A qUoI SeRt d'EcRire ?
Pour être lu ? Pour sûr, non.
Ce serait prétentieux et hors sujet!
Pour partager cet isolement,
connu des victimes de l’affect,
cette amoureuse dépendance,
qui ne se sait réciproque,
cette plaie affective qui s’infecte ? Peut-être.
Mais c'est plutôt tracer en chaque ligne, un chemin,
un chemin de foi,
un chemin d'évasion,
un chemin de retrouvailles,
dans un ailleurs, où hélas il ne viendra pas,
mais où on l’espère, et le caresse de la plume,
sublime, exulte et expulse, la cristallisation, qui atteint en profondeur,
symptôme de cette maladie, maligne et incurable.
Alors écrire pour en percer l'abcès qui s'envenime d'ardeur,
comme un appel, une main tendue vers un autre trop lointain.
Mais n’avez-vous jamais senti ce sentiment étrange,
par lequel un être, soudain, prend les traits d'un ange,
d'un être hors du commun, des mortels, qui vous envahissent,
car de lui seul vous avez besoin, besoin de son aile protectrice,
lui à qui vous prêtez qualificatifs et adoubements divins?
Alors par amour, courtois, à l’encre infinie de la profondeur de ses yeux thaumaturges,
vous édifiez des tomes à sa gloire et le peignez de maintes avatars.
Pourtant, il n'y a qu'une âme, insaisissable, qui vous confond, et devant laquelle, vous,
nègre de ces lignes, esclave de son cœur, vous vous trouvez indigne.
Alors, on titube, vacille, on trébuche, on parle à tort et de travers, pour ne rien dire, pour se taire.
Mais déjà, il s’en va. Il n'est plus là. Cette icône humaine s’est échappée du cadre de ton regard.
Ta vue ne peut plus l’étreindre. Aveugle sans sa lumière, tu as mal.
Alors la foule est ce vide où il n'est pas. Et quand il n'est pas, tu n’es plus.
Avec ou sans ces autres, tout n'est que solitude. Et dans tes yeux transparents,
tu ne vois que lui, que tu imagines, et que tu attends.
Alors écrire,
puisqu'on ne peut le voir, lui parler,
puisqu’on ne peut l'oublier,
puisqu’on ne pense qu'à lui,
puisque chaque heure creuse, le manque, l'absence, qu’on ne peut qu'accepter.
Alors écrire, écrire des songes et des mensonges, pour ne pas avouer,
s'avouer la vérité, qu'il est difficile d'aimer, et par lui, impossible d'être aimée.
Illustration: Chimère - Gustave Moreau
J'ai lu cela ma plus je partage ....
Matrix...
Pour être lu ? Pour sûr, non.
Ce serait prétentieux et hors sujet!
Pour partager cet isolement,
connu des victimes de l’affect,
cette amoureuse dépendance,
qui ne se sait réciproque,
cette plaie affective qui s’infecte ? Peut-être.
Mais c'est plutôt tracer en chaque ligne, un chemin,
un chemin de foi,
un chemin d'évasion,
un chemin de retrouvailles,
dans un ailleurs, où hélas il ne viendra pas,
mais où on l’espère, et le caresse de la plume,
sublime, exulte et expulse, la cristallisation, qui atteint en profondeur,
symptôme de cette maladie, maligne et incurable.
Alors écrire pour en percer l'abcès qui s'envenime d'ardeur,
comme un appel, une main tendue vers un autre trop lointain.
Mais n’avez-vous jamais senti ce sentiment étrange,
par lequel un être, soudain, prend les traits d'un ange,
d'un être hors du commun, des mortels, qui vous envahissent,
car de lui seul vous avez besoin, besoin de son aile protectrice,
lui à qui vous prêtez qualificatifs et adoubements divins?
Alors par amour, courtois, à l’encre infinie de la profondeur de ses yeux thaumaturges,
vous édifiez des tomes à sa gloire et le peignez de maintes avatars.
Pourtant, il n'y a qu'une âme, insaisissable, qui vous confond, et devant laquelle, vous,
nègre de ces lignes, esclave de son cœur, vous vous trouvez indigne.
Alors, on titube, vacille, on trébuche, on parle à tort et de travers, pour ne rien dire, pour se taire.
Mais déjà, il s’en va. Il n'est plus là. Cette icône humaine s’est échappée du cadre de ton regard.
Ta vue ne peut plus l’étreindre. Aveugle sans sa lumière, tu as mal.
Alors la foule est ce vide où il n'est pas. Et quand il n'est pas, tu n’es plus.
Avec ou sans ces autres, tout n'est que solitude. Et dans tes yeux transparents,
tu ne vois que lui, que tu imagines, et que tu attends.
Alors écrire,
puisqu'on ne peut le voir, lui parler,
puisqu’on ne peut l'oublier,
puisqu’on ne pense qu'à lui,
puisque chaque heure creuse, le manque, l'absence, qu’on ne peut qu'accepter.
Alors écrire, écrire des songes et des mensonges, pour ne pas avouer,
s'avouer la vérité, qu'il est difficile d'aimer, et par lui, impossible d'être aimée.
Illustration: Chimère - Gustave Moreau
J'ai lu cela ma plus je partage ....
Matrix...
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