plus d'une,
            Même tes accroche-cœur d'or
            Comme à l'accoutumée m'envahissent de tendresse.

            La belle voix irakienne s'installe sur les tentures,
            Sur les fauteuils et les riches vaisselles.
            Tu jaillis des miroirs
            Tu jaillis de tes bagues,
            Tu jallis du poème,
            Des cierges, des tasses
            Et du vin de rubis.

            Balkis, si tu pouvais seulement
            Imaginer la douleur de nos lieux !
            A chaque coin, tu volettes comme un oiseau,
            Et parfumes le lieu comme une forêt de sureau.

            Là, tu fumais ta cigarette,
            Ici, tu lisais,
            Là-bas tu te peignais telle un palmier,
            Et, comme une épée yéménite effilée,
            A tes hôtes tu apparaissais.

            Balkis, où est donc le flacon de Guerlain ?
            Où est le briquet bleu ?
            Où est la cigarette Kent ?
            Qui ne quittait pas tes lèvres ?
            Où est le hachémite chantant
            Son nostalgique chant ?

            Les peignes se souviennent de leur passé
            Et leurs larmes se figent ;
            Les peignes souffrent-ils aussi de leur chagrin d'amour ?

            Balkis, il m'est dur d'émigrer de mon sang
            Alors que je suis assiégé entre les flammes du feu
            Et les flammes des cendres.

            Balkis, princesse !
            Voilà que tu brûles dans la guerre des tribus.
            Qu'écrirais-je sur le voyage de ma reine,
            Car le verbe est devenu mon vrai drame ?
            Voilà que nous recherchons dans les entassements des victimes
            Une étoile tombée du ciel,
            Un corps brisé en morceaux comme un miroir brisé.
            Nous voilà nous demander, ô ma bien aiméme,
            Si cette tombe est la tienne
            Ou bien celle en vérité de l'arabisme ?

            Balkis, ô sainte qui as étendu tes tresses sur moi !
            O girafe de fière allure !

            Balkis, notre justice arabe
            Veut que nos propres assassins
            Soient des Arabes,
            Que notre chair soit mangée par des Arabes,
            Que notre ventre soit éventré par des Arabes,
            Comment donc échapper à ce destin ?
            Le poignard arabe ne fait pas de différence
            Entre les gorges des hommes
            Et les gorges des femmes.

            Balkis, s'ils t'ont fait sauter en éclats,
            Sache que chez nous
            Toutes les funérailles commencent à Karbala
            Et finissent à Karbala
            Je ne lirai plus l'Histoire dorénavant,
            Mes doigts sont brûlés
            Et mes habits sont entachés de sang.

            Voilà que nous abordons notre âge de pierre,
            Chaque jour, nous reculons mille ans en arrière !
            A Beyrouth la mer
            A démissionné
            Après le départ de tes yeux,
            La poésie s'interroge sur son poème
            Dont les mots ne s'agencent plus,
            Et personne ne répond plus à la question,
            Le chagrin, Balkis, presse mes yeux comme une orange.
            Las ! je sais maintenant que les mots n'ont pas d'issue,
            Et je connais le gouffre de la langue impossible ;
            Moi qui ai inventé le style épistolaire
            Je ne sais par quoi commencer une lettre,
            Le poignard pénètre mon flanc
            Et le flanc du verbe.

            Balkis, tu résumes toute civilisation,
            La femme n'est-elle pas civilisation ?

            Balkis, tu es ma bonne grande nouvelle.
            Qui donc m'en a dépouillé ?
            Tu es l'écriture avant toute écriture,
            Tu es l'île et le sémaphore,

            Balkis, ô lune qu'ils ont enfouie
            Parmi les pierres !
            Maintenant le rideau se lève,
            Le rideau se lève.

            Je dirai au cours de l'instruction
            Que je connais les noms, les choses, les prisonniers,
            Les martyrs, les pauvres, les démunis.

            Je dirai que je connais le bourreau qui a tué ma femme
            Je reconnais les figures de tous les traîtres.

            Je dirai que votre vertu n'est que prostitution
            Que votre piété n'est que souillure,
            Je dirai que notre combat est pur mensonge
            Et que n'existe aucune différence
            Entre politique et prostitution.
            Je dirai au cours de l'instruction
            Que je connais les assassins,
            Je dirai que notre siècle arabe
            Est spécialisé dans l'égorgement du jasmin,
            Dans l'assassinat de tous les prophètes,
            Dans l'assassinat de tous les messagers.

            Même les yeux verts
            Les Arabes les dévorent,
            Même les tresses, mêmes les bagues,
            Même les bracelets, les miroirs, les jouets,
            Même les étoiles ont peur de ma patrie.
            Et je ne sais pourquoi,
            Même les oiseaux fuient ma patrie.

            Et je ne sais pourquoi,
            Même les étoiles, les vaisseaux et les nuages,
            Même les cahiers et les livres,
            Et toutes choses belles
            Sont contre les Arabes.

