REFLEXIONS D'UN OCTOGENAIRE
Quand, au soir de sa vie, on regarde en arrière,
Et que, sur ses actions, on dit le mal, le bien,
On s'interroge, inquiet, comme en une prière :
"Puis-je, la tête haute, aborder les anciens ?"
Car, ils ont eux, jadis, honoré la famille,
Respecté le prochain, sacrifié à la foi :
Ils nous ont ménagé, un chemin sans esquille,
Ils nous ont inculqué les vertus d'autrefois.
Lors, quand quatre-vingts ans résonnent à l'horloge,
Et que l'on a vécu, pendant quatre vingts ans,
Sans encourir le blâme et sans mendier l'éloge,
On peut dire aux anciens :"en vous, je suis confiant".
Ainsi, rasséréné, libérée sa conscience,
L'esprit gaillard, on peut poursuivre son chemin,
Tant que vous est donnée, suffisante vaillance
Pour affronter sans peur de prochains lendemains.
Alors, on peut encore varapper sur les serres,
On peut, sans trop risquer, ascensionner la tour,
On peut rigodonner sur les dernières aires,
On peut s'aventurer, au fond du Gouravour !
Puis, on a son fauteuil, au milieu de la table,
On est chef de la gens qui porte votre nom,
On est dans le pays, qualifié de notable,
On jouit alentour, d'un respect en renom.
Bien sûr, pour la jeunesse, on est un décrépité,
On a le cheveu court, on marche en boitillant,
On est tout juste bon, à fournir les pépites,
Et regarder monter l'avenir frétillant.
C'est juste... Cependant si le pied perd sa force,
Et si, de plus en plus, il bronche à tout cailloux,
L'œil n'en est pas moins bon, l'esprit sans nulle entorse
Aussi vif qu'un fénec, aussi finaud qu'un sioux.
Ainsi, tout béquillant, le bon octogénaire,
Se prend, à rêvasser, un bon vent l'y aidant,
Qu'il ferait - pourquoi pas ?... un joyeux centenaire,
Même, s'il n'est pas sûr qu'il ait encore ses dents.
Quand, au soir de sa vie, on regarde en arrière,
Et que, sur ses actions, on dit le mal, le bien,
On s'interroge, inquiet, comme en une prière :
"Puis-je, la tête haute, aborder les anciens ?"
Car, ils ont eux, jadis, honoré la famille,
Respecté le prochain, sacrifié à la foi :
Ils nous ont ménagé, un chemin sans esquille,
Ils nous ont inculqué les vertus d'autrefois.
Lors, quand quatre-vingts ans résonnent à l'horloge,
Et que l'on a vécu, pendant quatre vingts ans,
Sans encourir le blâme et sans mendier l'éloge,
On peut dire aux anciens :"en vous, je suis confiant".
Ainsi, rasséréné, libérée sa conscience,
L'esprit gaillard, on peut poursuivre son chemin,
Tant que vous est donnée, suffisante vaillance
Pour affronter sans peur de prochains lendemains.
Alors, on peut encore varapper sur les serres,
On peut, sans trop risquer, ascensionner la tour,
On peut rigodonner sur les dernières aires,
On peut s'aventurer, au fond du Gouravour !
Puis, on a son fauteuil, au milieu de la table,
On est chef de la gens qui porte votre nom,
On est dans le pays, qualifié de notable,
On jouit alentour, d'un respect en renom.
Bien sûr, pour la jeunesse, on est un décrépité,
On a le cheveu court, on marche en boitillant,
On est tout juste bon, à fournir les pépites,
Et regarder monter l'avenir frétillant.
C'est juste... Cependant si le pied perd sa force,
Et si, de plus en plus, il bronche à tout cailloux,
L'œil n'en est pas moins bon, l'esprit sans nulle entorse
Aussi vif qu'un fénec, aussi finaud qu'un sioux.
Ainsi, tout béquillant, le bon octogénaire,
Se prend, à rêvasser, un bon vent l'y aidant,
Qu'il ferait - pourquoi pas ?... un joyeux centenaire,
Même, s'il n'est pas sûr qu'il ait encore ses dents.
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