je n'aime vraiment pas les poèmes des auteurs connus, faisant partie de cette littérature classique, incontournable que tout le monde doit étudier, lire, contempler pour s'affranchir du sobriquet d'acculturé.
de ma vie, je n'ai lu qu'une dizaine de poèmes d'auteur connu, une grande partie de cette lecture s'est faite quand j'étais à l'école, Eluard entre autre.
Louise Ackermann fait partie de ces personnages auxquels je m'identifie, ou plus tôt, avec qui je partage une partie de mes états d'âmes, qui m'aident à donner des mots aux étranges émotions, sentiments qui m'envahissent en surgissant des profondeurs de mon esprit complexe, de mon coeur.
c'est le deuxième poème d'elle que je lis, et qui m'a interpellé au point que j'ai décidé de le mettre sur la rubrique rosée:
Mes pleurs sont à moi, nul au monde
Ne les a comptés ni reçus,
Pas un oeil étranger qui sonde
Les désespoirs que j’ai conçus
L’être qui souffre est un mystère
Parmi ses frères ici-bas ;
Il faut qu’il aille solitaire
S’asseoir aux portes du trépas.
J’irai seule et brisant ma lyre,
Souffrant mes maux sans les chanter ;
Car je sentirais à les dire
Plus de douleur qu’à les porter
Paris, 1835
Louise Ackermann, Contes et poésies (1863)
de ma vie, je n'ai lu qu'une dizaine de poèmes d'auteur connu, une grande partie de cette lecture s'est faite quand j'étais à l'école, Eluard entre autre.
Louise Ackermann fait partie de ces personnages auxquels je m'identifie, ou plus tôt, avec qui je partage une partie de mes états d'âmes, qui m'aident à donner des mots aux étranges émotions, sentiments qui m'envahissent en surgissant des profondeurs de mon esprit complexe, de mon coeur.
c'est le deuxième poème d'elle que je lis, et qui m'a interpellé au point que j'ai décidé de le mettre sur la rubrique rosée:
Mes pleurs sont à moi, nul au monde
Ne les a comptés ni reçus,
Pas un oeil étranger qui sonde
Les désespoirs que j’ai conçus
L’être qui souffre est un mystère
Parmi ses frères ici-bas ;
Il faut qu’il aille solitaire
S’asseoir aux portes du trépas.
J’irai seule et brisant ma lyre,
Souffrant mes maux sans les chanter ;
Car je sentirais à les dire
Plus de douleur qu’à les porter
Paris, 1835
Louise Ackermann, Contes et poésies (1863)


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