            Hélas, lorsque ton corps de lumière a éclaté
            Comme une perle précieuse
            Je me suis demandé
            Si l'assassinat des femmes
            N'est pas un dada arabe,
            Ou bien si à l'origine
            L'assassinat n'est pas notre vrai métier ?

            Balkis, ô ma belle jument
            Je rougis de toute mon Histoire.
            Ici c'est un pays où l'on tue les chevaux,
            Ici c'est un pays où l'on tue les chevaux.

            Balkis, depuis qu'ils t'ont égorgée
            O la plus douce des patries
            L'homme ne sais comment vivre dans cette patrie,
            L'homme ne sait comment vivre dans cette patrie.

            Je continue à verser de mon sang
            Le plus grand prix
            Pour rendre heureux le monde,
            Mais le ciel a voulu que je reste seul
            Comme les feuilles de l'hiver.

            Les poètes naissent-ils de la matrice du malheur ?
            Le poète n'est-il qu'un coup de poignard sans remède porté au cœur ?
            Ou bien suis-je le seul
            Dont les yeux résument l'histoire des pleurs ?

            Je dirai au cours de l'instruction
            Comment ma biche fut tuée
            Par l'épée de Abu Lahab,
            Tous les bandits, du Golfe à l'Atlantique
            Détruisent, incendient, volent,
            Se corrompent, agressent les femmes
            Comme le veut Abu Lahab,

            Tous les chiens sont des agents
            Ils mangent, se soûlent,
            Sur le compte de Abu Lahab,
            Aucun grain sous terre ne pousse
            Sans l'avis de Abu Lahab
            Pas un enfant qui naisse chez nous
            Sans que sa mère un jour
            N'ait visité la couche de Abu Lahab,
            Pas une tête n'est décapitée sans ordre de Abu Lahab

            La mort de Balkis
            Est-elle la seule victoire
            Enregistrée dans toute l'Histoire des Arabes ?

            Balkis, ô ma bien aimée, bue jusqu'à la lie !

            Les faux prophètes sautillent
            Et montent sur le dos des peuples,
            Mais n'ont aucun message !

            Si au moins, ils avaient apporté
            De cette triste Palestine
            Une étoile,
            Ou seulement une orange,
            S'ils nous avaient apporté des rivages de Ghaza
            Un petit caillou
            Ou un coquillage,
            Si depuis ce quart de siècle

            Ils avaient libéré une olive
            Ou restitué une orange,
            Et effacé de l'Histoire la honte,
            J'aurais alors rendu grâce à ceux qui t'ont tuée
            O mon adorée jusqu'à la lie !
            Mais ils ont laissé la Palestine à son sort
            Pour tuer une biche !

            Balkis, que doivent dire les poètes de notre siècle !
            Que doit dire le poème
            Au siècle des Arabes et non Arabes,
            Au temps des païens,
            Alors que le monde Arabe est écrasé
            Ecrasé et sous le joug,
            Et que sa langue est coupée.

            Nous sommes le crime dans sa plus parfaite expression ;
            Alors écartez de nous nos œuvres de culture.

            O ma bien aimée, ils t'ont arrachée de mes mains,
            Ils ont arraché le poème de ma bouche,
            Ils ont pris l'écriture, la lecture,
            L'enfance et l'espérance.
            Balkis, Balkis, ô larmes s'égouttant sur les cils du violon !
            Balkis, ô bien aimée jusqu'à la lie !
            J'ai appris les secrets de l'amour à ceux qui t'ont tuée,
            Mais avant la fin de la course,
            Ils ont tué mon poulain.

            Balkis, je te demande pardon ;
            Peut être que ta vie a servi à racheter la mienne
            Je sais pertinemment
            Que ceux qui ont commis ce crime
            Voulaient en fait attenter à mes mots.

            Belle, dors dans la bénédiction divine,
            Le poème après toi est impossible
            Et la féminité aussi est impossible.

            Des générations d'enfants
            Continueront à s'interroger sur tes longues tresses,
            Des générations d'amants
            Continueront à lire ton histoire
            O parfaite enseignante !
            Les Arabes sauront un jour
            Qu'ils ont tué une messagère
            QU'ILS…ON….TU…E…UNE….MES…SA…GERE.


            NIZAR QEBANI

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            • #7
              Suite et commentaires

