Au revoir Papa

[CISCO]

à leila la sage femme

je te dédie ce poême que j'ai écris il y a très très longtemps:
voilà déjà plusieurs années sombres
comptées de novembre à novembre
je ne veux pas compter les heures
ne les mois ni les années d'ailleurs
je préfère laisser écouler le temps
sans vouloir l'arrêter un instant
aujourd'hui avec peine je vais tenter de l'arrêter
pour revivre ce jour d'été
revivre ces inoubliables vacances
où l'on a fait connaissance
revivre nos rencontres du soir
et ne serait-ce qu'en mémoire
je revois aussi le jour où tu es partie
alors que je pleurais cette fatalité
toi dans d'autres bras tu oubliais
notre serment lâchement violé
et c'est du fonds de l'abimede l'oubli
que j'évoque ces souvenirs ensevellis
et par le poême que j'écris en ce jour
je rends hommage à mon premier amour
et dire que tout allait bien
et puis un jour il t'a suffit d'un rien
c'était au temps où la nature s'endeuille
et les arbres trahissent leurs feuilles
penser à toi des années après
c'est aussi remuer lecouteau dans la plaie
ça fait bien plusieurs années sombres
trainées de novembre à novembre