Nouara la folle
Elle lance son cri affolé
Elle défait ses cheveux
Elle les répartit entre les filles de la tribu
Elle s’assoit sur le seuil Son giron offert au vent
Attend qu’y tombent les étoiles et la blancheur de la lune
Elle attend de devenir tronc d’olivier ou branche de palmier
On lui a dit que la lune est une femme accrochée par traîtrise
par les yeux
Elle lance son cri, la folle fille de la folle,
Elle défait ses cheveux
Elle les répartit entre les filles de la tribu
Elle pleure et se lamente Elle gémit
Elle pousse son cri affolé
Le frère est le frère de sa femme
Elle a offert sa poitrine au corbeau
pour qu’il en traie tout le lait.
Elle a révélé, en ces temps maudits,
que le frère n’est plus frère de sa femme
Ni frère de sa sœur
Fillette ils m’ont répudiée
Comment vais- je devenir femme ?
Elle a crié
Moi la folle fille de la folle
Elle a jeté son visage au feu,
le feu de son feu s’est brûlé
elle, sublime, est restée
au milieu des braises
Avec la mousse de la cendre elle a fait ses ablutions
et elle a prié sur une tombe oubliée
des femmes hantées par la tristesse depuis la nuit des temps
une stèle pour s’adosser
Debout, tel un saule
droit dans le ciel
Elle a offert sa poitrine au corbeau
pour qu’il en traie tout le lait
Elle a révélé, en ces temps maudits
que le lait de la mère a le goût de l’eau
mais aussi celui du laurier-rose
et de tout ce qui est amer
Elle a crié, cri de son cri affolé
jusqu'à ce que le hululement du hibou
retentisse dans le désert
Fillette ils m’ont répudiée
Comment vais-je devenir femme ?
Moi la folle fille de la folle
en ces temps maudits
le frère ne jure plus au nom
de la saveur du sein et du lait.
Zineb Laouedj
J'ai lu , aimé , je partage
MG...
Elle lance son cri affolé
Elle défait ses cheveux
Elle les répartit entre les filles de la tribu
Elle s’assoit sur le seuil Son giron offert au vent
Attend qu’y tombent les étoiles et la blancheur de la lune
Elle attend de devenir tronc d’olivier ou branche de palmier
On lui a dit que la lune est une femme accrochée par traîtrise
par les yeux
Elle lance son cri, la folle fille de la folle,
Elle défait ses cheveux
Elle les répartit entre les filles de la tribu
Elle pleure et se lamente Elle gémit
Elle pousse son cri affolé
Le frère est le frère de sa femme
Elle a offert sa poitrine au corbeau
pour qu’il en traie tout le lait.
Elle a révélé, en ces temps maudits,
que le frère n’est plus frère de sa femme
Ni frère de sa sœur
Fillette ils m’ont répudiée
Comment vais- je devenir femme ?
Elle a crié
Moi la folle fille de la folle
Elle a jeté son visage au feu,
le feu de son feu s’est brûlé
elle, sublime, est restée
au milieu des braises
Avec la mousse de la cendre elle a fait ses ablutions
et elle a prié sur une tombe oubliée
des femmes hantées par la tristesse depuis la nuit des temps
une stèle pour s’adosser
Debout, tel un saule
droit dans le ciel
Elle a offert sa poitrine au corbeau
pour qu’il en traie tout le lait
Elle a révélé, en ces temps maudits
que le lait de la mère a le goût de l’eau
mais aussi celui du laurier-rose
et de tout ce qui est amer
Elle a crié, cri de son cri affolé
jusqu'à ce que le hululement du hibou
retentisse dans le désert
Fillette ils m’ont répudiée
Comment vais-je devenir femme ?
Moi la folle fille de la folle
en ces temps maudits
le frère ne jure plus au nom
de la saveur du sein et du lait.
Zineb Laouedj
J'ai lu , aimé , je partage
MG...

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