              - Balkis : Nom de la femme de N. Kabbani ; c'est le nom, chez les Arabes, de la reine de Saba. La femme du poète, diplomate à l'Ambassade d'Irak à Beyrouth, fut tuée dans un attentat à la bombe perpétré contre cette ambassade. On n'a pas retrouvé son corps.
              - Samwa'al (Ibn'Adya'), poète judéo-arabe (Vième siècle avant J.C.). On connaît de lui peu de pièces (88 vers), Abu Tammam incorpora de lui dans sa Hamassa un poème de fakhr. Il doit sa renommée à son histoire plutôt qu'à sa poésie. A donné naissance au dicton "plus loyal que Al Samaw'al. Le prince poète Imru'Al Kays avait confié ses armes à Al Samaw'al. Lorsque le philarque ghassanide Al Harith en eut vent, il se disposa à l'affronter. Celui-ci se retrancha dans sa forteresse. Or Al Harith s'assura de la personne du fils de Al Samwa'al, qui se trouvait hors du château et menaça de le tuer si Simawel refusait de lui livrer les armes en dépôt, mais celui-ci préféra voir son fils exécuté plutôt que trahir la confiance qui avait été mise en lui.
              - Al Muhalhil (Ady Ibn Rabia) : poète arabe anté-islamique, un des héros de la Geste arabe. Oncle du poète prince Imru'ul Kays, connu pour son éloquence, sa finesse en poésie et sa beauté, il aimait les femmes et les chantait. Son frère ayant été tué, il cessa de boire et de fréquenter les femmes pour venger l'honneur de la famille. Dans la guerre entre les tribus de Bikr et de Thaghlab qui a duré quarante ans, Al Muhalhil a brillé par sa bravoure et ses nombreuses actions guerrières où il démontra un courage exemplaire.
              - Jahilia : Epoque anti islamique où les arabes enterraient vivantes leurs filles.
              - Marie Madeleine : a assisté à la passion du Christ et a essuyé ses pieds en pleurant.
              - Al A'damya : Quartier de Baghdad.
              - Ruçafa : Quartier de Baghdad.
              - Karbala : Ville d'Irak où a eu lieu la bataille qui s'est terminée par la mort tragique de Hussein, fils de Ali gendre et cousin du Prophète. Les chi'ites en ont fait un lieu de pèlerinage en souvenir de ce martyrologue.



              Ps: je fais des recherches de la version originale en Arabe que je ne trouve pas sur le NET.. tu l'as boubena?

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              • #8
                The Godfather

                بلقيس الراوي

                شكراً لكم ..
                شكراً لكم ..
                فحبيبتي قتلت .. وصار بوسعكم
                ان تشربوا كاساً على قبر الشهيده
                وقصيدتي اغتيلت وهل من امه في الارض
                الا نحن .. نغتال القصيده
                بلقيس كانت اجمل الملكات في تاريخ بابل
                بلقيس
                وتتبعها أيائل
                بلقيس
                يا وجعي ..
                يا وجع القصيده حين تلمسها الانامل
                هل يا ترى ..
                من بعد شعرك سوف ترتفع السنابل ؟
                قتلوك يا بلقيس ..
                ايه امه عربية ..
                تلك التي تغتال اصوات البلابل ؟
                اين السموأل ؟
                المهلهل ؟
                والغطاريف الاوائل ؟
                فقبائل قتلت قبائل ..
                وثعالب قتلت ثعالب ..
                وعناكب قتلت عناكب ..
                قسما بعينيك اللتين اليهما ..
                تأوي ملايين الكواكب ..
                ساقول يا قمري عن العرب العجائب
                فهل البطولة كذبه عربية ؟
                ام مثلنا التاريخ كاذب ؟
                بلقيس
                لا تتغيبي عني
                فإن الشمس بعدك
                لا تضيئ على السواحل ..
                ساقول في التحقيق :
                ان اللص اصبح يرتدي ثوب
                المقاتل
                واقول في التحقيق :
                ان القائد الموهوب اصبح
                كالمقاول ..
                واقول
                ان حكاية الاشعاع
                اسخف نكتة قيلت ..
                فنحن قبيله بين القبائل
                هذا هوا التاريخ يا بلقيس
                كيف يفرق الانسان ..
                مابين الحدائق والمزابل
                بلقيس ايتها الشهيدة .. والقصيدة ..
                والمطهرة .. النقية ..
                سبأ تفتش عن مليكتها
                فردي للجماهير التحيه ..
                يا اعظم الملكات ..
                يا امراة تجسد كل امجاد العصور
                السومريه
                بلقيس
                يا عصفورتي الاحلى ..
                ويا ايقونتي الاغلى ..
                ويا دمعا تناثر فوق خد المجدلية
                اترى ظلمتك ان نقلتك
                ذات يوم .. من ضفاف الاعظمية
                بيروت تقتل كل يوم ولدا امنا ..
                وتبحث كل يوم عن ضحيه
                والموت .. في فنجان قهوتنا ..
                وفي مفتاح شقتنا ..
                وفي ازهار شرفتنا ..
                وفي ورق الجرائد ..
                والحروف الابجديه ..
                ها نحن .. يا بلقيس
                ندخل مرة اخرى العصور الجاهليه ..
                ها نحن ندخل في التوحش
                والتخلف .. والبشاعه .. والوضاعه
                ندخل مرة اخرى .. عصور البربريه
                حيث الكتابه رحلة
                بين الشظية .. والشظية ؟
                فهي اهم ما كتبوه في كتب الغرام
                كانت مزيجا رائعا
                بين القطيفه والرخام
                كان البنفسج بين عينيها
                ينام ولا ينام ..
                بلقيس يا عطرا بذاكرتي
                ويا قبر يسافر في الغمام
                قتلوك في بيروت مثل اي غزالة
                من بعد ما قتلوا الكلام
                بلقيس
                ليس هذه مرثية
                لكن ..
                على العرب السلام
                لكن ..
                على العرب السلام
                لكن..
                على العرب السلام
                بلقيس
                مشتاقون .. مشتاقون .. مشتاقون
                والبيت الصغير
                يسائل عن اميرته المعطرة الزيول
                نصغي الى الاخبار .. والاخبار غامضه
                ولا تروي فضول ..
                بلقيس
                مذبحون حتى العظم
                والاولاد لا يدرون
                ما يجري ..
                ولا ادري انا ..
                ماذا اقول ؟
                ولا ادري انا ..
                ماذا اقول ؟
                بلقيس
                يا بلقيس
                يا بلقيس
                كل غمامه تبكي عليك ..
                فمن ترى يبكي عليا
                بلقيس .. كيف رحلتي صامته
                ولم تضعي يديك
                على يديا ؟
                بلقيس
                كيف تركتنا في الريح
                نرجف مثل اوراق الاشجار ؟
                وتركتنا نحن الثلاثه .. ضائعين
                كريشه تحت الامطار ..
                اتراك مافكرت بي ؟
                اتراك مافكرت بي ؟
                وانا الذي
                يحتاج حبك ..
                مثل ( زينب )
                او ( عمر )
                بلقيس
                ان هم فجروك .. فعندنا
                كل الجنائز تبتدي في كربلاء ..
                وتنتهي في كربلاء ..
                البحر في بيروت
                بعد رحيل عينيك استقال ..
                والشعر .. يسأل عن قصيدته
                التى لم تكتمل كلماتها ..
                ولا احد .. يجيب على السؤال
                اخذوك ايتها الحبيبه من يدي ..
                اخذوا القصيده من فمي ..
                اخذوا الكتابه .. والقراءة ..
                والطفولة .. والاماني
                اني لا اعرف جيدا ..
                ان الذين تورطوا في القتل
                كان مرادهم ان يقتلوا كلماتي !!!
                نامي بحفظ الله
                ايتها الجميلة
                فالشعر بعدك مستحيل
                والانوثه مستحيله .


