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Adieu à la poésie

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  • Adieu à la poésie

    je n'aime vraiment pas les poèmes des auteurs connus, faisant partie de cette littérature classique, incontournable que tout le monde doit étudier, lire, contempler pour s'affranchir du sobriquet d'acculturé.

    de ma vie, je n'ai lu qu'une dizaine de poèmes d'auteur connu, une grande partie de cette lecture s'est faite quand j'étais à l'école, Eluard entre autre.

    Louise Ackermann fait partie de ces personnages auxquels je m'identifie, ou plus tôt, avec qui je partage une partie de mes états d'âmes, qui m'aident à donner des mots aux étranges émotions, sentiments qui m'envahissent en surgissant des profondeurs de mon esprit complexe, de mon coeur.

    c'est le deuxième poème d'elle que je lis, et qui m'a interpellé au point que j'ai décidé de le mettre sur la rubrique rosée:

    Mes pleurs sont à moi, nul au monde
    Ne les a comptés ni reçus,
    Pas un oeil étranger qui sonde
    Les désespoirs que j’ai conçus

    L’être qui souffre est un mystère
    Parmi ses frères ici-bas ;
    Il faut qu’il aille solitaire
    S’asseoir aux portes du trépas.

    J’irai seule et brisant ma lyre,
    Souffrant mes maux sans les chanter ;
    Car je sentirais à les dire
    Plus de douleur qu’à les porter



    Paris, 1835
    Louise Ackermann, Contes et poésies (1863)
    La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

  • #2
    Risk saha frere

    Belle réflexion et je suis d'accord la poesie trop standardisé toujours les mêmes
    auteurs j'ai lu et poster je crois Louise Ackermann,très belle plume

    Merci a toi de ce sublime partage ...

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    • #3
      Bonjour mon ami Néo

      Louise préconise
      de taire sa plume
      et quoi qu'on en dise
      celle-ci pèse parfois, plus qu'une enclume
      La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

      Commentaire


      • #4
        Bonjour Risk,

        A un moment je me suis dit, qu'est ce qu'il nous fait encore ce Riskou? Il va faire grève d'écriture?
        oh non! pas ça! pas lui!

        Ouf en lisant j'ai vite abandonné cette idée.

        Pour ma part je n'ai pas un auteur préféré, je lis le poème, j'accroche ou je n'accroche pas

        Sinon j'aime beaucoup ce poème, il me parle aussi.

        Pour ma part il fut un temps où j'écrivais, même si ce n'était pas de la grande poésie, ca me faisait du bien.

        Mais depuis quelques temps, je ne peux plus écrire, comme si les mots se sont enfuit, comme si ma tête avait peur d'exprimer les choses, je me retrouve bien dans ce poème surtout les derniers vers:

        J’irai seule et brisant ma lyre,
        Souffrant mes maux sans les chanter ;
        Car je sentirais à les dire
        Plus de douleur qu’à les porter



        Merci Risk pour ce partage
        Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

        Commentaire


        • #5
          Risk mon ami

          Bonsoir ...

          Louise préconise
          de taire sa plume
          et quoi qu'on en dise
          celle-ci pèse parfois, plus qu'une enclume
          Le poète souffre de ses écris parfois raccroche mais reprend sa plume car c'est son cœur qui parle et c'est sa Façon d'envoyer une message comme une bouteille a la mer

          Elle a écris un bel Un hommage a Alfred de Musset

          Un poète est parti ; sur sa tombe fermée
          Pas un chant, pas un mot dans cette langue aimée
          Dont la douceur divine ici-bas l’enivrait.
          Seul, un pauvre arbre triste à la pâle verdure,
          Le saule qu’il rêvait, au vent du soir, murmure
          Sur son ombre éplorée un tendre et long regret.
          Ce n’est pas de l’oubli ; nous répétons encore,
          Poëte de l’amour, ces chants que fit éclore
          Dans ton âme éperdue un éternel tourment,
          Et le Temps sans pitié qui brise de son aile
          Bien des lauriers, le Temps d’une grâce nouvelle
          Couronne en s’éloignant ton souvenir charmant.
          Tu fus l’enfant choyé du siècle. Tes caprices
          Nous trouvaient indulgents. Nous étions les complices
          De tes jeunes écarts; tu pouvais tout oser.
          De la Muse pour toi nous savions les tendresses,
          Et nos regards charmés ont compté ses caresses.
          De son premier sourire à son dernier baiser.
          Parmi nous maint poète à la bouche inspirée
          Avait déjà rouvert une source sacrée;
          Oui, d’autres nous avaient de leurs chants abreuvés.
          Mais le cri qui saisit le cœur et le remue,
          Mais ces accents profonds qui d’une lèvre émue
          Vont à l’âme de tous, toi seul les as trouvés.
          Au concert de nos pleurs ta voix s’était mêlée.
          Entre nous, fils souffrants d’une époque troublée,
          Le doute et la douleur formaient comme un lien.
          Ta lyre en nous touchant nous était douce et chère ;
          Dans le chantre divin nous sentions tous un frère ;
          C’est le sang de nos cœurs qui courait dans le tien.
          Rien n’arrêtait ta plainte, et ton âme blessée
          La laissait échapper navrante et cadencée.
          Tandis que vers le ciel qui se voile et se clôt
          De la foule montait une rumeur confuse,
          Fier et beau, tu jetais, jeune amant de la Muse,
          A travers tous ces bruits ton immortel sanglot.
          Lorsque le rossignol, dans la saison brûlante
          De l’amour et des fleurs, sur la branche tremblante
          Se pose pour chanter son mal cher et secret.
          Rien n’arrête l’essor de sa plainte infinie,
          Et de son gosier frêle un long jet d’harmonie
          S’élance et se répand au sein de la forêt.
          La voix mélodieuse enchante au loin l’espace….
          Mais soudain tout se tait ; le voyageur qui passe
          Sous la feuille des bois sent un frisson courir.
          De l’oiseau qu’entraînait une ivresse imprudente
          L’âme s’est envolée avec la note ardente ;
          Hélas ! chanter ainsi c’était vouloir mourir !

          Louise Ackermann,

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          • #6
            A un moment je me suis dit, qu'est ce qu'il nous fait encore ce Riskou? Il va faire grève d'écriture?
            oh non! pas ça! pas lui!
            @Mèg:
            comment ca "encore" oeilfermé

            merchi
            La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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            • #7
              Merci Risk...

              Cela fait une éternité que mes pas n'ont pas foulé le sol de ce forum, et aujourd'hui, mue par une envie subite, je suis passée à l'image de cette étoile filante et je suis tombée sur ces poèmes que tu as bien voulu partager avec nous...Il m'ont tant parlée que je ne pouvais me résoudre à partir sans te laisser un simple et grand merci...

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              • #8
                tout le plaisir est pour moi Mystérieuse
                La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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