Il s'endort sur un banc
Dans le jardin public désert ;
Plus personne ne l'attend,
Sa seule compagne c'est la misère !
Au fond des yeux son histoire
Dont personne ne veut rien savoir ;
A chacun son enfer,
Ce n'est pas notre affaire !
Il est sale, il sent mauvais,
On s'écarte, un peu gêné ;
Surtout, ne pas toucher le pouilleux,
Et si le malheur était contagieux !
Il demande, les yeux baissés,
Quelque chose pour manger,
Alors, on s'éloigne en jetant
Une pièce dans la boite en fer blanc,
On détourne le regard,
On change de trottoir,
Et on oublie son visage
Pour retrouver nos images !
Il s'endort sur un banc,
Dans le jardin public désert ;
Plus personne ne l'attend,
Sa seule compagne est la misère !
Véronique Audelon
Dans le jardin public désert ;
Plus personne ne l'attend,
Sa seule compagne c'est la misère !
Au fond des yeux son histoire
Dont personne ne veut rien savoir ;
A chacun son enfer,
Ce n'est pas notre affaire !
Il est sale, il sent mauvais,
On s'écarte, un peu gêné ;
Surtout, ne pas toucher le pouilleux,
Et si le malheur était contagieux !
Il demande, les yeux baissés,
Quelque chose pour manger,
Alors, on s'éloigne en jetant
Une pièce dans la boite en fer blanc,
On détourne le regard,
On change de trottoir,
Et on oublie son visage
Pour retrouver nos images !
Il s'endort sur un banc,
Dans le jardin public désert ;
Plus personne ne l'attend,
Sa seule compagne est la misère !
Véronique Audelon