                نزار قباني

                Commentaire


                • #9
                  Et un autre poème de Nizar kabbani


                  De terrorisme on nous accuse
                  Si nous osons prendre défense
                  De notre femme et de la rose
                  Et de l'azur et du poème
                  Si nous osons prendre défense
                  D'une patrie sans eau sans air
                  D'une patrie qui a perdu
                  Sa tente et sa chamelle
                  Et même son café noir.
                  De terrorisme on nous accuse
                  Si nous osons prendre défense
                  De la crinière
                  De la reine de Saba
                  Des lèvres de Maysoun
                  Des noms de nos plus belles filles,
                  Du khol qui de leurs cils
                  En pluie retombe
                  Comme une chose révélée.
                  Certes vous ne trouverez pas
                  En ma possession
                  De poésie secrète
                  Ni de parler énigmatique
                  Ou des ouvrages clandestins,
                  Et par devers moi je ne garde
                  Aucun poème traversant
                  La rue, caché derrière son voile.
                  De terrorisme on nous accuse
                  Quand nous décrivons les dépouilles
                  D'une patrie
                  Décomposée et dénudée
                  Et dont les restes en lambeaux
                  Sont dispersés aux quatre vents…,
                  D'une patrie
                  Cherchant son adresse et son nom…
                  D'une patrie ne conservant
                  De ses antiques épopées
                  Que les élégies de Khansa…,
                  D'une patrie
                  Où ni le rouge, ni le jaune, ni le vert
                  Ne teignent plus les horizons…,
                  D'une patrie qui nous défend
                  D'écouter les informations
                  Ou d'acheter quelque journal…,
                  D'une patrie où les oiseaux
                  Sont censurés dans leurs chansons,
                  D'une patrie où, terrifiés,
                  Les écrivains ont pris le pli
                  D'écrire la page du néant…,
                  D'une patrie
                  Qui ressemblerait dans sa forme
                  A la poésie
                  Dans notre pays
                  Sorte de langage égaré
                  Improvisé
                  Sans aucun lien avec les êtres
                  Sans aucun lien avec leur terre
                  Ni avec les problèmes
                  Dans lesquels ils se débattent vainement,
                  D'une patrie allant pieds nus
                  Et sans aucune dignité
                  Vers la paix négociée…
                  D'une patrie
                  Où les hommes pris de panique
                  Ont fait pipi dans leurs culottes
                  Et où ne restent que les femmes.
                  Le sel amer est dans nos yeux
                  Et sur nos lèvres,
                  Il est dans nos propres propos.
                  Notre âme a-t-elle été touchée
                  De stérilité héritée
                  Léguée par la tribu Kahtane.
                  Dans notre nation,
                  Il n'y a plus de Mu'awya
                  Plus de Abu Sufiane
                  Plus personne pour crier "Gare" !
                  A la face de ceux qui ont abandonné
                  A autrui notre foyer
                  Et notre huile et notre pain
                  Transformant notre maison
                  Si heureuse en capharnaum.
                  Il ne reste plus rien de notre poésie
                  Qui n'ait sur le lit sur tyran
                  Perdu sa virginité.
                  Du mépris nous avons pris
                  Le pli de l'habitude.
                  Que reste-t-il donc de l'homme
                  Lorsqu'il s'habitue au mépris ?
                  Je recherche dans les feuilles de l'Histoire
                  Usaman Ibn Munkid
                  Okba Ibn Nafi',
                  Je recherche Omar,
                  Je recherche Hamza,
                  Et Khalid chevauchant
                  Vers la Grande Syrie,
                  Je recherche al Mu'tacim
                  Sauvant les femmes
                  De la barbarie des envahisseurs
                  Et des furies des flammes,
                  Je recherche dans ce siècle attardé
                  Et ne trouve dans la nuit
                  Que des chats apeurés
                  Craignant pour leur personne
                  Le pouvoir des souris.
                  Avons-nous été atteints
                  De nationale cécité ?
                  Ou bien tout simplement
                  Souffrons-nous de daltonisme ?
                  De terrorisme on nous accuse
                  Quand nous refusons notre mort
                  Sous les râteaux israéliens
                  Qui ratissent notre terre
                  Qui ratissent notre Histoire
                  Qui ratissent notre Evangile
                  Qui ratissent notre Coran
                  Et le sol de nos prophètes.
                  Si c'est là notre crime
                  Que vive le terrorisme !
                  De terrorisme on nous accuse
                  Si nous refusons que les Juifs
                  Que les Mongols et les Barbares
                  Nous effacent de leur main.
                  Oui, nous lançons des pierres
                  Sur la maison de verre
                  Du Conseil de Sécurité
                  Soumis à l'empereur suprême.
                  De terrorisme on nous accuse
                  Lorsque nous refusons
                  De négocier avec les loups
                  Et de tendre nos deux bras
                  A la prostitution.
                  L'Amérique
                  Ennemie de la culture humaine
                  Elle-même sans culture,
                  Ennemie de l'urbaine civilisation
                  Dont elle-même est dépourvue,
                  L'Amérique
                  Bâtisse géante
                  Mais sans murs.
                  De terrorisme on nous accuse
                  Si nous refusons un siècle
                  Où ce pays de lui-même satisfait
                  S'est érigé
                  En traducteur assermenté
                  De la langue des Hébreux.

