Il rit aux éclats, sautille, se tortille
Pour une bagatelle vite s’engoue
Une bulle facilement l’émoustille
Délicieux, c’est un enfant qui joue
La voix rocailleuse et segmentée
Dans son coin, triste, il tremblote
Par ses acolytes, il est tourmenté
Éploré, c’est un enfant qui sanglote
Ses doigts fluets somment en vain
Son menu ventre de cesser tintouin
Que ne ferait-il pour un bout de pain
Dénaturé, c’est un enfant qui a faim
Les yeux fixant les étoiles, il compte
Les jours depuis que papa, fin coureur
À mettre les voiles, n’eut nulle honte
Abandonné, c’est un enfant qui pleure
Son petit cœur saigne et rien ne le panse
Tel un arbre qui, sans appel se défeuille
Maman tombe en éternelle dormance
Abattu, accablé, c’est un enfant en deuil
Les yeux mi-clos, le souffle en suspension
Par les corbeaux de la haine il est calciné
Vidé de son sang, gît sur obus en explosion
Indicible horreur, c’est un enfant assassiné
Les poings crispés, les yeux larmoyants
Vers les cieux, indignation, son âme crie
De l’homme, l’injustice s’en va, broyant
Son enfance, c’est un enfant qui prie
Il court, s’affole, tente de happer les jours
Pauvre crédule, brigue la flamme qui ne luit
Se méprend, s’en repent à l’ultime carrefour
Confondu, c’est l’enfant qu’encore je suis
Un enfant qui volontiers, troquerait ses rires
Contre toutes peines et souffrances réunies
Les fauchant irréversiblement pour réinscrire
L’innocence qui plus jamais ne nous sera ravie
Pour une bagatelle vite s’engoue
Une bulle facilement l’émoustille
Délicieux, c’est un enfant qui joue
La voix rocailleuse et segmentée
Dans son coin, triste, il tremblote
Par ses acolytes, il est tourmenté
Éploré, c’est un enfant qui sanglote
Ses doigts fluets somment en vain
Son menu ventre de cesser tintouin
Que ne ferait-il pour un bout de pain
Dénaturé, c’est un enfant qui a faim
Les yeux fixant les étoiles, il compte
Les jours depuis que papa, fin coureur
À mettre les voiles, n’eut nulle honte
Abandonné, c’est un enfant qui pleure
Son petit cœur saigne et rien ne le panse
Tel un arbre qui, sans appel se défeuille
Maman tombe en éternelle dormance
Abattu, accablé, c’est un enfant en deuil
Les yeux mi-clos, le souffle en suspension
Par les corbeaux de la haine il est calciné
Vidé de son sang, gît sur obus en explosion
Indicible horreur, c’est un enfant assassiné
Les poings crispés, les yeux larmoyants
Vers les cieux, indignation, son âme crie
De l’homme, l’injustice s’en va, broyant
Son enfance, c’est un enfant qui prie
Il court, s’affole, tente de happer les jours
Pauvre crédule, brigue la flamme qui ne luit
Se méprend, s’en repent à l’ultime carrefour
Confondu, c’est l’enfant qu’encore je suis
Un enfant qui volontiers, troquerait ses rires
Contre toutes peines et souffrances réunies
Les fauchant irréversiblement pour réinscrire
L’innocence qui plus jamais ne nous sera ravie
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