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Moufdi Zakaria - Pense a Beni M'zab
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Moufdi Zakaria Allah Yerrahmou est d'origine MOZABITE.
Son véritable nom est Cheikh Zakaria Ben Slimane Ben Yahia Ben Cheikh Slimane Ben Hadj Aissa. Le surnom Moufdi, devenu son pseudonyme littéraire
Né en 1913 à Beni-Isguen (GHARDAIA)
Mort en exil à Tunis en 1977.
Allah Yerrahmou Wa youwassaâ Alih Inchallah.
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Moufdi Zakaria, le chantre de la liberté
*Dès sa jeunesse, le génie de Moufdi Zakaria et les signes de sa valeur supérieure étaient comme destinés à une réception peu commode, et non pas à un tapis volant ou à l’ascension machinalement facile dont jouissent d’habitude — mais pour un certain temps seulement —les artisans insignifiants et tapageurs de la grande famille des médiocres.
Alors que la France fête le centenaire de la colonisation de l’Algérie et que les poètes « Beni-oui-oui » chantent les « bienfaits des conquérants », Moufdi Zakaria se détache de cet enthousiasme hypocrite et surprend par des poèmes nationalistes bien au-dessus de son âge, mais point au-dessous de son talent.
« Il répudie » avec une audace sans bornes, mais couronnée du plus éclatant des succès, toute l’ancienne technique de la versification, toute cette banalité d’images et d’idées que les « poètes du colonialisme » considéraient comme le sommet de la poétique, de l’art, de… « l’engagement »… de « l’intégration ».
Les menaces de la police coloniale et les attaques des « écrivaillons-sbires » ne le découragent nullement. Militant actif de l’Etoile nord-africaine, il sera le premier poète algérien emprisonné en cette première moitié du XXe siècle. Il passera l’année 1933 dans la prison de Blida. Libéré en 1934, il redoublera d’audace.Toujours plus attentif au sort de ses concitoyens, Moufdi Zakaria publie ou déclame (dans les meetings du PPA(1)) des poèmes d’une grande portée patriotique, animés d’un acharnement aussi étincelant qu’irréconciliable, tout en étant d’une qualité esthétique et lyrique très nouvelle dans le mouvement de la poésie arabophone en Algérie. Poète de la liberté du changement — y compris dans l’esthétique poétique —, barde de la « Révolution algérienne » (1954-1962), il écrira Kassamen, l’hymne national de l’Algérie, en prison à Serkadji.
La souveraineté de l’Algérie recouvrée, Moufdi Zakaria est vite « mis à l’index » par le dictateur Boumediène.
Tel un hallebardier doué du don d’ubiquité, qui monterait la garde à toutes les portes d’une Algérie, dont il voyait l’avenir autrement, notre grand poète se revèle, après l’indépendance, une conscience civique vigilante, toujours à l’affût, militant contre l’injustice politique et sociale, contre la corruption et la démagogie, contre la dictature et le despotisme.
Après les assassinats de ses amis Khider et Krim Belkacem — qui ont payé de leur vie leur amour pour l’Algérie démocratique et progressiste —, Moufdi Zakaria prend le chemin de l’exil.
Il mourra à Tunis.
Pour tous les Algériens, Moufdi Zakaria reste un symbole par sa poésie innovatrice, par son patriotisme, par son intégrité, par sa fidélité légendaire aux principes de progrès et par son combat acharné pour une Algérie libre, démocratique et forte par son développement scientifique et industriel.
El Watan-08.11.09.
1) M. Zakaria adhère dès 1929 à l’Etoile nord-africaine (ENA) puis au PPA.
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Un chef d'oeuvre de poésie
L’iliade de Moufdi Zakariya - إلياذة الجزائر لمفدي زكريا
Extrait de son poème (Traduite de l'arabe)
Oh Algérie : mon histoire d’amour !
Algérie, Ô toi Idylle de mon âme
Toi qui as apporté le salut à mon cœur
Toi qui as inondé mon être d’harmonie
Et remplis ma route de lumière
Sans le secours de ta beauté je n’eusse point connu la foi
Ni le chemin qui mène à Dieu
Sans la foi dont mon cœur déborde
Je n’eusse cru en rien d’autre qu’en mon peuple!
Mon être s’illumine lorsque je t’évoque
Et des que j’entends ta voix je réponds à ton appel
Proche ou éloigné,
Ton amour vit en moi plus fort que je puis le concevoir!
En chaque endroit, les liens sacrés du sang
ne me rattachent-ils pas à ton être ?
En chaque point, un bonheur capricieux
ne nous rappela-t-il pas folles amours ?
Chaque coin pour nous n’est-il pas un souvenir
qui plane sur nos instants de bonheur ou sur les jours de guerres ?
C’est là que m’arrogeant le titre de prophète j’ai écrit mon Iliade,
et que « Mutannabi » lui-même a cru en moi et cru en mon poème !
Nous avons occupé la scène de l’Histoire,
En déclamant des vers ainsi qu’une prière
Dont les invocations jaillissent de ton âme, Algérie !
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جزائر يا لحكاية حبي
و يا من حملت السلام لقلبي
و يا من سكبتي الجمال بروحي
و يا من أشعت الضياء بدربي
فلولا جمالك ما صح ديني
و ما أن عرفت الطريق لربي
و لولا العقيدة تغمر قلبي
لما كنت أومن إلا بشعبي
إذا ما ذكرتك شع كياني
و إما سمعت نداك ألبي
و مهما بعدت و مهما قربت
غرامك فوق ظنوني و لبي
ففي كل درب لنا لحمة
مقدسة من وشاج و صلب
و في كل حي لنا صبوة
مرنحة من غوايات صب
و في كل شبر لنا قصة
مجنحة من سلام و حرب
تنبات فيها بإلياذتي
فآمن بي و بها , المتنبي
شغلن الورى و ملأنا الدنا
بشعر نرتله كالصلاة
تسابيحه من حنايا الجزائر
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