                  Commentaire


                  • #10
                    أهطل في عينيك كالسحابه
                    أحمل في حقائبي إليهما
                    كنزا من الأحزان والكآبه
                    أحمل ألف جدول
                    وألف ألف غابه
                    وأحمل التاريخ تحت معطفي
                    وأحرف الكتابه

                    2

                    أروع ما في حبنا أنه
                    ليس له عقل ولا منطق
                    أجمل ما في حبنا أنه
                    يمشي على الماء ولا يغرق


                    3

                    وكلما سافرت في عينيك ياحبيبتي
                    أحس أني راكب سجادة سحريه
                    فغيمة وردية ترفعني
                    وبعدها .. تأتي البنفسجيه
                    أدور في عينيك يا حبيبتي
                    أدور مثل الكرة الأرضيه

                    4

                    كم تشبهين السمكه
                    سريعة في الحب .. مثل السمكه
                    قتلتِ ألف امرأة .. في داخلي
                    وصرت أنت الملكه



                    5

                    كم تغيرت بين عام وعام
                    كان همي أن تخلعي كل شيء
                    وتظلي كغابة من رخام
                    وأنا اليوم لا أريدك إلا
                    أن تكوني .. إشارة استفهام


                    6

                    وكلما انفصلتُ عن واحدة
                    أقول في سذاجة
                    سوف تكون المرأة الأخيره
                    والمرة الأخيره
                    وبعدها سقطت في الغرام ألف مرة
                    ومت ألف مرة
                    ولم أزل أقول
                    " تلك المرة الأخيره "

                    7

                    عبثا ما أكتب سيدتي
                    إحساسي أكبر من لغتي
                    وشعوري نحوك يتخطى
                    صوتي .. يتخطى حنجرتي
                    عبثا ما أكتب .. ما دامت
                    كلماتي .. أوسع من شفتي
                    أكرهها كل كتاباتي
                    مشكلتي أنكِ مشكلتي

                    8

                    لأن حبي لك فوق مستوى الكلام
                    قررت أن أسكت .. . . والسلام


                    nizzar
                    Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

                    Commentaire


                    • #11
                      Quand annoncera-t-on la mort des Arabes ?


                      Par Nizar Kabbani (1994)


                      Traduction de feu Abdelaziz Ben Daoud



                      1
                      J'essaie, depuis l'enfance, de dessiner ces pays
                      Qu'on appelle-allégoriquement-les pays des Arabes
                      Pays qui me pardonneraient si je brisais le verre de la lune...
                      Qui me remercieraient si j'écrivais un poème d'amour
                      Et qui me permettraient d'exercer l'amour
                      Aussi librement que les moineaux sur les arbres...
                      J'essaie de dessiner des pays...
                      Qui m'apprendraient à toujours vivre au diapason de l'amour
                      Ainsi, j'étendrai pour toi, l'été, la cape de mon amour
                      Et je presserai ta robe, l'hiver, quand il se mettra à pleuvoir...

                      2
                      J'essaie de dessiner des pays...
                      Avec un Parlement de jasmin...
                      Avec un peuple aussi délicat que le jasmin...
                      Où les colombes sommeillent au dessus de ma tête
                      Et où les minarets dans mes yeux versent leurs larmes
                      J'essaie de dessiner des pays intimes avec ma poésie
                      Et qui ne se placent pas entre moi et mes rêveries
                      Et où les soldats ne se pavanent pas sur mon front
                      J'essaie de dessiner des pays...
                      Qui me récompensent quand j'écris une poésie
                      Et qui me pardonnent quand déborde le fleuve de ma folie...

                      3
                      J'essaie de dessiner une cité d'amour
                      Libérée de toutes inhibitions...
                      Et où la féminité n'est pas égorgée... ni nul corps opprimé

                      4
                      J'ai parcouru le Sud... J'ai parcouru le Nord...
                      Mais en vain...
                      Car le café de tous les cafés a le même arôme...
                      Et toutes les femmes-une fois dénudées-
                      Sentent le même parfum...
                      Et tous les hommes de la tribu ne mastiquent point ce qu'ils mangent
                      Et dévorent les femmes une à la seconde

                      5
                      J'essaie depuis le commencement...
                      De ne ressembler à personne...
                      Disant non pour toujours à tout discours en boîte de conserve
                      Et rejetant l'adoration de toute idole...

                      6
                      J'essaie de brûler tous les textes qui m'habillent
                      Certains poèmes sont pour moi une tombe
                      Et certaines langues linceul.
                      Je pris rendez-vous avec la dernière femme
                      Mais j'arrivai bien après l'heure

                      7
                      J'essaie de renier mon vocabulaire
                      De renier la malédiction du "Mubtada" et du "Khabar"
                      De me débarrasser de ma poussière et me laver le visage à l'eau de pluie...
                      J'essaie de démissionner de l'autorité du sable...
                      Adieu Koraich...
                      Adieu Kouleib...
                      Adieu Mudar...

                      8
                      J'essaie de dessiner ces pays
                      Qu'on appelle-allégoriquement- les pays des Arabes,
                      Où mon lit est solidement attaché,
                      Et où ma tête est bien ancrée,
                      Pour que je puisse differencier entre les pays et les vaisseaux...
                      Mais... ils m'ont pris ma boîte de dessin,
                      M'interdisent de peindre le visage de mon pays... ;


                      9
                      J'essaie depuis l'enfance
                      D'ouvrir un espace en jasmin.
                      J'ai ouvert la première auberge d'amour... dans l'histoire des Arabes...
                      Pour accueillir les amoureux...
                      Et j'ai mis fin à toutes les guerres d'antan entre les hommes.et les femmes,
                      Entre les colombes... et ceux qui égorgent les colombes...
                      Entre le marbre... et ceux qui écorchent la blancheur du marbre...
                      Mais... ils ont fermé mon auberge...
                      Disant que l'amour est indigne de l'Histoire des Arabes
                      De la pureté des Arabes...
                      De l'héritage des Arabes...
                      Quelle aberration !!

                      10
                      J'essaie de concevoir la configuration de la patrie ?
                      De reprendre ma place dans le ventre de ma mère,
                      Et de nager à contre courant du temps,
                      Et de voler figues, amandes, et pêches,
                      Et de courir après les bateaux comme les oiseaux
                      J'essaie d'imaginer le jardin de l'Eden?
                      Et les potentialités de séjour entre les rivières d'onyx?
                      Et les rivières de lait...
                      Quand me reveillant... je découvris la futilité de mes rêves.
                      Il n'y avait pas de lune dans le ciel de Jéricho...
                      Ni de poisson dans les eaux de l'Euphrate...
                      Ni de café à Aden...


                      11
                      J'essaie par la poésie... de saisir l'impossible...
                      Et de planter des palmiers...
                      Mais dans mon pays, ils rasent les cheveux des palmiers...
                      J'essaie de faire entendre plus haut le hennissement des chevaux ;
                      Mais les gens de la cité méprisent le henissement !!

                      12
                      J'essaie, Madame, de vous aimer...
                      En dehors de tous les rituels...
                      En dehors de tous textes.
                      En dehors de tous lois et de tous systèmes.
                      J'essaie, Madame, de vous aimer...
                      Dans n'importe quel exil où je vais...
                      Afin de sentir, quand je vous étreins, que je serre entre mes bras le terreau de mon
                      pays.


                      13
                      J'essaie -depuis mon enfance- de lire tout livre traitant des prophètes des Arabes,
                      Des sages des Arabes... des poètes des Arabes...
                      Mais je ne vois que des poèmes léchant les bottes du Khalife
                      pour une poignée de riz... et cinquante dirhams...
                      Quelle horreur !!
                      Et je ne vois que des tribus qui ne font pas la différence entre la chair des femmes...
                      Et les dates mûres...
                      Quelle horreur !!
                      Je ne vois que des journaux qui ôtent leurs vêtements intimes...
                      Devant tout président venant de l'inconnu..
                      Devant tout colonel marchant sur le cadavre du peuple...
                      Devant tout usurier entassant entre ses mains des montagnes d'or...
                      Quelle horreur !!


                      14
                      Moi, depuis cinquante ans
                      J'observe la situation des Arabes.
                      Ils tonnent sans faire pleuvoir...
                      Ils entrent dans les guerres sans s'en sortir...
                      Ils mâchent et rabâchent la peau de l'éloquence
                      Sans en rien digérer.

                      15
                      Moi, depuis cinquante ans
                      J'essaie de dessiner ces pays
                      Qu'on appelle-allégoriquement- les pays des Arabes,
                      Tantôt couleur de sang,
                      Tantôt couleur de colère.
                      Mon dessin achevé, je me demandai :
                      Et si un jour on annonce la mort des Arabes...
                      Dans quel cimetière seront-ils enterrés ?
                      Et qui les pleurera ?
                      Eux qui n'ont pas de filles...
                      Eux qui n'ont pas de garçons...
                      Et il n'y a pas là de chagrin
                      Et il n'y a là personne pour porter le deuil !!

                      16
                      J'essaie depuis que j'ai commencé à écrire ma poésie
                      De mesurer la distance entre mes ancêtres les Arabes et moi-même.
                      J'ai vu des armées... et point d'armées...
                      J'ai vu des conquêtes et point de conquêtes...
                      J'ai suivi toutes les guerres sur la télé...
                      Avec des morts sur la télé...
                      Avec des blessés sur la télé...
                      Et avec des victoires émanant de Dieu... sur la télé...

                      17
                      Oh mon pays, ils ont fait de toi un feuilleton d'horreur
                      Dont nous suivons les épisodes chaque soir
                      Comment te verrions-nous s'ils nous coupent le courant ??

                      18
                      Moi, après cinquante ans,
                      J'essaie d'enregistrer ce que j'ai vu...
                      J'ai vue des peuples croyant que les agents de renseignements
                      Sont ordonnés par Dieu... comme la migraine... comme le rhume...
                      Comme la lèpre... comme la gale...
                      J'ai vue l'arbisme mis à l'encan des antiquités,
                      Mais je n'ai point vue d'Arabes !!

                      Commentaire


                      • #12
                        طريق واحد one way

                        أريدُ بندقيّه..

                        خاتمُ أمّي بعتهُ

                        من أجلِ بندقيه

                        محفظتي رهنتُها

                        من أجلِ بندقيه..

                        اللغةُ التي بها درسنا

                        الكتبُ التي بها قرأنا..

                        قصائدُ الشعرِ التي حفظنا

                        ليست تساوي درهماً..

                        أمامَ بندقيه..



                        أصبحَ عندي الآنَ بندقيه..

                        إلى فلسطينَ خذوني معكم

                        إلى ربىً حزينةٍ كوجهِ مجدليّه

                        إلى القبابِ الخضرِ.. والحجارةِ النبيّه

                        عشرونَ عاماً.. وأنا

                        أبحثُ عن أرضٍ وعن هويّه

                        أبحثُ عن بيتي الذي هناك

                        عن وطني المحاطِ بالأسلاك

                        أبحثُ عن طفولتي..

                        وعن رفاقِ حارتي..

                        عن كتبي.. عن صوري..

                        عن كلِّ ركنٍ دافئٍ.. وكلِّ مزهريّه..



                        أصبحَ عندي الآنَ بندقيّه

                        إلى فلسطينَ خذوني معكم

                        يا أيّها الرجال..

                        أريدُ أن أعيشَ أو أموتَ كالرجال

                        أريدُ.. أن أنبتَ في ترابها

                        زيتونةً، أو حقلَ برتقال..

                        أو زهرةً شذيّه

                        قولوا.. لمن يسألُ عن قضيّتي

                        بارودتي.. صارت هي القضيّه..



                        أصبحَ عندي الآنَ بندقيّه..

                        أصبحتُ في قائمةِ الثوّار

                        أفترشُ الأشواكَ والغبار

                        وألبسُ المنيّه..

                        مشيئةُ الأقدارِ لا تردُّني

                        أنا الذي أغيّرُ الأقدار



                        يا أيّها الثوار..

                        في القدسِ، في الخليلِ،

                        في بيسانَ، في الأغوار..

                        في بيتِ لحمٍ، حيثُ كنتم أيّها الأحرار

                        تقدموا..

                        تقدموا..

                        فقصةُ السلام مسرحيّه..

                        والعدلُ مسرحيّه..

                        إلى فلسطينَ طريقٌ واحدٌ

                        يمرُّ من فوهةِ بندقيّه..



                        nizzar
                        Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

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                        • #13
                          كلمات



                          يُسمعني.. حـينَ يراقصُني
                          كلماتٍ ليست كالكلمات

                          يأخذني من تحـتِ ذراعي
                          يزرعني في إحدى الغيمات

                          والمطـرُ الأسـودُ في عيني


                          يحملـني معـهُ.. يحملـني
                          لمسـاءٍ ورديِ الشُـرفـات

                          وأنا.. كالطفلـةِ في يـدهِ
                          كالريشةِ تحملها النسمـات

                          يحمـلُ لي سبعـةَ أقمـارٍ
                          بيديـهِ وحُزمـةَ أغنيـات

                          يهديني شمسـاً.. يهـديني
                          صيفاً.. وقطيـعَ سنونوَّات

                          يخـبرني.. أني تحفتـهُ
                          وأساوي آلافَ النجمات

                          و بأنـي كنـزٌ... وبأني
                          أجملُ ما شاهدَ من لوحات

                          يروي أشيـاءَ تدوخـني
                          تنسيني المرقصَ والخطوات

                          كلماتٍ تقلـبُ تاريخي
                          تجعلني امرأةً في لحظـات

                          يبني لي قصـراً من وهـمٍ
                          لا أسكنُ فيهِ سوى لحظات

                          وأعودُ.. أعودُ لطـاولـتي
                          لا شيءَ معي.. إلا كلماتْ


                          nizar kebbani

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                          • #14
                            et sans oublier

                            زيديني عشقا



                            جسمك خارطتي

                            زيديني عِشقاً.. زيديني

                            يا أحلى نوباتِ جُنوني

                            يا سِفرَ الخَنجَرِ في أنسجتي

                            يا غَلغَلةَ السِّكِّينِ..

                            زيديني غرقاً يا سيِّدتي

                            إن البحرَ يناديني

                            زيديني موتاً..

                            علَّ الموت، إذا يقتلني، يحييني..



                            جسمكِ خارطتي.. ما عادت

                            خارطةُ العالمِ تعنيني..

                            أنا أقدمُ عاصمةٍ للحبّ

                            وجُرحي نقشٌ فرعوني

                            وجعي.. يمتدُّ كبقعةِ زيتٍ

                            من بيروتَ.. إلى الصِّينِ

                            وجعي قافلةٌ.. أرسلها

                            خلفاءُ الشامِ.. إلى الصينِ

                            في القرنِ السَّابعِ للميلاد

                            وضاعت في فم تَنّين



                            عصفورةَ قلبي، نيساني

                            يا رَمل البحرِ، ويا غاباتِ الزيتونِ

                            يا طعمَ الثلج، وطعمَ النار..

                            ونكهةَ شكي، ويقيني

                            أشعُرُ بالخوف من المجهولِ.. فآويني

                            أشعرُ بالخوفِ من الظلماء.. فضُمّيني

                            أشعرُ بالبردِ.. فغطّيني

                            إحكي لي قصصاً للأطفال

                            وظلّي قربي..

                            غنِّيني..

                            فأنا من بدءِ التكوينِ

                            أبحثُ عن وطنٍ لجبيني..

                            عن حُبِّ امرأة..

                            يكتُبني فوقَ الجدرانِ.. ويمحوني

                            عن حبِّ امرأةٍ.. يأخذني

                            لحدودِ الشمسِ..



                            نوَّارةَ عُمري، مَروحتي

                            قنديلي، بوحَ بساتيني

                            مُدّي لي جسراً من رائحةِ الليمونِ..

                            وضعيني مشطاً عاجياً

                            في عُتمةِ شعركِ.. وانسيني

                            أنا نُقطةُ ماءٍ حائرةٌ

                            بقيت في دفترِ تشرينِ



                            زيديني عشقاً زيديني

                            يا أحلى نوباتِ جنوني

                            من أجلكِ أعتقتُ نسائي

                            وتركتُ التاريخَ ورائي

                            وشطبتُ شهادةَ ميلادي

                            وقطعتُ جميعَ شراييني...

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                            • #15
                              عَبَثاً مَا أَكْتُبُ سَيِدَتِي
                              إِحْسَاسِي أَكْبَرُ مِنْ لُغَتِي
                              وَ شُعُورِي نَحْوُكِ يَتَخَطَى
                              صَوْتِي, يَتَخَطَى حُنْجُرَتِي
                              عَبَثاً مَا أَكْتُبُ ,مَا دَامَتْ
                              كَلِمَاتِي أَوْسَعُُ مِنْ شَفَتَيْ
                              أُكْرِهُهَا كُلُ كِتَبَاتِي
                              مُشْكِلَتِي أَنَكِ مُشْكِلَتِي.

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